par Mehdi Messaoudi
Longtemps discrète, la diplomatie chinoise gagne des points et est en train de réaliser d'importants succès sur la scène internationale, devenant par voie de conséquence un acteur incontournable dans le règlement des conflits dont les commanditaires sont les occidentaux et leur leader l'Oncle Sam.
Dernier succès chinois en date est celui permettant à l'Iran et l'Arabie saoudite de renouer leurs relations diplomatiques en prévision d'un prochain sommet à Pékin regroupant l'Iran et les États du Conseil de Coopération du Golfe CCG, sachant que Téhéran et Ryad sont des candidats qui postulent à l'adhésion au BRICS, un ensemble censé détrôné le G7.
Ce succès bâti, en totale discrétion a permis à la Chine de devenir, une destination de premier choix pour les occidentaux, dans la perspective du règlement du conflit ukrainien, dont les répercussions négatives sur l'Occident, devenu girouette des États-Unis d'Amérique, commencent à se faire sentir chez les peuples européens, dont les économies sont de plus en plus menacées par l'effondrement dans la foulée de l'inflation galopante, et les fluctuations des marchés financiers. Faisant longtemps l'objet des critiques de la part du G7, qui l'accuse de soutenir la Russie, la Chine est aujourd'hui de plus en plus sollicitée pour mettre fin au conflit ukrainien, qui sera annonciateur d'un nouvel ordre mondial multipolaire.
C'est dans cette optique, que le président français Emmanuel Macron et la présidente de la commission de l'Union européenne Ursula Von Der Leyen effectueront une « visite d'État » en Chine du 5 au 8 avril, a afin notamment de « travailler » avec Xi Jinping « dans le sens d'un retour de la paix » en Ukraine. Une visite qui intervient successivement après celle effectuée par le chancelier allemand Olaf Scholz, et celle que doit effectuer le président du Conseil espagnol Pedro Sanchez à Pékin. Le président chinois devra également accueillir dès dimanche prochain, le président brésilien Lula Da Silva, qui vient d'effecteur une visite aux USA, où il avait eu des entretiens avec son homologue américain Joe Biden, sur les moyens de mettre fin au conflit ukrainien. Il convient de noter que le président brésilien compte proposer à son homologue chinois, partenaire stratégique au sein du BRICS, un plan de paix commun pour mettre fin aux hostilités militaires en Ukraine.
Dans le même cadre, il faut rappeler, que Xi Jinping qui s'était rendu cette semaine à Moscou, jouit du soutien de la Russie au sujet de l'initiative de paix proposée par Pékin, et qui est critiquée par Washington. La percée chinoise a suscité une réaction rapide de la part de Washington.
Les implications plus larges de l'engagement des deux « chers amis » Vladimir Poutine et Xi Jinping à façonner un nouvel ordre mondial et à signer de nombreux pactes de coopération économique, technologique et stratégique sont plus importantes. C'est en ces termes que Reuters a fait sa manchette mercredi... « Le président chinois Xi Jinping et le président russe Vladimir Poutine se sont engagés à façonner un nouvel ordre mondial, alors que le dirigeant chinois quittait Moscou ».
Xi Jinping : « Nous assistons à un changement qui ne s'est pas produit depuis 100 ans et nous sommes les moteurs de ce changement ». Poutine : « Je suis d'accord. »
source : Algérie54
envoyé par Djerrad Amar