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Canon russe de 152 mm (image d'illustration).
«L'ennemi est bloqué à Krynky», a déclaré sur Telegram ce 15 novembre Vladimir Saldo, gouverneur de la région russe de Kherson.
La présence d'unités ukrainiennes dans ce village, sur la rive gauche du Dniepr, avait depuis quelques jours «suscité à juste titre des inquiétudes», a relevé celui-ci, dénonçant les «spéculations» de «certains médias sur le sujet». En France, l'AFP avait ainsi estimé qu'une percée de l'armée ukrainienne dans ce secteur serait «un succès important».
«L'ennemi a pu traverser», a ainsi admis Vladimir Saldo, précisant que l'attaque ukrainienne n'avait initialement pu être stoppée par les forces de défense russes. «La durée de vie moyenne d'un soldat ukrainien sur la rive gauche est d'un peu plus de deux jours», a-t-il toutefois relativisé, indiquant que les forces russes s'étaient ressaisies.
«L'ennemi est bloqué», a-t-il ainsi relevé, et la zone «marécageuse» et «envahie par la végétation». Et Saldo ajouter : «Un enfer de feu lui est réservé : des bombes, des missiles, des munitions de systèmes de lance-flammes lourds, des obus d'artillerie et des drones volent sur lui». «Ils se terrent dans les sous-sols et courent un à un la nuit. Rien qu'au cours des deux ou trois derniers jours, les pertes totales de l'ennemi se sont élevées à une centaine de militants», a-t-il encore estimé.
La dernière chance de Zelensky ?
«Le régime de Kiev a longtemps préparé l'opération de "traversée" du Dniepr sous la direction des instructeurs de l'OTAN», a poursuivi Vladimir Saldo. Une opération rassemblant selon lui «le meilleur équipement» et «le meilleur des unités qu'il leur reste». Citant les services de renseignement russes, les plans ukrainiens auraient prévus d'atteindre Novaya Kakhovka le 15 novembre et de percer à travers les lignes russes pour couper la péninsule de Crimée du reste du territoire russe le décembre. «C'était la dernière chance pour Zelensky de s'attirer les faveurs de ses maîtres», a-t-il conclu.
L'Ukraine mène depuis début juin une contre-offensive, qui n'a pas obtenu les résultats escomptés en dépit du soutien matériel et financier occidental. «Les forces armées ukrainiennes s'épuisent et la démoralisation du personnel s'accroît», a estimé le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou le 1er novembre. «Nous nous trouvons dans une impasse», a admis le même jour dans The Economist le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Valeri Zaloujny.
Un constat refusé par le Kremlin : «La Russie poursuit sans relâche son opération militaire spéciale. Tous les objectifs fixés doivent être atteints», a déclaré le 2 novembre Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe. Depuis la fin du mois d'octobre, les forces russes mènent une offensive sur Avdeïevka, à 20 km de Donetsk dans le Donbass.