© Kirill KUDRYAVTSEV Source: AFP
Siège du groupe pétrolier public russe Rosneft à Moscou photographié en 2021 (illustration).
«Au début de l'année prochaine, nous pourrions procéder à une réduction [de la production] de 500-700 000 barils par jour. Pour nous, c'est environ 5-7%», a déclaré ce 23 décembre le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak, en charge de l'Energie, cité par l'agence de presse russe Tass.
Début décembre, les 27 pays de l'Union européenne, le G7 et l'Australie se sont mis d'accord sur un prix maximum de 60 dollars pour le pétrole brut d'origine russe transporté par voie maritime, afin de tenter de limiter les revenus de la Russie.
Ainsi, seul le pétrole vendu par Moscou à un prix égal ou inférieur à 60 dollars pourra continuer à être livré dans des conditions normales. Au-delà de ce plafond, il sera interdit pour les entreprises de fournir les services permettant le transport maritime (fret, assurance, etc.).
L'objectif affiché de cette nouvelle sanction occidentale est d'assécher une partie des revenus substantiels que la Russie tire de la vente de ses hydrocarbures et ainsi diminuer sa capacité à financer son opération militaire en Ukraine.
L'Opep+ n'a pas plié face à Washington
Quelques jours après l'introduction du plafonnement du prix du brut russe, le président Vladimir Poutine avait menacé l'Occident de «réduire la production si nécessaire», et dénoncé une «décision stupide».
Actuellement, l'Urals, référence de prix pour le brut russe, se négocie nettement en dessous du plafond décidé par les pays occidentaux, aux environs de 52 dollars le baril, un prix équivalent à celui du brut canadien. Les références en Europe (Brent) et en Amérique du Nord (WTI) valent respectivement 82,4 et 79 dollars.
Début octobre, les membres de l'Opep+ - l'Opep et des pays producteurs comme la Russie - sont convenus de réduire leur production globale de deux millions de barils par jour, à la grande fureur de Washington, pour soutenir les cours. Leur réunion de décembre n'a pas modifié cette politique.