par Hespress
Les travaux préparatifs pour créer le tunnel sous-marin entre le Maroc-Espagne continuent sur leur lancée avec des fonds espagnols et européens qui entrent en ligne malgré le froid jeté depuis l'adoption le 19 janvier par le Parlement européen d'une résolution appelant à la libération des journalistes détenus au Maroc.
Ce tunnel, qui devrait voir le jour en 2030 sera la consécration de la nouvelle relation entre Madrid et Rabat mais il permettra surtout de connecter le sud de l'Europe à l'Afrique du nord, créant ainsi une plus grande fluidité dans la mobilité en encourageant le tourisme dans les deux sens.
Sur une longueur de 42 kilomètres dont 27,8 kilomètres sous l'eau, le tunnel, servirait aussi bien transport de passagers que pour les marchandises via une ligne ferroviaire. Les points de liaisons, selon la presse ibérique devraient se trouver entre Punta Paloma, à Tarifa, et à Malabata, dans la baie de Tanger.
Toujours selon les médias ibériques, l'Union européenne compte participer au financement du projet, mais le montant n'a pas été révélé. Pour l'Espagne qui mise sur cette ligne ferroviaire, c'est pas moins de 750 000 euros qui ont été alloués dans le budget de l'État pour 2023 pour payer les services de la Société espagnole d'études pour la communication fixe à travers le détroit de Gibraltar (Secegsa).
Une autre entreprise européenne, cette fois il s'agit de la multinationale allemande Herrenknecht allemande, sera chargée d'analyser la construction du tunnel qui reliera l'Espagne au Maroc par le détroit de Gibraltar.
Le Maroc et l'Espagne veulent avancer sur ce projet d'envergure qui a été discuté lors de la Réunion de Haut niveau hispano-marocaine (RHN) dirigée par le président du gouvernement, Pedro Sánchez, et le chef du gouvernement du Royaume du Maroc, Aziz Akhannouch.
Dans la Déclaration conjointe publiée à l'issue de la réunion tenue les 1er et 2 février à Rabat, « les deux Parties se sont également accordées sur le besoin de développer davantage la connectivité (infrastructures etc.) et faciliter la mobilité entre les deux pays. Dans ce sens, elles se félicitent de la signature des Mémorandums d'entente dans le domaine des infrastructures et du transport visant à renforcer la coopération sectorielle ».
À ce titre, Aziz Akhannouch avait affirmé que ce projet de liaison fixe entre les deux pays « initiera probablement une véritable révolution à plusieurs niveaux ».
source : Hespress