05/04/2023 reseauinternational.net  3min #226625

 Sur le vif : 49.3, Paris brûle-t-il ?

Paris : La police visée par une centaine de plaintes

par Pars Today

Une centaine de plaintes ont été déposées pour dénoncer l'entrave faite par les forces de l'ordre parisiennes à la liberté de manifester lors des manifestations anti-réformes macroniennes.

Selon un rapport de RT, un collectif d'une vingtaine d'avocats a annoncé qu'une centaine de plaintes avaient été déposées à Paris, capitale française, pour protester contre « des arrestations et détentions arbitraires » dans le cadre de  la mobilisation contre les réformes des retraites.

Le collectif a indiqué, samedi 31 mars, qu'« une centaine de plaintes » avaient été déposées en réaction aux nombreuses interpellations et détentions constatées ces dernières semaines à Paris, simultanément aux protestations contre la réforme des retraites soutenue par le président Emmanuel Macron. Les lettres de plainte dénoncent les actes de répression et d'arrestations arbitraires ne visant qu'à dissuader les citoyens français de continuer leurs protestations contre les réformes de Macron.

Raphaël Kempf, avocat de manifestants contre la réforme des retraites, annonce avoir déposé plainte pour plusieurs de ses clients pour « détention arbitraire et entrave à la liberté de manifester ». Il dit à RT que les plaintes ont été déposées ce 31 mars dans la matinée auprès du tribunal judiciaire de Paris contre les privations de liberté en grande partie « arbitraires », d'après lui, surtout au vu du faible taux de poursuites qui s'en sont suivies.

D'après Maître Alice Becker, les procédures dans la capitale feraient en effet l'objet de « 75% de classement sans suite » de la part du parquet de Paris. Les plaintes mettent en cause les forces de l'ordre et la justice et se basent sur trois infractions : atteinte arbitraire à la liberté individuelle par personne dépositaire de l'autorité publique, non-intervention pour l'arrêt d'une privation de liberté illégale et entrave à la liberté de manifester.

La source russe souligne : comme ses confrères, Coline Bouillon a dénoncé des « gardes à vue sanctions ».

Ainoha Pascual a aussi critiqué la violence qui a lieu « pendant ces interpellations et en parallèle », qui selon elle fera l'objet de plaintes distinctes dans les jours à venir.

« Nous sommes soutenus par bon nombre d'institutions, par la Défenseure des droits notamment qui ne cesse d'alerter sur ces interpellations abusives, sur la disproportion des moyens mis en place par la police et le parquet dans cette mobilisation pour dissuader les gens de revenir en manifestation. Dans une démocratie, ce n'est pas acceptable », a affirmé Alexis Baudelin, cité par RT.

Depuis plusieurs semaines, des organisations telles que la Ligue des droits de l'homme (LDH), le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche), le Syndicat des avocats de France (SAF, classé à gauche), mais aussi les partis politiques de gauche critiquent une « répression policière ».Certaines de ces organisations ont déposé différents recours contre des interpellations « préventives », des interdictions de rassemblements nocturnes, etc. Claire Hédon, la Défenseure des droits, a « alerté sur les conséquences d'interpellations qui seraient préventives », selon RT.

source :  Pars Today

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