par The Cradle
Le général Mazloum Abdi a reproché aux États-Unis de ne pas avoir fait assez pour arrêter les opérations transfrontalières turques en Syrie.
Le commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les États-Unis a déclaré le 26 novembre que le groupe avait interrompu toutes les opérations contre l'État islamique dans le nord de la Syrie au cours de la semaine écoulée.
S'adressant à la BBC, le général Mazloum Abdi des FDS a averti que si Erdogan met sa menace à exécution et que la Turquie lance une opération terrestre en Syrie, l'État islamique pourrait reprendre des forces.
« Les forces qui travaillent symboliquement avec la coalition internationale dans la lutte contre l'EI sont maintenant des cibles pour l'État turc, et donc les opérations (militaires) ont cessé », a déclaré Abdi.
« Cela signifierait une deuxième guerre civile en Syrie, et nos opérations antiterroristes contre l'État islamique seraient suspendues », a-t-il ajouté dans ses remarques à la télévision britannique.
Selon Abdi, la Turquie profite de l'explosion mortelle d'Istanbul le 13 novembre, qu'Ankara impute aux forces séparatistes kurdes en Syrie et en Irak, comme le Parti des travailleurs kurdes (PKK) et l'Unité de protection du peuple (YPG). Les organisations kurdes ont toutefois nié leur implication.
Abdi a fait ces commentaires quelques heures après que l'armée américaine a annoncé que sa base militaire dans la ville d'Al-Shaddadi, au nord-est de la Syrie, avait été visée par deux roquettes. Cependant, les attaquants auraient manqué leur cible, ne faisant « aucun blessé ni dommage à la base ou aux biens de la coalition ».
« Deux roquettes ont visé les forces de la coalition à la base de patrouille américaine à Al-Shaddadi, en Syrie, aujourd'hui vers 22h31 heure locale en Syrie (16h31 EST). L'attaque n'a fait aucun blessé ni aucun dommage à la base ou aux biens de la coalition. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont visité le site d'origine de la roquette et ont trouvé une troisième roquette non tirée », selon un communiqué du CENTCOM du 25 novembre.
À la suite de ces attaques, des hélicoptères et des drones de l'armée américaine auraient survolé Al-Shaddadi à basse altitude alors que les FDS, soutenues par les États-Unis, déployaient des patrouilles autour de la zone.
L'année dernière, les attaques à la roquette et au drone contre les bases américaines en Syrie se sont multipliées. La présence illégale des troupes américaines contribue à un mécontentement croissant au sein de la population syrienne et des tribus locales. La présence américaine est centrée sur le pillage des ressources naturelles syriennes sous couvert de lutte contre l'EI.
source : The Cradle
traduction Réseau International