Xavier Azalbert, France-Soir
Image par Steve Buissinne de pixabay.com
ÉDITO - Méthode et méthodologie sont deux choses différentes. Souvent basée sur l'observation et la calibration au réel, la méthode consiste, tant pour le journaliste que pour le scientifique, en la conduite de la pensée pour établir ou montrer une vérité, et à le faire selon certains principes et dans tel ordre établi afin de garantir leur respect, au besoin par un protocole.
Ce protocole peut être documenté et validé selon des normes ou pour un article de presse vérifié et conforme à la déontologie journalistique de la charte de Munich.
Alors que la méthodologie est l'étude des méthodes de recherche.
Dès lors, j'ai cette question pour les journalistes qui me traitent de complotiste et les autoproclamés « experts » qui taxent sans vergogne de charlatanisme entre autres des sommités mondialement reconnues comme le Professeur Raoult ainsi que les professeurs et médecins de l'équipe de l'IHU Méditerranée ou encore le Professeur Perronne, pour ne citer qu'eux :
« Et si votre méthodologie était méthodologiquement erronée, faussée par une application biaisée de la méthode ? »
En effet, en dépit de leurs méthodologies structurées, les études randomisées en double aveugle peuvent en réalité présenter de nombreux biais.
Et il en est de même des méta-analyses. Notamment en période de crise ou d'urgence sanitaire alors qu'il est évident qu' une approche différente de la médecine dans l'intérêt des patients est bien plus éthique. En respect de ce que les conventions internationales d'Helsinki ou d'Oviedo établissent comme éthique ou déontologique.
Or, quand la méthodologie est ainsi biaisée, la seule solution pour rectifier le tir n'est-elle pas de challenger la méthodologie et ainsi d'appliquer d'autres méthodes ? Cette rupture n'est-elle pas en fait le secret du progrès ? Le vrai. Cette rupture « positive » qui a fait évoluer la science.
Par exemple, la médecine aujourd'hui est biaisée elle aussi, non pas par la méthode, mais par des méthodologies qui demandent à être dé-biaisées, ceci dans l'intérêt des patients.
Malheureusement, il y a du pain sur la planche pour ce qui est donc de l'obligation de déconstruire un certain nombre de croyances scientifiques, si l'on veut que la médecine retrouve une adhésion pleine et entière au serment d'Hippocrate et soit moins gouvernée par l'intérêt du Capital où « Qui paie commande ».
Un article de 2020 décrivait comment l'essai randomisé est devenu la nouvelle arme médiatique de Big Pharma contre l'éthique dans la Covid-19.
J'en veux pour preuve la véritable fatwa que les pseudo-experts évoqués plus haut ont lancée contre Didier Raoult et ses collaborateurs dans les médias mainstream, une cohorte de possédés par les mantras d'une « religion scientiste » dans laquelle François Fraisse, médecin, figure comme un véritable inquisiteur :
Hydroxychloroquine et l'Ivermectine ont démontré leur inefficacité dans toutes les etudes méthodologiquement solides
Le pré- print de l'IHU est irrecevable vu sa médiocrité.
Ah bon ? Et les trois cent quatre-vingt-douze autres études indépendantes qui prouvent l'efficacité de l'hydroxychloroquine et de l'ivermectine, sont-elles aussi bidon ? Rappelons que cette étude a été retirée à cause des menaces de sanctions portées contre leurs auteurs, notamment exprimées en public, au Sénat, par le ministre de la Santé François Braun. Le professeur Lagier a failli en être la première victime, face aux représailles brandies par sa direction.
Donc pour le Dr Fraisse, les méta-analyses qui mettent dans le même lot les études cliniques en phase précoce de la maladie, avec celles en phase tardive, celles avec des doses normales d'hydroxychloroquine avec celles avec des doses quasi létales du médicament, seraient un Saint Graal ? Tiens donc.
Est-ce que la méthodologie utilisée pour décrédibiliser l'efficacité des traitements précoces est acceptable ou bien est-elle totalement délirante ? Pour quel médicament innovant de l'industrie pharmaceutique a-t-on déjà fait cela ?
Un enfant comprendrait qu'un adulte qui conclurait que les bonbons sont toxiques en se basant sur des études mélangeant un bonbon par jour avec ceux en mangeant 1 kg par jour serait un adulte qui se moque de lui, un manipulateur de mauvaise foi.
Et si, comme l'affirme, Monsieur Fraisse, sans nul autre « argument » que votre véhémence, l'hydroxychloroquine et l'ivermectine sont inefficaces contre la Covid-19, pourquoi les pays où ces molécules ont été utilisées comme traitement contre la Covid-19, ont-ils connu moins de vagues de Covid et ont un nombre de morts et un taux de mortalité très nettement moindre que les pays qui eux ne les ont pas utilisés ? Comment expliquer un écart significatif des mortalités, y compris lorsqu'on intègre les paramètres liés à l'âge des populations ?
Et comment Monsieur Fraisse explique-t-il un taux de mortalité inférieur à l'IHU qu'en Île-de-France ? (en mai 2020 dans un article constatait qu'il y avait 5 fois moins de morts à Marseille qu'à Paris et un autre que les départements 13 et 92 étaient les bons élèves de la gestion de l'épidémie) ?
En mai 2021, François Fraisse 𝕏 déclarait de manière fort tonique : « Il faut vacciner tout le monde et c'est une 'impérativité' absolue. On sait que l'épidémie ne peut s'arrêter que lorsque le taux de protection collective atteindra 80 à 90% La seule manière d'atteindre l'immunité collective c'est l'obligation vaccinale ».
Dans un échange sur Twitter hier, il n'hésite pas à contredire ses déclarations sur la base du fait que « les connaissances ont évolué en particulier sur l'effet partiel de la vaccination sur la transmission virale et donc le taux de couverture », allant jusqu'à professer des recommandations du type : « Vaccination après 60 ans; Vaccination dans les situations à risque; Vaccination de la femme enceinte ».
Mais quant aux sources scientifiques capables de soutenir ses dires, il est aux abonnés absents... Serait-il plus prompt à les énoncer qu'à appliquer la rigueur scientifique qui demande de s'en tenir aux faits et au respect des conventions internationales sur le consentement libre et éclairé ?
Finalement, le Dr Fraisse avoue à demi-mot que la vaccination en population générale n'avait donc à l'époque aucune justification. Rappelons que les études cliniques randomisées, celles qui ont la bénédiction de ce médecin, avaient échouées à montrer une quelconque réduction de transmission du virus, ni la réduction des formes graves, encore moins la réduction de mortalité toutes causes. Toutes les autres études étaient justement sous les méthodologies qu'il dénonce, c'est comique.
Ce qui l'est moins, c'est qu'avec un taux d'incidence entre 1 pour 2 000 et 1 pour 10 000 vaccinés (selon les études et l'âge des vaccinés) de myocardites vaccinales reconnues par les fabricants comme étant liées aux injections, concernant la population de 12 à 50 ans non à risque de formes graves de Covid-19 (aux alentours de 32 millions dont environ 90% d'au moins une dose), on peut estimer que leur vaccination sous contrainte a potentiellement généré entre 3 000 et 14 400 myocardites chez ces populations non à risque.
Un « sacrifice » d'une population en bonne santé pour rien puisque la transmission n'était pas empêchée avec ces produits. Avouons que cela est beaucoup moins drôle tout à coup.
Trop de méthodologie tue la créativité si nécessaire à la science. Ici, elle a contribué à la perte de chance (et parfois à la mort) des patients, de suites de l'application de méthodologie scrupuleusement respectée au détriment de toute humanité envers les patients, éthique et déontologie comprise. Avec ces méthodologies suivies aveuglément, la fin de l'humanité peut être méthodiquement programmée.
Alors, je m'adresse directement à M. Fraisse, ainsi qu'aux sociétés savantes signataires de la tribune dans Le Monde attaquant l'étude des 30 000 patients soignés par les médecins de l'IHU-Méditerranée : acceptez d'être mon invité dans un prochain numéro du Défi de la Vérité, et vous avez ma parole : si vous arrivez à me convaincre, je crierais haut et fort que je me suis trompé, et que Didier Raoult est chauve.