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L'homme «jouait un rôle de premier plan dans la direction des opérations militaires dans le sud», d'où le Hezbollah libanais mène depuis trois mois des attaques quasi-quotidiennes contre Israël, qui riposte par des bombardements, a précisé un responsable qui a requis l'anonymat.
Il a été tué par «dans une frappe israélienne qui a visé sa voiture dans le village de Kherbet Selm», à une dizaine de kilomètres de la frontière avec Israël, a-t-il ajouté.
Dans l'après-midi, le Hezbollah a annoncé la mort du «commandant Wissam Hassan Tawil», tué au combat. Il s'agit du plus haut responsable militaire du Hezbollah tué depuis que cette puissante formation a ouvert le front avec Israël pour soutenir le Hamas palestinien, son allié.
La formation a diffusé en ligne plusieurs photos de Wissam Tawil, dont une au côté de Qassem Soleimani, ex-architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient tué en janvier 2020 par une frappe américaine en Irak. Il apparaît également auprès d'Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, et d'Imad Moghnieh, haut responsable militaire tué en 2008 à Damas. Une autre photo le montre avec Moustapha Badreddine, autre responsable militaire du parti chiite tué en 2016 et décrit comme le «cerveau» de l'attentat contre l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Extension du conflit
Le raid intervient après la mort du numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, et de six autres responsables et cadres du mouvement islamiste palestinien dans une frappe attribuée à Israël le 2 janvier.
Cette frappe avait visé un bureau du mouvement dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, qui a annoncé avoir lancé le 6 janvier en représailles 62 roquettes sur une base militaire dans le nord d'Israël.
Dans un communiqué, le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani, a fermement condamné l'attaque contre le responsable militaire du parti pro-iranien et mis en garde contre «les efforts [...] du régime sioniste visant à élargir la portée du conflit dans la région».
Le diplomate iranien a dénoncé le recours par Israël à des «opérations terroristes flagrantes», qui selon lui sont dues «aux coups durs qui lui sont infligés sur le terrain, y compris à Gaza et en Cisjordanie» occupée.
Pressions diplomatiques
La frappe sur le bureau du Hamas, la première au-delà du sud du Liban, a alimenté les craintes d'une extension de la guerre entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza.
Le Hezbollah affirme agir pour soutenir le Hamas, qui a pris le pouvoir dans la bande de Gaza en 2007, où la guerre est entrée dans son quatrième mois.
Israël a juré de détruire le Hamas après son attaque sans précédent sur son territoire le 7 octobre, qui a tué environ 1 140 personnes. L'offensive israélienne a fait plus de 23 000 morts à Gaza.
Depuis le début des violences, le Hezbollah a perdu plus de 135 combattants dans des frappes israéliennes dans le sud du Liban. Plus de 20 civils ont également péri, dont trois journalistes, selon un décompte de l'AFP.
Une des frappes les plus meurtrières avait visé le 23 novembre une maison dans laquelle se trouvaient six combattants qui ont tous été tués, parmi lesquels deux chefs de la force al-Radwan, l'unité d'élite du Hezbollah, et le fils du bloc parlementaire de la formation.
Dans le nord d'Israël, neuf soldats et cinq civils ont été tués, selon les autorités israéliennes.