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Twitter a dissous le 12 décembre son «conseil de confiance et de sécurité», quelques jours après qu'Elon Musk a critiqué le groupe pour son manque d'action visant à supprimer de la plateforme des contenus relatifs aux abus sexuels sur mineurs.
«Alors que Twitter entre dans une nouvelle phase, nous réévaluons la meilleure façon d'intégrer des points de vue externes dans le développement de nos produits et de notre politique. Dans le cadre de ce processus, nous avons décidé que le conseil de confiance et de sécurité n'était pas la meilleure structure pour ce faire», peut-on lire dans un 𝕏 courriel adressé aux membres du conseil.
C'est un crime qu'ils aient refusé de prendre des mesures contre l'exploitation des enfants pendant des années
Composé d'une centaine de parties prenantes - dont des organisations indépendantes de défense des droits civils, des droits de l'homme et d'autres organisations - le conseil a été informé de sa dissolution peu de temps avant qu'il ne se réunisse dans la soirée du 12 décembre, selon Associated Press. Il avait été créé en 2016 notamment pour traiter sur la plateforme des problèmes tels que les «discours haineux», l'exploitation des enfants, le suicide, l'automutilation.
Le 8 décembre, 𝕏 trois de ses membres avaient annoncé leur démission, en signe de protestation contre la nouvelle politique de modération du réseau social, qui ne lutte selon eux pas assez contre les discours dits haineux. Une sortie à laquelle Elon Musk avait répondu par un tweet au vitriol le 10 décembre, expliquant que c'était «un crime qu'ils aient refusé de prendre des mesures contre l'exploitation des enfants pendant des années».
Expliquant que «presque personne ne travaillait sur la sécurité des enfants», Elon Musk 𝕏 a fait savoir qu'il faisait de la lutte contre l'exploitation d'image pédopornographique sur le réseau social sa «priorité absolue». Le 10 décembre, Twitter Safety 𝕏 avait annoncé qu'en novembre, l'entreprise avait augmenté de 57% la suspension de comptes de «mauvais acteurs» contenant du matériel d'exploitation sexuelle d'enfants par rapport à l'année précédente, soit nettement plus que pour tout autre mois depuis début 2022.
«Nous avons amélioré nos méthodes de détection et d'application et étendu nos partenariats avec des organisations qui contribuent à prévenir le trafic de contenu pédopornographique», a fait savoir la société.