par Djamel Labidi
Le 4 février une délégation de 22 députés français s'est rendue à Rafah. Et de là, de cet endroit, à la porte de Gaza, ils ont lancé un appel solennel au cessez le feu et à la fin du génocide.
Cette délégation est conduite par Éric Coquerel, député de «la France insoumise». Elle est composée de députés de ce parti ainsi que de députés de divers autres partis de la gauche française.
Honneur à eux !
Honneur à vous, Éric Coquerel, Thomas Portes, Alma Dufour, Sébastien Déloque, et Ersilia Soudais de la «France Insoumise», honneur à Sabrine Sebaihi (écologiste), à Anna Pic (socialiste), Soumya Burouaha (communiste). Il faudrait tous vous citer, hommes et femmes de bonne volonté, pour que vos noms soient inscrits au fronton de la mémoire humaine.
Honneur à vous ! Vous n'avez pas voulu vous arrêter à des dénonciations verbales. Vous vous êtes demandé ce que vous pourriez faire de plus. Là où il y a une volonté, il y a toujours une voie. Vous êtes allés aux portes même de Gaza, à Rafah, dénoncer le colonialisme israélien et le génocide qu'il est en train de commettre. Vous vous êtes portés au secours de Gaza. Vous avez agi. Vous avez donné l'exemple.
Honneur à vous ! Vous êtes allés aux portes de Gaza ceints du drapeau de votre pays. Vous avez montré qu'il y a une autre France que celle qui justifie les actes d'Israël. Vous avez dit que vous aviez une autre conception de son honneur.
Honneur à vous. Dans ce monde que veulent imposer les maitres actuels de l'Occident où ils donnent Israël en exemple, où les valeurs humaines sont écrasées au nom des «valeurs occidentales», vous avez dit non à ce discours.
Honneur à vous. Votre action a une signification immense. Contre le projet des dirigeants de l'Occident d'isoler, de séparer les peuples occidentaux du reste du monde, vous avez témoigné que la cause de Gaza, la cause palestinienne étaient universelles, vous avez exprimé l'unité de l'humanité.
Merci à vous. Dans ces jours d'une tuerie qui parait sans fin, vous avez apporté aux gens de Gaza, au peuple palestinien, à nous tous, du baume au cœur, du réconfort à un moment où il le fallait, à un moment où on pouvait parfois douter de l'utilité de tant de sacrifices. Vous êtes apparus, ce jour du 4 février, sur nos écrans, devant la porte de Gaza. Nous n'en avons pas cru nos yeux. Vous étiez devant Gaza. C'était donc possible. Les médias occidentaux officiels et officieux qui ont transmis quelques minutes ces images, les ont vite arrêtées. Ils avaient compris le danger. Ils en avaient compris la signification. Vous avez apporté votre solidarité au peuple palestinien de Gaza au nez et à la barbe de ses bourreaux. Vous avez symboliquement, moralement, forcé la porte de Gaza. Vous avez remporté, pour tous, une grande victoire.
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