15/12/2022 francesoir.fr  4 min #220756

Royaume-Uni: un député accuse la British Heart Foundation de dissimuler le rôle du vaccin anti-Covid dans l'inflammation des artères du coeur

FranceSoir

Le député Andrew Bridgen a affirmé qu'un rapport démontrant la relation entre les problèmes cardiaques et le vaccin ARNm anti-covid "a été supprimé".

JESSICA TAYLOR / AFP

Un député du Parti conservateur britannique a ouvertement accusé mardi 13 décembre la British Heart Foundation, une organisation caritative de recherche cardiovasculaire au Royaume-Uni, de "dissimuler" un rapport qui démontre le rôle du vaccin anti-Covid dans l'inflammation des artères du coeur.

Intervenant à la chambre des communes du Royaume-Uni, le député Andrew Bridgen a affirmé qu'un rapport démontrant la relation entre les problèmes cardiaques et le vaccin ARNm anti-Covid "a été supprimé par un cardiologue" qui tient un "rôle de leadership" auprès de cette fondation.

Accusant celle-ci de dissimuler ces effets du vaccin "en raison de liens financiers avec Big Pharma", il a révélé avoir été informé, par un "lanceur d'alerte, de source très fiable, qu'une de ces institutions dissimule des données claires qui révèlent que le vaccin anti-Covid a augmenté l'inflammation des artères du cœur". "Ils dissimulent cela par peur de perdre le financement de l'industrie pharmaceutique", a-t-il ajouté.

Andrew Bridgen évoque même des "accords de non-divulgation" de ce rapport ou des informations qui y sont écrites. "Le chef de ce département de recherche en cardiologie a un rôle de premier plan auprès de la British Heart Foundation et je suis très déçu de dire qu'il a envoyé des accords de non-divulgation à son équipe de recherche pour s'assurer que ces données importantes ne voient jamais la lumière du jour", a-t-il affirmé.

Qualifiant cela de "honte absolue", il a rappelé que l'Agence britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé est financée à 86% par l'industrie pharmaceutique, tout comme "les départements de recherche (...) Le braconnier paie le garde-chasse", dit-il.

La ministre de la Santé et la fondation se défendent

Les déclarations de ce député conservateur à la Chambre des communes ont vite fait réagir les autorités concernées. Maria Caulfield, ministre de la Santé, a répliqué "au point de vue" de Bridgen.

Elle a exprimé son désaccord, "non seulement contre le contenu du discours mais également la manière avec laquelle il a tourné en dérision les médecins, les scientifiques, les infirmières, beaucoup d'entre nous qui ont travaillé pendant la pandémie". La première responsable du secteur a surtout insisté sur le rôle du vaccin dans la lutte contre la pandémie. "Il ne fait aucun doute dans mon esprit que malgré les équipements personnels de protection, le contrôle et la distanciation sociale, le vaccin a été la grande différence dans la lutte contre Covid" (...) Ils ont sauvé des milliers de vies", a-t-elle estimé.

La British Heart Foundation a également réagi aux déclarations de M. Bridgen. "La British Heart Foundation n'a aucune connaissance de ces allégations. En tant qu'organisation caritative de recherche médicale, nous respectons les normes scientifiques les plus élevées dans toutes les recherches que nous finançons", lit-on dans  un communiqué.

Le député conservateur s'est plusieurs fois opposé à l'autorisation de vacciner les enfants de bas âge, en raison du "stade expérimental" des vaccins anti-Covid. Il exprimait sa crainte quant à l'efficacité minime des vaccins contre le coronavirus tout en ayant des effets sur la santé. Il a  souligné que "depuis le déploiement du vaccin en Grande-Bretagne, l'un des premiers pays à l'avoir adopté, il y avait eu 14 000 arrêts cardiaques supplémentaires en 2021 par rapport à 2020".

"Aveuglement volontaire"du gouvernement

Il a également évoqué des études qui "démontrent une augmentation de 25% des cas de crise et d'arrêts cardiaques chez la population âgée de 16-39 ans en Israël, associés aux premières et deuxièmes doses de vaccin et non à l'infection par la Covid."

M. Bridgen a ensuite accusé le gouvernement de faire preuve "d'aveuglement volontaire" pour "protéger sa réputation". Poursuivant son discours, il a également déclaré que depuis le déploiement du vaccin, "il y a eu "près d'un demi-million de signalements  de carton jaune" (système britannique de signalement d'effets secondaires de médicaments, NDLR).

Comparant cette situation à celles d'autres vaccins, il rappelle que les injections "contre la grippe porcine [qui] avaient été retirées en 1976 pour avoir causé le syndrome de Guillain-Barré chez 1 sur 100 000 adultes et qu'en 1999, le vaccin contre le rotavirus a été retiré pour avoir provoqué une forme d'occlusion intestinale chez 1 sur 10 000 enfants".

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