16/05/2023 reseauinternational.net  6 min #228556

Le G7 ou quand selon la Chine un chef des gangsters se veut aussi le chef des policiers

Les Chinois qui de temps en temps en ont réellement marre des États-Unis et de leur fan club, ont découvert ce que je faisais remarquer il y a peu : à savoir que les États-Unis ont réussi l'exploit d'être à la fois les gangsters, les juges et les policiers, ce qui est le propre des systèmes mafieux... Les Chinois dénoncent les mesures de pression économique en particulier sur le CHIPS and Science Act qui est une loi fédérale américaine promulguée par le président Joe Biden le 9 août 2022. Non sans raison ils affirment que tout le monde est victime de ce type de mesure mais que personne n'ose protester, mais ils mettent en cause directement les Japonais qui bien que victimes ont décidé d'être complices de ces pressions économiques.

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par Global Times

La réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du Groupe des Sept (G7) qui s'est terminée samedi n'a pas nommé la Chine dans la déclaration conjointe, ni mentionné la soi-disant coercition économique qu'il faudrait lui appliquer. Néanmoins, pour autant on ne peut pas non plus considérer que le G7 revienne à un positionnement rationnel en ce qui concerne la Chine. Il est plus probable qu'il « se retire pour mieux avancer ». Le G7 a laissé entendre que lors du sommet d'Hiroshima qui se tiendra du 19 au 21 mai, la déclaration principale devrait inclure « une section spéciale concernant la Chine » avec une liste de préoccupations relevant de la fameuse « pression économique ».

Si tel est le cas, cela signifie qu'après s'être ingéré de manière flagrante dans la question chinoise de Taïwan, le G7 en est arrivé à la nécessaité d'amplifier le front pour contenir la Chine et à établir une nouvelle zone où la politique et l'économie seraient intégrées. Cet objectif relève principalement de Washington, mais le Japon, qui occupe la présidence tournante du G7 cette année, a été encore plus actif et radical que les États-Unis dans la promotion d'actions conjointes et de la mobilisation pour contenir la Chine. Le G7 est en pleine transformation de ses fonctions, et le peuple chinois doit garder un haut degré de vigilance à son égard. Cette fois, la réunion du G7 s'est tenue aux portes de la Chine, et les Chinois ont pu sentir de près le nouveau souffle de guerre froide émanant de là.

Le Japon, en particulier, mérite une mise en garde. La Chine a exprimé son vif mécontentement à l'égard du Japon au sujet de ses iterventions négatives à l'encontre de la Chine lors des réunionsdu G7 sur la question et du rôle négatif du Japon dans ces réunions, et la Chine a déposé des mises en garde sévères. La façon dont le sommet du G7 se tiendra dépend de l'attitude du pays hôte. Si la Chine est provoquée, une partie considérable de l'affaire sera imputée au Japon. Si la réunion du G7 est utilisée pour répandre et amplifier la malveillance envers la Chine, cela aura certainement un impact négatif sur le Japon lui-même. Le Japon d'aujourd'hui agit comme un « parti leader » afin de faire venir des forces étrangères en Asie de l'Est, et il est tenu d'en subir les conséquences.

Il est absurde de choisir la soi-disant « pression économique » comme point d'attaque contre la Chine, surtout quand de telles accusations viennent de Washington et de Tokyo. Si l'on veut parler de pression économique, il existe un cas bien connu dont les États-Unis et le Japon étaient les protagonistes - l'Accord du Plaza signé dans les années 1980. Afin de réduire leur déficit budgétaire et leur déficit commercial, les États-Unis ont forcé le yen à s'apprécier fortement, ce qui a conduit l'économie japonaise à entrer dans « les 30 années perdues ». Ce duo agresseurs et victimes en matière de pression économique cherche aujourd'hui une autre victime. Ce qui met en évidence non seulement le caractère arbitraire des auteurs, mais également le rôle compliqué joué par le Japon dans les relations nippo-américaines et le modèle géopolitique de l'Asie de l'Est. Le Japon n'est pas seulement une victime, mais aussi un instigateur et un complice.

La Chine est qualifiée pour s'opposer à la pression économique, tandis que les États-Unis sont les moins qualifiés. Pendant de nombreuses années, les États-Unis se sont engagés dans d'innombrables pratiques de pression économique, contribuant à établir de nombreux cas d'école. Le dernier exemple en date est le « CHIPS and Science Act » face auquel les alliés occidentaux s'indignent mais dans le même temps ils n'osent pas protester. En créant de force un « petit cercle » de fabricants de puces pour en exclure la partie continentale de la Chine, non seulement l'industrie mondiale des puces est affectée, mais la chaîne d'approvisionnement mondiale peut également être « divisée en deux ». Dans ce contexte, certains pays européens suivent encore Washington en faisant du battage médiatique sur la soi-disant « pression économique » de la Chine, ce qui semble quelque peu ridicule. N'est-ce pas aider et encourager l'oppresseur et soutenir le chef des bandits à se présenter au poste de chef de police ?

La soi-disant « coercition économique » de la Chine mise en avant par les États-Unis et leurs alliés n'est pas nouvelle. Les exemples les plus fréquemment cités sont la Lituanie et l'Australie. Il faut souligner que les deux affaires n'ont rien à voir avec la « coercition économique ». Par exemple, la Lituanie a autorisé les autorités taïwanaises à établir un soi-disant « bureau de représentation taïwanais en Lituanie » malgré la forte opposition de Pékin, cette décision a gravement violé le principe d'une seule Chine et les engagements politiques pris par la Lituanie lors de l'établissement de relations diplomatiques avec la Chine. La réponse résolue du gouvernement chinois à cette question est tout à fait légitime et inévitable.

En parlant de l'Australie, son gouvernement précédent a inexplicablement provoqué la Chine sur de multiples questions relevant d'affaires internes à la Chine, entraînant les relations sino-australiennes à un point de gel. Cela a inévitablement eu un impact négatif sur la coopération économique et commerciale. Il convient de mentionner que lorsque le gouvernement travailliste australien a ajusté sa politique à l'égard de la Chine, il a rapidement provoqué un revirement dans les relations sino-australiennes. Le ministre australien du Commerce, Don Farrell, vient de terminer sa visite en Chine et a « exprimé sa satisfaction » de ses entretiens avec la partie chinoise. Nous pensons que grâce à ces efforts mutuels pour faire chacun la motié des pas l'un vers l'autre, les différends qui surgissent dans l'interaction entre les deux parties seront résolus. Il n'y a pas de « coercition économique » dans ce processus.

Le battage médiatique de la soi-disant « coercition économique » est en fait un « cadrage politique ». Certains pays occidentaux, y compris les États-Unis, ont mis l'étiquette de « coercition économique » sur la Chine, et il y a une autre intention sinistre, qui est de faire chanter moralement la Chine afin qu'ils puissent provoquer et nuire aux intérêts de la Chine sans aucun souci. Ils ne veulent pas restreindre leur impulsion à s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, ni supporter le prix et les conséquences de leurs mauvaises actions. Ils ne respectent pas la Chine mais veulent obtenir des avantages unilatéraux de la Chine. Comment est-ce possible ?

source :  Global Times via  Histoire et Société

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