par Başar Bayatli
Depuis que le président Pedro Castillo a été démis de ses fonctions et incarcéré le 7 décembre.
Le nombre des victimes des manifestations au Pérou est passé à 20 morts depuis que le président Pedro Castillo a été démis de ses fonctions et incarcéré le 7 décembre.
Un communiqué, publié samedi par le ministère péruvien de la Santé, indique que 20 personnes ont été tuées lors des manifestations dans différentes villes du pays, et que 63 blessés ont été transférés aux hôpitaux pour recevoir les soins nécessaires.
Les médias locaux ont rapporté que le nombre de blessés lors des manifestations dans tout le pays dépassait les 500 et que les forces de sécurité avaient arrêté plus de 150 manifestants.
Les sénateurs péruviens ont rejeté, lors d'un vote, la proposition de la nouvelle Présidente, Dina Boluarte de tenir des élections en décembre 2023.
La ministre péruvienne de l'Éducation et celui de la Culture ont remis, vendredi, leur démission à la présidente Dina Boluarte, en signe de protestation contre la mort de manifestants antigouvernementaux.
Mercredi, le Pérou a déclaré l'état d'urgence nationale pendant 30 jours, alors que les affrontements entre la police et les manifestants faisaient rage.
Les manifestants réclament la démission de la nouvelle présidente du Pérou, Dina Boluarte, la dissolution du parlement et la fixation d'une date pour la tenue de nouvelles élections.
Les appels à la libération immédiate de Castillo se sont également multipliés, après que la Cour suprême a décidé, jeudi, sa détention pendant 18 mois compte tenu des accusations de « rébellion et complot » pesant sur lui.
Le 7 décembre, les forces de sécurité ont arrêté Castillo, suite à sa décision de dissoudre le Congrès (parlement) et de déclarer l'état d'urgence avant que l'assemblée ne tienne une troisième session pour voter sur sa destitution.
Le Congrès péruvien, dominé par l'opposition de droite, a approuvé la destitution du président de gauche Pedro Castillo, ignorant sa décision de dissolution.
À noter que 101 députés sur 130 ont voté la destitution du président lors d'une session télévisée en direct, à la suite de l'annonce de Castillo de dissoudre le Congrès et d'imposer l'état d'urgence dans le pays.
Castillo avait auparavant surmonté deux autres motions visant à le destituer, dont la dernière remonte à mars 2022, pour « incapacité morale ».
source : Agence Anadolu