23/08/2023 reseauinternational.net  5min #232883

 The Oliver Anthony Gap

Le phénomène Oliver Anthony ou comment les mots simplistes d'une chanson perturbent l'empire du mensonge

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par Éric Fery

Alors voilà un mec, un bouseux rouquin barbu (cela n'a rien de péjoratif. Un fermier, quoi, sans vouloir faire de l'onomasiologie de comptoir), sorti de nulle part, sinon du ventre de sa mère, qui se «selfyse» avec son smartphone, chantant une chanson, pour nous anodine, avec sa simple guitare comme on en voit des milliers sur les réseaux dit sociaux et qui devient symboliquement, le héros de millions d'habitants des US(a), qui se reconnaissent en lui, en ses textes si pauvres, comme le deviennent ceux qui l'écoutent en son propre pays décadent.

Une chanson intitulée «Rich Men North of Richmond» Oliver Anthony Rich Men North of Richmond .

Un folksong pleurnichard qui se lamente sur les élites dirigeantes de la démocratie verticale (élues par notre propre aveuglement ou bonne conscience de citoyen).

Que suggère les paroles de cette chanson ? Que les prédateurs financiers s'enrichissent et que le salarié s'appauvrit. Rien de nouveau sous le soleil de Virginie, de New York, de la City, de France ou d'Abou Dabi.

Une chanson qui n'a rien à envier à celles d'un John Handcox ou au pire, à un John Lennon avec son «Working Class Héro» John Lennon-Working Class Hero-Offical Video-HQ , qui n'a pas trop bouleversé les consciences, vu l'état dans lequel le monde du travail se trouve.

«Il se passe des choses méchantes dans ce pays
Oh l'homme riche se vante et se vante
Pendant que le pauvre va en haillons
Il se passe des choses méchantes dans ce pays»

Ben quoi, c'est une révélation ? 25 millions de vue sur «Youtube» en quelques jours !

Alors, pour ne pas en rajouter une couche (de crasse ?) sur l'état d'indigence intellectuelle dans lequel se trouve le peuple «américain» exceptionnel (!), celui-là même qui applaudit lors de l'intronisation de son «Président» marionnette jurant sur la Bible hébraïque dominatrice et vengeresse, de protéger une Constitution (Une chartre, une prison en vieux français) que tous les nantis se font un plaisir dédaigneux, toute morale confondue de piétiner sur le paillasson de nos exigences de bonheur. Constitutions et lois détournées au profit de huppés ignobles, et au mépris infâme des gens de bonne volonté que nous sommes pour la plupart. Elle est où cette putain de goutte d'eau qui fait déborder le vase de notre hétéronomie ? On attend la pluie dans le désert de notre rétivité ?

Ainsi, «l'Américan way of life» imbue de son ex-succès planétaire idéologique, par la musique notamment, issue d'une souffrance et d'une rébellion libertaire, nous avait offert en prime, en plus d'assassins héroïsés (érotisés), des insouciances d'un genre frivole comme le maillot de bain «Bikini» en référence à l'atoll du même nom où furent en 1946 poursuivis les essais nucléaires après le massacre éhonté de civils à Hiroshima et Nagasaki après Cherbourg ( ici) ou Dresde ( ici). Faut dire qu'après cette monstruosité, il y en a eu d'autres récents, de massacres par les mêmes. On en fera pas la liste ici ce serait trop fastidieux et surtout déprimant ou révoltant. Nous les peuples du monde, sommes-nous donc si impuissants à faire justice à tous les massacrés sur l'autel de la finance idéologisée ?

Et jamais condamnés ni punis, bordel ! cette arrogance US vient du fait que c'est le seul pays au monde, au contraire de tous les autres, à n'avoir encore jamais été envahi et colonisé.

La Bible (contes et légendes juives) est leur livre de chevet. Ils ont fait, aux «amérindiens», dès la naissance du pays, ce que les Israéliens rêvent de faire aux Palestiniens en particulier et aux goyim en général. De dire ça ferait de nous des antisémites, vraiment ? Il suffit d'écouter les «Rav» (רב) et leurs propos racistes abjects.

On a pris dans la gueule avec délectation, le Jazz, le blues, le rock n'roll, sans parler d'Hollywood, qui ont trompé notre sens du commun en nous titillant sur notre besoin de nouveauté musicale sensuelle jusqu'à vouloir nous imposer cette saloperie de wokisme. Psychopathes massacreurs d'enfants, pédophiles sauvages que l'on a sortis de la cage aux folles et que l'on retrouve travestis, enseignant aux mômes de CM2 comment se faire sodomiser. C'est quoi le délire ? Le même que les Macron nous offrant le spectacle «transgenré» sur le perron de l'Élysée lors d'une fête de la musique ou la vision du «Chef de l'État» bourré dans un club de Kinshasa au Congo (RDC) ?

Cette cancel culture voulant nous défléchir du concept de la «Lutte Finale», galvaudant à notre insu la chanson de l'Internationale :

«Du passé faisons table rase, foule esclave, debout ! debout ! Le monde va changer de base : Nous ne sommes rien, soyons tout !».

Nous ne sommes pas communistes, mais l'idée était séduisante. Hélas, nouveau renversement de perspective funeste. Folie. «D'en bas là-haut», comme disent les Créoles.

Un pauvre chanteur donc, comme l'antithèse d'un Macron ou un Zelensky, comme lui, ex nihilo et s'imposant comme une évidence contradictoire au bon sens, mais ces deux derniers avec l'appui de la banque et des médias complices.

Le phénomène s'est déjà vu. Ainsi, on pourrait se souvenir de Sixto Rodiguez, mort le 8 aout 2023, chanteur raté (ou maudit), se retrouvant à faire peintre en bâtiment, pompiste, poubeleux, ouvrier agricole pour nourrir sa famille, devenu star, sans le savoir (sa chanson ayant été piratée), du titre «Sugar Man») devenue n°1 des charts en Afrique du sud chez la jeunesse «blanche», fatiguée du racisme con-descendant de leurs parents envers les «indigènes», en Nouvelle-Zélande et en Australie. Sixto Rodriguez - Sugar Man (que l'on pardonne la pub intrusive)

Alors, les sociologues de plateaux TV diront qu'un sentiment profond, sous-jacent mijote dans l'inconscient collectif US, contre le wokisme et que, stupidement, pendant que les workers s'abrutissent dans l'illusion de leur nation exceptionnelle, des milliards de dollars qui leur font tant défaut s'évanouissent dans le hachoir à viande ukrainien au nom d'une russophobie lamentable. En attendant leurs chinoiseries...

Nous vous interpellons : Ahuris de «wokes», écolos boloss ! (Bourgeois lopettes). Nous dirions plus radicalement aux endormis US ou occidentaux en général qui roupillent en se faisant caniculer profond en ce mois d'aout : Cons complices.

L'humanité commande : «Wake up Americans !». Et prenez garde à vous si vous refusez d'obtempérer. Le Reste du Monde (ROW) a fini de bâiller.

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