24/11/2023 francesoir.fr  4min #237950

Ne jamais conclure sans posséder tous les éléments d'un dossier

Xavier Azalbert, France-Soir

Orientations sur de fausses pistes, informations fausses ou incomplètes, arbres cachant la forêt : l'affaire Kennedy, de ce point de vue, est riche d'enseignements.

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EDITO - France-Soir vous l'a évoqué dans deux articles,  L'assassinat de JFK est loin d'être un dossier clos.et  Sur le vif :JFK : le mercredi 22 novembre 2023 marquait le 60e anniversaire de l'assassinat deJohn Fitzgerald Kennedy, président des États-Unis tué par balle à Dealey Plaza, dans le centre-ville de Dallas, au Texas.

L'événement a choqué le monde et inspiré d'innombrables cinéastes, auteurs et artistes.

Et également, les théoriciens du complot.

C'est la raison pour laquelle, si vous le permettez, j'aimerais faire état ici, des pièges dans lesquels ceux-ci tombent parfois, poussés par des informations considérées comme "tonitruantes", auxquelles justement accès leur a été donné à cet effet, des informations qui en réalité ne sont que l'arbre qui cache la forêt, soit des éléments de preuve dont la fausseté est facile à démontrer. Cela fait, il devient alors possible de soutenir fallacieusement que la totalité du sujet qui est rattaché à ces informations peut être considéré comme une foutaise, une affabulation, du complotisme !

Prenons l'histoire de "révélations" sur le contrat d'achat des vaccins "anti-Covid" conclu entre Pfizer et l'Afrique du Sud.

Tous les "alerteurs" disent aujourd'hui qu'ils ont tous les éléments en mains, les preuves qu'on nous a caché des choses mais que, désormais, nous savons tout. Du coup, on pourrait faussement croire que c'est la fin de l'histoire (1), alors qu'en réalité, il manque des éléments essentiels,

Dès lors, s'arrêter là, c'est mystifier ses lecteurs ou ses auditeurs. Tromper plutôt que d'informer.

En effet, au-delà du fait que France-Soir possède une version de ce contrat, non pas depuis un mois, mais depuis plus de deux ans (août 2021), et que l'analyse de celui-ci a été réalisé par Olivier Frot, docteur en droit ; et qu'en outre l'association BonSens, partenaire juridique de France-Soir, a multiplié les procédures en justice concernant ce contrat, c'est pour pouvoir, à terme, offrir à nos lecteurs la transparence sur la partie manquante de ce document, à savoir la section "Spécifications".

Et il manque également les bons de commandes, pièces maîtresses d'un contrat cadre, comme celui-ci (et tous ceux que Pfizer a passés avec d'autres pays ou institutions).

Le doute plane sur le contenu des SMS qui entourent la négociation et la signature des contrats par Madame von der Leyen, présidente de la Commission européenne, avec Pfizer, pour le compte des pays membres de l'Union.

Comme si, question enfumage, cela ne suffisait pas, Ursula von der Leyen et Albert Bourla, président de Pfizer (avec qui elle a traité ce deal par SMS, ou autres moyens électroniques de communication) nous affirment que, pas de chance, il est impossible de retrouver non seulement les SMS mais aussi les données qui sont indispensables à la conclusion du contrat : contenu et formalités légales.

De plus, si j'ai demandé à la Commission européenne de produire le contrat passé avec la France, c'est parce que ce document nous a été fourni, non pas dans sa version française, mais sous la forme d'une traduction, transposition de l'anglais du contrat cadre qui a servi de modèle pour le deal sud-africain. Puisque tout n'est que mensonges, tromperies et violations des règles de droit dans ce dossier, la traduction, elle aussi, a pu être caviardée...

S'agissant de données relatives à la France, qui se bat pour obtenir celles de la mortalité toutes causes confondues, avec statut vaccinal et par classes d'âge ? Pareil que pour le reste : l'association BonSens.

Donc, chers "alerteurs", blogueurs, youtubeurs et autres "réinformateurs", plutôt que de crier victoire comme d'autres crient au loup, d'avancer à ce titre des éléments d'information incomplets ou inexacts ou insuffisamment pertinents, ce qui revient finalement à tromper les lecteurs ou les auditeurs, sciemment ou pas, poussez vos investigations aussi loin que nécessaire, aussi loin que requis par la Charte de Munich pour offrir une information 100% fidèle à la vérité.

Et une fois cela effectif, là oui : s'en réjouir publiquement et en faire état.

De mon côté, j'informerai bien entendu les lecteurs de France-Soirdès que j'aurai en main la totalité des éléments du dossier.

(1) De l'enquête en tout cas, car bien évidemment, judiciairement, l'affaire ne fait que commencer.

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