15/02/2023 reseauinternational.net  5min #224153

 Ballon au-dessus de l'Amérique du nord : la Chine appelle à ne pas «monter les choses en épingle»

Des objets non identifiés mais certainement pas extraterrestres

Le Norad, Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord, continue d'évaluer chaque menace potentielle et toutes les cibles inconnues qui s'approchent du continent. L'examen du phénomène d'objets volants, qui ont soudainement fait leur apparition à travers le monde, nécessite des efforts extraordinaires.

Le président américain Joe Biden a  ordonné de créer un groupe interdépartemental pour une analyse approfondie du "phénomène d'objets volants non identifiés" (ovni) après que les militaires américains ont  abattu plusieurs objets volants d'origine et fin inconnues. C'est ce qu'a rapporté le coordinateur des communications stratégiques au Conseil de sécurité nationale des États-Unis John Kirby.

Et  d'ajouter que même si le "phénomène d'ovni" est connu depuis longtemps, jusqu'à la présidence de Joe Biden les autorités ne s'efforçaient pas à l'analyser en profondeur. "Le président Biden a tout changé, nous cherchons enfin à mieux tout comprendre", a souligné le responsable américain.

La porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre a déclaré que l'administration américaine ne constatait aucun signe d'"activité extraterrestre" par rapport à la situation avec les ovnis abattus. "Il y avait des questions et des craintes à ce sujet, il est donc important pour nous de le dire", a-t-elle souligné. John Kirby mentionnait que la Maison Blanche n'excluait pas qu'il puisse s'agir d'"objets commerciaux inoffensifs".

Dans cette situation, l'Otan n'a pas encore l'intention d'invoquer l'article 5 du traité prévoyant une réponse collective en cas d'attaque armée contre un ou plusieurs pays membres de l'Alliance. Comme l'a  indiqué lundi la représentante permanente des États-Unis auprès de l'Otan Julianne Smith, "nous ne parlons pas de l'article 5 pour le moment par rapport à tout incident lié aux ovnis abattus ces derniers jours, le siège de l'Otan n'entreprend donc aucune action à cet égard".

Rappelons que fin janvier, les autorités américaines ont constaté la présence d'un ballon au-dessus de la partie continentale des États-Unis à une altitude largement supérieure à la normale pour le transport aérien commercial. Après un délai dû aux craintes que les débris puissent causer des dégâts au sol, le 4 février, un chasseur F-22 américain a abattu cet objet au large la Caroline du Sud dans l'espace aérien national. Comme l'affirme le Pentagone, il s'agissait d'un "ballon de reconnaissance" chinois qui "recueillaient d'importantes informations".

Pékin affirme que c'était une sonde scientifique qui s'était écartée de sa course recueillant des informations météorologiques et a protesté contre les agissements de Washington. Après quoi les relations entre Washington et Pékin  se sont sérieusement détériorées, allant jusqu'à l'annulation de la visite du secrétaire d'État américain Antony Blinken en Chine.

Puis deux objets volants ont été détruits au-dessus du territoire américain. Le 10 février, un chasseur F-22 a abattu un objet à environ 12 km d'altitude en Alaska (ses débris sont tombés dans l'eau). Le 12 février, un F-16 a abattu au-dessus du lac Huron à la frontière canadienne un autre objet découvert dans le Montana la veille.

Comme l'a  annoncé à l'agence Reuters un haut représentant de l'administration américaine, la dernière cible détruite "représentait une structure octogonale". Sachant que les autorités américaines n'ont pas de preuves que cet objet exerçait une activité de reconnaissance, mais cela n'est pas exclu.

Les "questions et craintes" concernant l'origine des ovnis mentionnés par Karine Jean-Pierre ont commencé à faire activement leur apparition après la conférence de presse du général Glen VanHerck, chef du Norad, dimanche à Washington.  En répondant aux journalistes, il n'a pas complètement exclu l'origine extraterrestre des objets abattus ces dernières semaines aux États-Unis et au Canada.

"Je laisserai les renseignements et le contre-espionnage le découvrir. Nous essayons d'identifier ces objets et je n'exclus rien à l'heure actuelle", a déclaré le général. Et d'ajouter que le Norad continue d'évaluer toute menace potentielle et tous les objets inconnus qui s'approchent de l'Amérique du Nord.

De plus, le général Glen VanHerck a reconnu que pour l'instant les militaires américains ne pouvaient pas dire exactement comment ces objets restent en l'air. "À l'intérieur de cette structure pourrait se trouvait un ballon rempli de gaz ou ils pourraient avoir un système de propulsion. Je ne vais pas les caractériser de ballons aériens. C'est pourquoi nous les qualifions d'objets. Certes, dans le cas du ballon de reconnaissance chinois, il s'agissait clairement d'un aérostat", a-t-il déclaré.

Les difficultés d'identification, selon le général, sont dues à la taille réduite des objets "avec une superficie très faible de reflet pour la détection radar". Sachant qu'il s'agit de cibles "très lentes" qui se déplacent à la vitesse du vent. Ce qui suscite des difficultés pour les observer à partir des avions. "C'est très difficile pour les pilotes à cette altitude de nous donner des informations basées sur des faits et une description scientifique", a précisé le chef du Norad.

Coïncidence ou non, mais ces derniers jours on rapporte des ovnis pratiquement sur tous les continents. Lundi, les militaires américains au Moyen-Orient ont rapporté plusieurs fois des "aérostats d'altitude" dans l'espace aérien contrôlé, mais n'ont pas pensé qu'ils représentaient une menace. En Amérique du Sud, l'armée de l'air uruguayenne enquête sur l'apparition dans le ciel de "lumières clignotantes" visibles également depuis l'Argentine voisine. Les autorités de Taïwan affirment que des aérostats chinois violent régulièrement leurs frontières aériennes.

source :  Observateur Continental

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