Par Robin Philpot
Les malhonnêtes marquent cette semaine le premier anniversaire de la guerre en Ukraine. Les honnêtes marqueront le 9e anniversaire de cette guerre. Et l'autorité vient de très haut: Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'ONU.
« La guerre n'a pas commencé en février 2022, a-t-il déclaré récemment. Elle a commencé en 2014. Depuis 2014, L'OTAN et les alliés de l'Alliance ont fourni les armes et la formation pour que les Forces armée ukrainiennes soient beaucoup plus fortes en 2022 qu'en 2014.»
Malgré le spectacle « d'unité » que Biden a voulu montrer lors de sa visite surprise à Kiev, laquelle a récolté des applaudissements nourris des grands médias médiocres comme Radio-Canada, l'assourdissante dissonance venant des soi-disant alliés démontre que tout va bien dans le meilleur des mondes sur le front ukrainien.
Macron qui brille par ses contradictions: Il veut « la défaite de Moscou, mais sans l'écraser.... Je ne pense pas, comme certains, qu'il faut défaire la Russie totalement, l'attaquer sur son sol. Ces observateurs veulent avant tout écraser la Russie. Cela n'a jamais été la position de la France et cela ne le sera jamais ». Une chance que la porte-parole russe lui a rappelé que la France n'est pas née avec Macron et qu'il y a eu la débâcle de Napoléon.
L'ineffable Josep Borrell, chef des affaires étrangères de l'Union européenne, celui qui prétend que l'Europe est un jardin tandis que le reste du monde est une jungle qui menace d'envahir le jardin. Pour lui, la guerre est finie si on ne résoudra le problème de fourniture d'armements et de munitions à l'Ukraine. Nous sommes en mode urgence guerre, a-t-il dit à Munich (19 fév.). Alors que la Russie produit beaucoup d'armes et de munitions 24 sur 24, ça nous prend dix mois, ajoute-t-il, pour se faire livrer une simple balle de calibre 155 mm.
Dans cette chronique, Robin Philpot revient sur les neuf ans de guerre depuis le coup d'État du 22 février 2014: interdiction de la langue et de la culture russe, bombardements constants du Donbass, massacre de la Maison des syndicats (mai 2014 - voir la photo), les accords de paix de Minsk et les fourberies de Merkel et de Hollande.
L'animateur termine sur la propagande: quand tout est propagande, les journalistes deviennent paresseux car ils savent que, quoi qu'ils écrivent, s'ils vont dans le bon sens, la direction va les féliciter.
L'exemple parfait est celui de Isabelle Hachez du journal La Presse de Montréal. Cette simple journaliste, qui vient de passer deux semaines en Ukraine sous la bienveillante protection de l'armée ukrainienne, a décider de s'en prendre au professeur d'histoire de l'Université de Montréal, Michael J. Carley, qui, lui, a consacré une bonne partie de sa vie à étudier l'URSS et la Russie et surtout la politique étrangère de l'URSS dans les années 1930 et 1940. Il sait de quoi il parle quand il s'agit de la Russie et de l'Ukraine.
Alors que Isabelle Hachez nous a habitués à des « job de bras » étoffées, bien fouillées - pensons au cas de François Bugingo - cette fois elle a tout bâclée.
Ses sources se limitent d'abord au Département d'État américain et ministère des Affaires globales du Canada, qui sont, comme on le sait, toujours neutres, objectifs et sans reproche.
Ensuite elle cite une simple « étudiante » de l'Université de Montréal, Katia Sviderskaya. Ce qu'elle n'a pas dit, c'est que Mme Sviderskaya, qui est à l'origine de l'attaque contre le professeur Carley, a reçu une subvention de $6,488.78 du ministère de la Défense du Canada pour étudier la propagande russe.
Isabelle Hachez ne pouvait pas ne pas être au courant grâce à des articles de Arnold August à ce sujet.
La conclusion: Mentez, mentez, mentez, il restera toujours quelque chose.
w.soundcloud.comLa source originale de cet article est Le Pied à Papineau
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