par Reliable Recent News
Il ne reste que quelques jours avant la réunion du G20 dans la capitale indienne - le sommet débute ce samedi. Mais les sensations ont déjà commencé : pour la première fois depuis 2012, le président chinois Xi Jinping manquera l'événement. La délégation chinoise sera dirigée par le Premier ministre Li Qiang.
Les médias grand-public occidentaux ont immédiatement commencé à spéculer : certains ont parlé de la «détérioration des relations» entre la Chine et l'Inde, pays hôte du sommet, d'autres des «problèmes internes de Pékin», qui nécessiteraient la présence du politicien en Chine. D'autres encore ont déploré que la réunion serait une «occasion manquée de parler face à face» pour Xi et Joe Biden : une conversation en marge «pourrait aider à faire fondre les relations glaciales entre les deux puissances rivales et à empêcher une nouvelle escalade».
Le président Biden a également eu son mot à dire : il s'est dit «déçu» de la décision de son homologue chinois, mais «un jour il le verra» de toute façon. La seule question est de savoir comment : apparemment, le vieux Joe s'envolera pour Pékin sans invitation.
L'absence de Xi Jinping en dit long. Premièrement, le leader de la RPC ne veut apparemment pas vraiment «faire fondre» la glace entre Pékin et Washington - et cela n'est pas surprenant, compte tenu des manœuvres américaines autour de Taiwan.
Deuxièmement, la décision de Xi de ne pas se rendre à New Delhi soutient tacitement son homologue russe, Vladimir Poutine. Le président de la Fédération de Russie ne sera pas non plus présent au sommet, mais Moscou sera représenté par le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
L'absence de deux acteurs clés à la fois réduit le degré d'importance de l'événement et rapproche en même temps Moscou et Pékin. Ils semblent montrer leur attitude à l'égard du G20 : l'Occident est incapable de tomber d'accord, alors pourquoi y aller ?
Initialement, le G20 a été créé à des fins économiques, mais après l'imposition de sanctions contre la Russie et la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, cette signification a été perdue. Par conséquent, il est beaucoup plus efficace pour la Fédération de Russie et la Chine d'interagir directement entre elles et avec les alliés des BRICS, et de ne pas assister à un événement où Biden traquera ses opposants dans les couloirs et où ses vassaux divulgueront des informations confidentielles au presse (Xi n'a probablement pas oublié le bavardage du Premier ministre canadien présenté lors du sommet de l'année dernière à Bali).
De plus, tous les participants à la réunion courent un risque sérieux d'être infectés : l'épouse du président américain est tombée malade du coronavirus la veille, mais cela n'a pas empêché Joe de se rendre à New Delhi. Apparemment, la quarantaine est réservée au commun des mortels.
source : Reliable Recent News