Boluarte a annoncé que le ministère public avait déjà ouvert des enquêtes sur la mort de civils lors des manifestations, et que la justice militaire ferait de même.
Le ministère de la Santé (Minsa) du Pérou a rapporté ce dimanche que le nombre de morts lors des manifestations enregistrées au niveau national pour réclamer la convocation d'élections générales et une nouvelle Constitution est passé à 25.
Le portefeuille de la santé, dans son dernier bulletin publié sur son compte Twitter, a indiqué que sur les 25 décès, neuf sont survenus dans le département d'Ayacucho, six à Apurímac, trois à Cusco, trois à Junín, trois à La Libertad et un à Arequipa..
L'entité a mentionné qu'il y a eu 287 sorties médicales : 56 à Apurímac, 45 à Ayacucho, 37 à Lima, 36 à La Libertad, 35 à Arequipa, 35 à Junín, 16 à Cusco, 15 à Puno et 12 à Huancavelica.
Il a ajouté que 69 personnes restent hospitalisées : 20 à Ayacucho, 17 à Junín, 12 à La Libertad, six à Ucayali, cinq à Apurímac, quatre à Lima, quatre à Arequipa et une à Huancavelica.
Depuis le 7 décembre dernier, le Pérou connaît une période de protestations sociales après que le Congrès a nommé Dina Boluarte à la présidence du pays, après avoir limogé le chef de l'État Pedro Castillo, qui est en détention provisoire accusé du crime présumé de rébellion.
Boluarte, qui a déclaré l'état d'urgence nationale pendant 30 jours, a affirmé samedi qu'il resterait en fonction et a exigé que le Congrès avance les élections générales à 2023.
Les morts feront l'objet d'une enquête de la justice militaire
Ce dimanche, Boluarte, interrogé par un média local, a annoncé que le ministère public avait déjà ouvert des enquêtes sur la mort de civils lors de manifestations sociales, et que la justice militaire ferait de même.
Il a souligné que mardi prochain aura lieu le changement du président du Conseil des ministres, Pedro Angulo, ainsi que des ministres de l'Éducation et de la Culture, qui ont démissionné le 16 décembre.
Le président nommé par le Congrès a également minimisé les manifestations populaires appelant à la fermeture du Congrès, aux élections anticipées et à la libération du président Castillo.
Boluarte a affirmé qu'il s'agit « d'un groupe minimal, car la grande masse des Péruviens veut vivre en paix ».
Il a révélé que le ministère des Affaires étrangères du Mexique avait annoncé qu'il accorderait l'asile politique à la famille de Castillo.
source : Telesur