16/01/2023 reseauinternational.net  5 min #222488

La fragmentation du monde

par Patrick Reymond

Le monde vit un événement dont peu de gens ont conscience, le recul de ce qui fut le grand décloisonnement depuis le XVIe siècle, et qu'on appela « mondialisation », avant de lui donner - en français seulement - un sens dévoyé.

Il est très clair que les hommes ont visité le monde de longue date, découvrant, par exemple, à maints reprises l'Amérique, sans que cela prête à conséquence... Il n'y avait pas l'effet de levier d'un État relativement fort.

La patate, les haricots et la tomate, c'est la mondialisation, la généralisation de plantes autrefois confinées, ainsi que des techniques. Ce qu'on appelle en français mondialisation, et en godon, « globalisation », c'est la prééminence et l'imposition du droit anglo saxon, pour les affaires, ainsi que le fameux « compromis de Washington », entre Banque mondiale et Fond monétaire international.

Quand on parle de « compromis » ainsi, cela veut dire, « ligne du parti », et donc, exclusion et exécution des dissidents, et cela veut dire « soviet ».

Idem pour le richofemenclimatic, composante intégrale de la ligne du parti, entrainant exclusion et exécution des dissidents n'adhérant pas à la dite ligne.

Bien entendu, le droit des affaires entraine le contrôle du politique, au profit exclusif des riches.

Le début du déclin des énergies fossiles entraine, mécaniquement, une déglobalisation, une démondialisation au sens dévoyé français. On retourne, mécaniquement, à une production autant amoindrie que localisée.

Avec, en prime, une cht'ite guerre d'Ukraine, qui permet de liquider plus vite le monde oxydental-oxydé.

Le centre de gravité se recentrant sur l'Asie est largement transitoire. La Chine, visiblement, n'est pas dans une bonne situation de production d'énergie, et, à mon avis, la production russe est trop légère pour lui permettre de survivre longtemps. D'autant qu'à la demande chinoise d'énergie se greffe aussi, la demande indienne.

La mutation entreprise, le « grand reset », ne serait plus réalisable, selon Ernst Wolff, de fait, je n'ai jamais pensé qu'il le fut, même si certains l'on programmé.

Le problème de l'élite des 1%, c'est que leur mode de vie, ne leur fait pas prendre conscience des réalités. Ils croient que des choses sont possibles alors qu'il y a des lois qui s'y opposent, mais ce ne sont pas des lois légales, ce sont les lois de la physique, et l'épuisement des ressources.

Le 1% dans son cerveau simplet, pense qu'il « n'y a qu'à » réduire la population et la consommation. Seulement, le problème, c'est qu'on arrive vite à un point d'inflexion. C'est la masse, qui entraine la production par ses « besoins », qui crée l'extraction des richesses, et qui leur donne une valeur. Sans cette masse, on n'a plus la... masse critique pour extraire les ressources.

Sans cette masse consommatrice, il y a vite plus, ni routes, ni aéroports, ni riches, d'ailleurs. Sans doute, beaucoup d'élites du passé ont elles pensé qu'il suffisait de réduire la taille de la population pour réduire les problèmes. De fait, cela ne fonctionne pas ainsi.

 Le Geab dit ainsi :

Cette double dynamique s'incarne dans l'industrie nucléaire par la volonté de plusieurs gouvernements de relancer la production d'énergie nucléaire, en faisant cause commune, notamment sur le continent européen, avant de se heurter à la réalité du manque de ressources, tant humaines que financières. Ce manque de moyens conduira à l'approche du chacun pour soi sous la forme d'une nationalisation et d'une réquisition de la force de travail.

Sans compter, bien sûr, du manque de ressources uranifère... Mais cela est vrai aussi, pour tous les secteurs.

Nos décideurs ont ils pensé que dans nos sociétés, faire la transition (pas devenir trans, bien sûr) énergétique, c'était, à terme, ne plus avoir de routes en l'état, plus d'aéroport, pas même de ports en état de fonctionnement ? Ont ils perçu l'état du port de Baltimore ???

On est dans le pur macronisme où le sens des réalités est totalement perdu, et où l'on pense qu'il suffit de mettre de l'argent dans un endroit, pour résoudre les problèmes. Et cela est tout simple. On veut en finir avec les chaudières au fioul ? On n'a même pas la main d'oeuvre adéquate pour le faire rapidement, sans parler des fonds et du matériel à installer... Qu'on a pas non plus.

On veut régler le « problème des banlieues », en y injectant des milliards ? Cela les rend encore plus malades...

Cette branquignolerie « usuelle », se retrouve dans la guerre d'Ukraine. En oxydent-oxydé, on a cru que tout serait vite réglé, en oubliant les lois de la physique. D'une manière générale, ils ne se sont pas aperçus qu'ils n'étaient pas forcément les plus forts, militairement, et que la physique, les ressources minérales dont la Russie était pourvue, largement, c'était plus fort que la manipulation financière, et qu'ils ne pouvaient pas obliger le ROW (reste du monde) à se suicider économiquement pour leurs beaux yeux...

Le commun des mortels, lui, sera conduit à s'occuper de ses fesses, de son jardin, etc...

Quand au 1%, il subira la deuxième loi de Pareto ; « L'histoire, c'est le cimetière des aristocraties ». Ce sont souvent les classes dirigeantes qui renversent le Tsar, le Roi, sans comprendre qu'ils déchainent des forces qui les haïssent et les dépassent... Sans doute, toutes ont elles pensé pouvoir se maintenir...

source :  La Chute

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