par Infos d'Alahed
Tout en reconnaissant le mécontentement de Moscou dans la mise en œuvre de l'accord céréalier, le chef de la diplomatie turque a affirmé au journal Hürriyet qu'Ankara poursuivait les négociations avec les parties et que la question de la médiation des banques turques dans le paiement des céréales et engrais russes était à l'ordre du jour.
Ankara ne considère pas que les prétentions de Moscou sur la mise en œuvre de l'accord céréalier soient sans fondement. C'est ce qu'a déclaré ce 28 avril le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, dans une interview accordée au journal Hürriyet.
« Ce qui a été promis à la Russie n'a pas été fait. On doit être juste », a-t-il dit.
Selon lui, l'objectif est de résoudre le problème et de maintenir l'accord : « Les Russes ont prolongé le délai de 60 jours en disant : « Répondez à nos attentes ». Nous ne pouvons pas dire que les Russes ont tort », a souligné M.Cavusoglu.
En outre, selon le ministre, la Turquie poursuit les négociations avec les parties à l'accord, « la question de l'intermédiation des banques turques dans le paiement des céréales et des engrais russes étant à l'ordre du jour ».
« Le secrétaire général de l'ONU connaît très bien la situation. Et nous l'expliquons aux États-Unis et au Royaume-Uni. En effet, ces deux pays jouent un rôle clé dans les questions bancaires. Ils sont liés à l'inclusion de la Banque agricole russe [Rosselkhozbank, ndlr] dans le système SWIFT », a-t-il noté.
Il a aussi souligné que l'idée d'impliquer les banques turques dans le système de paiement des denrées alimentaires russes émanait du secrétaire général des Nations unies.
L'accord en question
Signé initialement en été 2022 par Moscou, Kiev et Ankara avec l'aide de l'ONU, l'accord céréalier expire le 18 mai. Il a permis la reprise des expéditions de blé ukrainien. Le deuxième volet de l'accord prévoyait le déblocage des exportations russes d'engrais et de denrées alimentaires.
Moscou a à plusieurs reprises fait savoir qu'il n'avait pas vu de progrès tangibles concernant la réalisation de ce deuxième volet. L'accord est dans une impasse à cause de l'attitude « peu sérieuse » de l'Occident, a avancé le 25 avril Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères.
source : Infos d'Alahed