06/11/2023 reseauinternational.net  5 min #236688

L'Occident et sa zone d'influence ne peuvent plus condamner le nazisme

par Bruno Bertez

La crise qui menace le capitalisme et son Centre, les États-Unis, est la répétition de la crise des années vingt et trente qui a débouché sur la Seconde Guerre mondiale.

Les États-Unis qui sont au centre de cette crise voient leur hégémon, leur monnaie et leur niveau de vie menacés, le recours à la dette et à la création monétaire abusives ne suffisent plus. On a touché les limites de ces palliatifs. La prédation financière ne suffit plus car la rareté devient réelle/physique au niveau des principales ressources. Et elle va rapidement et considérablement s'aggraver.

Il faut se les attribuer, pas seulement les contrôler ou les sous-payer.

Comme dans les années 20, le business et surtout le Grand Capital Financier voient loin, ils craignent une montée d'instabilité, des bouleversements sociaux et des modifications dans l'ordre social qui ne leur seraient pas favorables.

Il leur faut par conséquent renforcer leur emprise. De façon préemptive.

Ils le font en délocalisant cette emprise et en l'imposant de l'extérieur par le biais des Institutions Internationales non élues, cooptées qu'ils contrôlent.

Ce sont ces organisations non élues qui peu à peu établissent des règles, les fameuses règles, qui enferment le monde dans un nouveau carcan que ce soit par le malthusianisme, par le wokisme, par la mutation de la morale, la transformation sociétale, la destruction des spécificités identitaires, l'inversion des valeurs etc

Et ils le font par des glissements progressifs, plus ou moins soft, qui dépossèdent les peuples de leurs pouvoirs démocratiques. La grenouille que l'on ébouillante progressivement.

Ces évolutions imposent de réhabiliter le nazisme et le fascisme, sous des formes expurgées, inversées, déguisées en leur rasant les moustaches.

La racine du fascisme c'est le sacrifice des individus et des groupes sociaux à des idées, à des entités, à des abstractions, à des Chefs, lesquels cachent d'autres groupes sociaux qui eux profitent du sacrifice des masses. Par exemple elles les envoient au casse pipe.

Le fascisme dans son essence c'est le sacrifice des individus réels au profit d'une idéologie imaginée, d'un imaginaire.

Les peuples doivent être endoctrinés et il faut les persuader que leur vie ne vaut pas grand-chose en regard des idéologies que l'on brasse devant eux, - nation, race, religion, pognon, compétitivité, rang etc.. Ils doivent se sacrifier : pour le progrès, pour la planète, pour le genre, pour l'immigration, pour préserver les comptes des organismes de protection sociale, pour élargir les marges de profit, pour l'emploi, pour payer les armes qui vont servir à les mater, pour faire face à la concurrence... La liste des raisons invoquées pour imposer aux peuples des sacrifices est sans fin, il y a toujours une nouvelle raison, mais maintenant c'est la guerre... pour préserver le niveau de vie, le confort, le pouvoir de prélèvement des anglo-saxons, l'unipolarité !!

La crise du capitalisme en cours implique et donne son sens a tout ce que vous voyez maïs ne comprenez pas.

Tout en découle : la paupérisation des masses salariées et la hausse du taux d'exploitation et l'assouplissement des échines et bien sur l'impérialisme à l'extérieur sous prétexte - risible - de sécurité menacée !

L'appel au sacrifice des citoyens est permis par la peur continue et les menaces diverses. Le gouvernement par les peurs, l'état d'urgence, la raison d'État, l'état d'exception, fait partie du fascisme.

La coopération étroite du Très Grand Capital et du business avec les politiciens, les gouvernements et les hauts fonctionnaires est explicitée dans le Projet de Great Reset de Davos, on sort de l'Ideal démocratique pour rentrer dans le gouvernement des stake holders c'est à dire le gouvernement des parties prenantes, le corporatisme à l'échelle mondiale.

Ce projet c'est la coopération entre les entreprises, les détenteurs du capital et le pouvoir afin de dépasser la démocratie ; la réduire aux décisions insignifiantes de la vie courante.

La prise de contrôle progressive de tous les grands outils économiques par les nouveaux gouvernements corporatistes est évidente ; monnaie, taux d'intérêt, santé, déplacements, censure, nudge, contrôle des prix essentiels comme l'énergie, communication/information, etc..

L'utilisation de fers de lance authentiquement fascistes et nazis aussi bien dans le cadre des combats impérialistes que dans le cadre des luttes sociales et sociétales ne se cache même plus, elle se donne à voir, cyniquement, éhontément.

Lisez

«La Troisième Commission de la 78e session de l'Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution traditionnelle initiée par la Russie pour lutter contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d'autres pratiques qui contribuent à l'escalade des formes modernes de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée».

Les co-auteurs provenaient de 38 pays.

Voici une liste de ceux qui sont contre la résolution et contre la condamnation du racisme et la glorification du nazisme et ne veulent pas condamner la xénophobie :

USA,
Canada,
Ukraine,
Grande-Bretagne,
Allemagne,
France,
Italie,
Espagne,
Pologne,
Estonie,
Lettonie,
Lituanie,
Autriche,
Albanie,
Belgique,
Bulgarie,
Danemark,
Grèce,
Chypre,
Pays-Bas,
Portugal,
Roumanie,
Slovaquie,
Slovénie,
Finlande,
Croatie,
République tchèque,
Suède, Australie,
Japon,
Andorre,
Bosnie-Herzégovine,
Hongrie,
Géorgie,
Nouvelle-Zélande,
Islande,
Irlande,
Kiribati,
Libéria,
Liechtenstein,
Luxembourg,
Malte,
Norvège,
Saint-Marin,
Macédoine du Nord,
Monaco,
Moldavie,
Îles Marshall,
Micronésie,
Monténégro.

source :  Bruno Bertez

 reseauinternational.net

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2023-11-06 #13741

Ce n'est pas l'axe central de la domination, de l'exploitation et de l'aliénation massive, le nouveau nazisme, mais un de ses auxiliaires majeurs. Comme le nazisme originel, lui-même issu de l'eugénisme officiel durant des années aux USA qui inspira Hitler, fut le fer de lance du capitalisme - ainsi la guerre épargna la Rhur et les multinationales d'alors pdt la majeure partie de sa durée, et Hitler fut poussé et financé par une fraction du grand patronat. Sinon pour le reste Bertez a raison. Et tort de dire que nous sommes ignorants et implicitement trop stupides pour comprendre (ss l'oeil et l'immense intelligence de Bertez, naturellement).

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