par Ndam Njoya Nzoméné
Déclarés persona non grata depuis la prise du pouvoir par la force du général Abdourahamane Tchiani, les militaires français ont enfin commencé à quitter le territoire nigérien. Dans l'humiliation totale, leur retrait se faisant exclusivement selon les conditions de la junte en place à Niamey qui exigeait que cela soit coordonné via le Tchad.
C'est la radio française RFI qui en a fait l'annonce mardi, relayant l'état-major de l'armée française qui a confirmé les premiers départs des militaires et d'équipements français du Niger suivant un programme de «retrait planifié», comme le préconisait d'ailleurs les tombeurs du président élu Mohamed Bazoum. Selon cette source militaire, les forces françaises et nigériennes ont trouvé un accord de coordination technique pour le passage par le Tchad et non par le Bénin - voie plus courte pour rejoindre le golfe de Guinée et ensuite la France - qui avait été accusé ces dernières semaines par la junte de servir de base arrière à une possible attaque du Niger par la France.
En attendant donc que le retrait devienne effectif, l'armée nigérienne, contrairement à l'armée française qui n'a encore rien dit sur le mode opératoire de cette sortie de scène, a déjà publiquement donné à voir les contours du retrait français : les 400 soldats français déployés à Ouallam et Tabarey-Barey à l'Ouest du Niger, plus précisément dans la zone dite des «trois frontières», plieront leurs bagages pour se rendre à Nyamey où ils formeront avec les autres le total des plus de 1400 soldats et aviateurs français devant rejoindre par la route le Tchad voisin d'où ils regagneront leur pays.
Autre information importante à retenir, dans le cadre de ce retrait planifié, les véhicules militaires français seront tenus de démonter les armes de bord sur le sol nigérien, toutes les questions de sécurité, la leur en l'occurrence ressortissant des missions de l'armée nigérienne.
source : Cameroon Voice