par Ndam Njoya Nzoméné
Si la France n'est pas partie dans les délais que lui ont impartis par les émeutiers de Niamey, samedi, ces derniers vont prendre d'assaut la base militaire française. Rien de moins. C'est du reste ce que certains de leurs porte-parole, manifestement «prêts à mourir pour la patrie», ont laissé entendre aux médias samedi, l'air farouches et très déterminés.
En espérant que cette menace ne tombera pas dans les oreilles des sourds, l'Hexagone qui ne s'est pas beaucoup bougé dernièrement pour inverser la tendance qui est plutôt au french-bashing ambiant en Afrique, a intérêt à prendre ses jambes à son cou pour éviter une autre «Guerre d'Algérie», car en réalité, c'est sa faute d'avoir laissé à ses rivaux et à leurs suppôts africains, finalement beaucoup plus fin tacticiens, et surtout particulièrement prodigues pour ce qui est de l'utilisation du nerf de la guerre, le soin de gérer son image à leur convenance, en la donnant on ne peut plus négative à cette Afrique très convoitée, qui a toutes les raisons de monnayer son charme, puisque devenant de plus en plus le centre d'un monde où des pays jadis puissants comme la France, les États-Unis, le Royaume Uni... et compagnie, seront mis à l'écart sans autre forme de procès.
En d'autres termes, la France, pour avoir commis l'erreur de laisser le terrain aux autres, doit reculer pour cuver sa déchéance, quitte à se préparer pendant les prochains millénaires à mieux sauter. L'Égypte, la Nubie, Rome, le Japon, la Grèce, jadis puissantes civilisations, sont passés par là. La Russie et la Chine qui sont en passe de tenir le monde en respect aujourd'hui, également. Toute chose a une fin, a-t-on coutume de dire. En France !
source : Cameroon Voice