12/08/2023 reseauinternational.net  7min #232470

France : Vers l'interdiction des médecines douces ?

par Aguellid

Le Dr Ménat dénonce l'hégémonie «totalitaire» de la médecine chimique. Pétition lancée.

L'Ordre des médecins déclare la guerre aux «pratiques non conventionnelles et à leurs dérives» à défaut de déclarer la guerre aux médecins pédocriminels et agresseurs sexuels pendant des décennies ! Ceci n'est rien d'autre qu'une stratégie de Big Pharma qui veut utiliser les autorités sanitaires pour favoriser son business, rien de tel pour faire exploser les bénéfices et les dividendes. Pourtant, il y a bien d'autres combats à mener notamment les dérives de la médecine allopathique, les dérives monstrueuses de la chirurgie esthétique, les dérives folles de Big Pharma et de ses médicaments aussi inefficaces que meurtriers...

On aimerait bien connaître l'avis de l'Ordre des médecins concernant l'acupuncture, cette médecine douce chinoise basée sur des méridiens énergétiques du corps et utilisée depuis des millénaires ! Vont-ils l'interdire ? Vont-ils systématiquement s'attaquer aux techniques qui ne rapportent rien à Big Pharma et qui sont systématiquement sans aucun effet indésirable et laisser les autres thérapeutiques, causant des milliers de morts chaque année, perdurer encore et encore ? Vont-ils également s'attaquer à l'effet placebo qui soigne efficacement un bon pourcentage de malades sans aucun médicament ?!

Nous sommes en train de vivre clairement une dérive tyrannique de certains guignols qui se prennent pour des divinités détentrices de la Vérité universelle qu'ils doivent imposer à la multitude. Les laisser faire est extrêmement dangereux car cela va dégrader encore plus la santé des gens, comme tout le monde peut le constater. Encore une fois, on ne peut que relever le silence assourdissant de cet Ordre aux dérives nombreuses, condamnées par la Cour des Comptes, concernant des scandales meurtriers importants qui durent depuis des décennies. Cet ordre a brillé par son incompétence et son incapacité à défendre aussi bien les intérêts des médecins que celui des malades. Le temps est venu de demander sa dissolution, véritable mesure de santé publique salvatrice.

Les salves de la médecine allopathique dominante contre les médecines «naturelles» ont redoublé d'intensité en France avec la publication d'un rapport du Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM) intitulé «Les Pratiques de Soins Non Conventionnels (PSNC) et leurs dérives».

Les PSNC désignent des thérapies comme l'aromathérapie, l'acupuncture, l'homéopathie, l'ostéopathie, et bien d'autres. 85% des Français les plébiscitent, selon les sondages.

L'Association internationale pour une médecine scientifique indépendante et bienveillante (AIMSIB) qualifie ce rapport de «destruction systématique de toute médecine qui ne vous impose pas de médicaments industriels». Le Dr Eric Ménat, qui connaît autant la médecine allopathique que de nombreuses thérapies naturelles, prend position ci-dessous.

Première victime le 30 juin

«La chasse aux sorcières a fait une première victime, indique le magazine Révolution Santé. Le 30 juin 2023, le Conseil de l'ordre de Provence-Alpes-Côtes d'Azur a supprimé, du jour au lendemain, une thérapie naturelle utilisée depuis des décennies - l'hydrotomie percutanée - qui ne représentait aucun risque et qui a, au contraire, soulagé des milliers de patients souffrant du dos notamment».

Le magazine demande : «Qui sera le prochain sur la liste noire ? L'homéopathie ? L'aromathérapie ? L'ayurvéda ? La médecine chinoise ?»

Attaques régulières

Le rapport du Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM) publié fin juin 2023 a frappé fort. Ce document s'inscrit dans une série d'attaques régulières contre les médecines non conventionnelles - qui sont pourtant, selon leurs praticiens, peu invasives et peu onéreuses, générant peu d'effets indésirables, en comparaison avec les traitements médicamenteux.

Le CNOM souhaite inscrire des normes dans une loi nationale afin de pouvoir mieux poursuivre et interdire d'exercer toute personne qui ne les respectera pas.

À quel point ces attaques sont-elles justifiées ? Ou relèvent-elles simplement d'une concurrence économique entre deux modèles de santé ?

Voici un résumé des enjeux donné par le Dr Éric Ménat dans une  tribune publiée sur le site de l'AIMSIB. Une démarche orwellienne ?

Faisant plusieurs parallèles avec la situation décrite dans le roman 1984 de George Orwell, le Dr Ménat décrypte dans son  billet les éléments de langage du rapport qui ramènent à un discours séduisant mais totalitaire en essence.

Le premier de ces éléments est la volonté affichée par les auteurs du rapport de lutter contre les dérives sectaires, une cause à laquelle tout le monde ne peut qu'adhérer.

C'est donc dans les solutions législatives proposées par le CNOM que le Dr Ménat voit un fort danger.

Le CNOM, un organe aux origines sulfureuses

Comme le relève le Dr Ménat, le CNOM est un organe composé de médecins qui se sont volontairement présentés à l'élection. Rien n'est fait pour garantir une diversité des opinions au sein de ce comité, pas plus qu'un contrôle sérieux des conflits d'intérêts et des liens personnels, idéologiques ou même financiers de ces personnes avec l'industrie pharmaceutique.

Le Dr Ménat rappelle aussi les origines du CNOM, créé sous le régime de Vichy et dont l'objectif principal était de «régenter» la profession. À l'époque, cela s'est notamment traduit par l'exclusion des médecins juifs. Pour le médecin naturopathe, il s'agit «d'une naissance sous de bien mauvais auspices».

Les médecines chinoise et ayurvédique ne seront plus des «médecines»

«Le CNOM a réitéré sa demande auprès du législateur de prendre une disposition dans le code de la santé publique réservant l'utilisation professionnelle pour les seules professions médicales du terme «médecine», auprès du public». Rapport du CNOM, page 41

Par cette proposition, le CNOM souhaite que des thérapies utilisées par plus de deux milliards d'humains, comme la médecine chinoise et la médecine ayurvédique, ne puissent plus utiliser le terme de «médecine» en France.

La médecine occidentale chimique, un «Parti unique» ?

Pour le Dr Ménat, la médecine se définit par une démarche «qui soigne, qui soulage et parfois arrive à guérir et surtout qui aide le patient à mettre en place une prévention des maladies graves, tout en lui permettant de devenir acteur de sa propre santé». Une telle restriction en faveur de la seule médecine occidentale chimique, «qui n'existe pourtant que depuis 50 ou 60 ans» lui paraît incongrue.

«Je suis médecin depuis plus de 30 ans. Et en 30 ans, la moitié des médicaments chimiques qui étaient la norme au début de mon exercice ont disparu, car reconnus comme inefficaces, voire dangereux. Combien de scandales sanitaires à cause de ces mêmes médicaments chimiques qui avaient reçu l'aval de ces mêmes scientifiques qui rejettent avec violence l'acupuncture ou l'homéopathie qui pourtant n'ont jamais tué la moindre personne». (Dr Éric Ménat)

Deux poids, deux mesures

Le Dr Ménat regrette que ce rapport veuille rejeter toutes les médecines alternatives et naturelles au prétexte que se trouvent effectivement quelques brebis galeuses parmi les thérapeutes alternatifs. Il serait tout autant inapproprié pour lui de rejeter en bloc toute la médecine «occidentale» en raison des nombreux scandales et victimes qu'elle a générés.

Le médecin rappelle que les homéopathes et les acupuncteurs ont fait les mêmes études et ont le même diplôme que tous les médecins.

Il considère que ces propositions représentent une «dramatique» régression de la pratique médicale et qu'elles apportent «une grande inquiétude sur la façon dont seraient soignés nos enfants et nos petits-enfants». Selon lui, la médecine est un domaine qui évolue. Il rappelle que «tous les 10 ans, les protocoles qui sont la norme en médecine allopathique sont amenés à changer. Ce qui était vrai il y a peu est considéré comme une hérésie scientifique 10 ans plus tard».

Une pétition pour alerter et agir

Dans son playdoyer, le Dr Ménat propose à chaque citoyen d'alerter son député et de signer une pétition, qui totalisait fin juillet 120 000 signatures. «C'est aux patients, aux usagers de la santé, au peuple de se mobiliser pour décider quel avenir ils veulent pour leurs enfants», affirme-t-il.

La Suisse reste plus ouverte

Il est à relever qu'en Suisse, les médecines dites «alternatives» sont beaucoup plus acceptées, intégrées dans les pratiques allopathiques et même en grande partie remboursées par les assurances-maladies.

source :  Le Libre Penseur

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