25/01/2024 francesoir.fr  4min #241518

 États-Unis : Donald Trump s'offre la primaire républicaine du New Hampshire

Après l'Iowa, Donald Trump large vainqueur dans le New Hampshire

France-Soir

Sa dernière rivale Nikki Haley peut bien clamer à qui veut l'entendre que rien n'est joué, mais Donald Trump (ici avec son fils Erik, dans le New Hampshire après sa victoire) s'est dégagé la route.

Timothy Clary / AFP

MONDE - Sans surprise, Donald Trump a remporté mardi 23 janvier 2024 la primaire républicaine dans le New Hampshire. L'ancien président a obtenu environ 54 % des voix. Nikki Haley, la rivale de l'ancien Président, ne s'avoue pas vaincue, misant sur la prochaine primaire en Caroline du Sud, dont elle était gouverneure, pour rattraper son retard. Lors de son discours, l'ancien président a critiqué Joe Biden et sa politique étrangère, notamment au Moyen-Orient.

Trump fait pour le moment un sans-faute. Moins d'une semaine après avoir écrasé ses rivaux dans les caucus de l'Iowa en obtenant plus de 50 % des voix, il a remporté la primaire républicaine dans le New Hampshire. Si Donald Trump a distancé Ron DeSantis et Nikki Haley dans l'Iowa, le score était un peu plus serré dans le petit État du nord-est. Un fait qui s'explique, sans doute, par le forfait du gouverneur de Floride, Ron DeSantis, qui a annoncé son retrait de la course à l'investiture.

Rien n'est encore joué, selon Haley

Le dernier obstacle de l'ancien locataire de la Maison-Blanche pour affronter, encore une fois, Joe Biden, se prénomme Nikki Haley, qui avait été nommée, par Trump, ambassadrice des États-Unis à l'ONU. Dans le New Hampshire, Nikki Haley, qui a sans cesse affirmé que "la course était loin d'être terminée", a totalisé 44 % des suffrages. "Jusqu'ici, un seul État a voté. La moitié des voix sont allées à Donald Trump, l'autre non", disait-elle avant la deuxième primaire.

A l'issue de celle-ci, l'ancienne gouverneure de Caroline du Sud a félicité son rival, sans pour autant reconnaître une défaite. Elle affirme qu'une investiture de Trump "serait une autre victoire pour Biden" le 5 novembre prochain. "Je suis une battante. Et je suis une teigneuse. Cette course est loin d'être finie", fait remarquer Nikki Haley.

Son équipe de campagne explique cette détermination par le fait "qu'environ 50 % des électeurs des primaires républicaines veulent une alternative à Trump. La classe politique et les médias veulent couronner Donald Trump. Ils disent que la course est terminée […] Ce n'est pas comme ça que ça marche".

La candidate républicaine mise beaucoup sur la Caroline du Sud où la primaire aura lieu le 24 février prochain. "Les électeurs de Caroline du Sud ne veulent pas un couronnement. Ils veulent une élection", a ajouté la gouverneure de cet État de 2011 à 2017.

Comme le font remarquer les médias US, les chiffres sont favorables à Donald Trump puisque tous les candidats républicains ayant remporté les primaires dans l'Iowa et le New Hampshire à la fois ont remporté l'investiture. Le New York Times fait d'ailleurs remarquer que le ton confiant et offensif de l'ancienne ambassadrice des USA à l'ONU rappelle celui de Marco Rubio en 2016, qui a fini par renoncer à la campagne.

Trump sans pitié avec Biden

Durant son discours, la veille des primaires, Donald Trump qui a qualifié sa rivale de "délirante", s'en est pris à l'actuel président des États-Unis, qu'il appelait, déjà, en 2020, à se retirer, compte tenu de son âge. Il a qualifié Biden de "pire président de l'Histoire" du pays, critiquant ses décisions, notamment sa politique étrangère. "Nous avons dépensé 9 000 milliards de dollars, tué des millions de personnes, dans leur camp et dans le nôtre. Pourquoi ? Pour rien", a-t-il déclaré. Il estime que Joe Biden refait "les erreurs du passé", à travers l'engagement indirect de Washington dans les guerres d'Ukraine et du Proche-Orient,

Selon des sondages effectués auprès des électeurs à la sortie des urnes, 3 sur 10 estiment que l'économie et l'immigration sont les principaux enjeux de ces élections, au détriment de la politique étrangère et de l'avortement.

L'équipe de la campagne Joe Biden a réagi à cette deuxième victoire de Trump, qui a "quasiment verrouillé l'investiture par le Parti républicain". "Donald Trump a sécurisé la nomination du GOP (Grand Old Party, surnom du Parti républicain, NDLR), et que le mouvement Maga (Make America Great Again, NDLR) a pris le contrôle du Parti républicain", ajoute-t-on.

L'actuel président a d'ailleurs lui aussi remporté la primaire démocrate dans l'État de New Hampshire. "Il est maintenant clair que Donald Trump sera le candidat des républicains. Et mon message au pays est que les enjeux ne pourraient être plus importants. Notre démocratie, nos libertés individuelles, notre économie, tout est en jeu", écrit-il.

Le milliardaire espère mettre fin à la course lors du "Super Tuesday", terme utilisé pour désigner le premier mardi du mois de mars lors d'une année d'élection présidentielle, où plus d'une douzaine d'Etats organisent des élections primaires ou des caucus. La veille de ce mardi 5 mars débutera à Washington son procès pour son rôle dans l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021…

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