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Char d'assaut M1A2 Abrams lors d'exercices en Pologne en décembre 2022 (image d'illustration).
«Je ne pense pas que nous en soyons là», a déclaré le numéro trois du Pentagone, Colin Kahl, questionné au cours d'un point presse sur l'éventualité d'un envoi de chars Abrams à Kiev. Une déclaration qui intervient après que l'annonce, le 14 janvier, du Royaume-Uni, premier pays à promettre à l'Ukraine des chars lourds, des Challenger 2.
Kiev réclame depuis des semaines aux Occidentaux des chars modernes pour repousser l'offensive russe, mais ceux-ci n'ont pour le moment envoyé que des chars légers et des blindés de transports de troupes.
«Le char Abrams est un équipement très compliqué. Il est cher, il requiert une formation difficile, il a un moteur d'avion à réaction. Je crois qu'il consomme 11 litres de kérosène au km», a souligné M. Kahl, sous-secrétaire à la Défense pour la stratégie. «Ce n'est pas le système le plus facile à entretenir», a-t-il ajouté, sans toutefois exclure un changement de la position américaine à l'avenir.
Il a aussi noté que le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a jusqu'ici soigneusement évité de fournir aux Ukrainiens des armements qu'ils «ne peuvent pas réparer, qu'ils ne peuvent pas entretenir et qu'ils ne peuvent pas se permettre à long terme parce que cela n'a aucun intérêt».
Selon plusieurs médias américains et allemands, l'Allemagne refuse de livrer ses chars de combat Leopard à Kiev tant que Washington n'en aura pas fait autant avec ses Abrams.
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