04/03/2023 francais.rt.com  4min #225029

 Attaque dans la région russe de Briansk : la situation est sous contrôle, annonce le Fsb

Briansk : un néonazi revendique l'attaque et précise qu'elle était coordonnée avec Kiev

© AP Photo/Efrem Lukatsky

Exercice militaire ukrainien dans la région de Kiev, le 3 mars (image d'illustration).

Dans une interview au journal britannique  Financial Times publiée le 3 mars, Denis Kapoustine (également connu sous le nom de Denis Nikitine), un militant d'obédience néonazie, a revendiqué l'attaque de Briansk, assurant que l'opération avait bénéficié du soutien de Kiev. Le 2 mars, deux civils avaient perdu la vie et un enfant avait été blessé après  ce que Moscou avait qualifié d'opération «terroriste» menée par des «saboteurs ukrainiens» dans la région russe de Briansk.

Dans son témoignage, le militant d'extrême droite explique que son organisation, le Corps des volontaires russes (RDK), basée en Ukraine, a mené l'opération afin, selon lui, de démontrer les faiblesses de la défense russe et d'inciter les citoyens de ce pays à prendre les armes contre les autorités.

Alors que Kiev a démenti être le commanditaire de cette attaque contre des civils, Kapoustine se montre pourtant très clair sur l'organisation du raid, précisant ne pas avoir eu connaissance de victimes, qu'il attribue à une «fusillade» dans «l'un des deux villages que ses hommes ont attaqué». Evoquant une coordination avec les autorités ukrainiennes, le néonazi rapporte : «Oui, bien sûr, cette action était convenue, sinon elle n'aurait pas pu avoir lieu []... Comment imaginez-vous que j'ai pu passer là-bas dans la nuit sombre ?» Et de poursuivre : «Il y a des ponts minés, des caméras, des drones à récepteur calorifique, des points d'observation ouverts cachés. Si je ne l'avais pas coordonné avec quelqu'un [de l'armée ukrainienne]... je pense que nous aurions tout simplement été détruits.»

Né à Moscou, Denis Kapoustine est un ancien combattant de MMA connu pour ses accointances avec la mouvance néonazie et suprématiste blanche européenne, comme le souligne le Financial Times. Le journal précise qu'il est également le fondateur d'une marque de vêtements, White Rex, dont l'orientation politique laisse peu de place au doute. Sur le site de la marque, on peut par exemple  trouver un t-shirt représentant un poing sur fond de soleil noir (symbole  régulièrement utilisé par l'extrême droite ukrainienne), accompagné du descriptif suivant : «Un poing américain comme symbole de la violence de rue couronnant un poing blanc - un message politique clair.»

L'OTAN complice de l'attaque terroriste, selon Moscou

Le 2 mars, le gouverneur de la région de Briansk, Alexandre Bogomaz, avait annoncé qu'un groupe de «saboteurs ukrainiens» avait mené une attaque contre plusieurs localités du district de Klimovo. Une source des forces de l'ordre, citée par l'agence TASS, avait par la suite rapporté que des combats étaient en cours, évoquant la présence de «plusieurs dizaines de combattants armés».

Commentant l'attaque et son bilan, le président russe Vladimir Poutine avait  dénoncé le jour même les «néonazis» et les «terroristes» ayant perpétré un «attentat» contre des «civils».

Le lendemain, le ministère russe des Affaires étrangères a  accusé les assaillants d'avoir utilisé «des armes de l'OTAN», posant ainsi la question de la complicité des pays de l'organisation politico-militaire dans ce que les autorités russes considèrent comme un «acte terroriste». La diplomatie russe a en outre souligné que «les responsables ukrainiens ont admis à maintes reprises que toutes leurs actions étaient menées avec l'approbation et le soutien des Etats-Unis et d'autres pays de l'OTAN».

La présidence ukrainienne a quant à elle affirmé qu'il s'agissait d'une «provocation délibérée» russe qui viserait, selon elle, à justifier l'offensive militaire que mène la Russie en Ukraine depuis plus d'un an.

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