13/02/2024 middleeasteye.net  5min #242775

Israël : la France annonce des « sanctions » contre 28 colons « extrémistes »

Par  AFP

Ces 28 individus sont « visés par une interdiction administrative du territoire français », annonce le Quai d'Orsay, qui dit « travailler » à « l'adoption de sanctions au niveau européen » à l'encontre des colons israéliens violents

Le ministère  français des Affaires étrangères a annoncé mardi avoir adopté des « sanctions » à l'encontre de 28 « colons  israéliens extrémistes » coupables de « violences contre des civils  palestiniens en  Cisjordanie ».

« La France réaffirme sa condamnation ferme de ces violences inadmissibles. Comme nous l'avons affirmé à de nombreuses reprises, il est de la responsabilité des autorités israéliennes d'y mettre fin et de poursuivre leurs auteurs », écrit le ministère dans le communiqué.

#Israël #Territoirespalestiniens - La France adopte des sanctions à l’encontre de colons israéliens extrémistes qui se sont rendus coupables de violences contre des civils palestiniens en Cisjordanie.
Communiqué conjoint @francediplo & @Interieur_Gouv ➡️
Israël/Territoires palestiniens - La France adopte des sanctions à l'encontre de colons israéliens violents (13.02.24)
La France adopte des sanctions à l'encontre de colons israéliens extrémistes qui se sont rendus coupables de violences contre des civils palestiniens (...)
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Ces 28 individus sont « visés par une interdiction administrative du territoire français », ajoute le Quai d'Orsay, qui a dit « travailler » à « l'adoption de sanctions au niveau européen » à l'encontre des colons violents.

 Washington et Londres ont pris des sanctions contre des « colons extrémistes », mais l'Union européenne (UE), qui doit les décider à l'unanimité, n'a pas encore réussi à s'accorder sur le sujet, en raison de l'opposition de pays comme la Hongrie et la Tchéquie, selon des sources diplomatiques.

« La colonisation est illégale en droit international et doit cesser. Sa poursuite est incompatible avec la création d'un État palestinien viable, qui est la seule solution pour qu'Israéliens et Palestiniens puissent vivre, côte à côte, en paix et en sécurité », estime encore le Quai d'Orsay.

Les États-Unis et l'Europe plaident en faveur d'une solution à deux États, à laquelle s'oppose le gouvernement israélien, engagé dans une  guerre contre le Hamas à Gaza, après l'attaque sanglante du 7 octobre menée par le groupe palestinien en Israël.

Ce conflit a des répercussions en Cisjordanie,  territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël, qui est secouée par un  regain de violences depuis le début de la guerre à Gaza.

Selon l'Autorité palestinienne, plus de 380 Palestiniens ont été tués depuis lors  par des soldats ou  des colons israéliens en Cisjordanie.

Plus de 2,9 millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie occupée, séparée de la bande de Gaza par le territoire israélien.

Environ 490 000 Israéliens y vivent également, dans des colonies jugées illégales par le droit international.

Des Palestiniens demandent à l'UE des sanctions contre Netanyahou

Ce lundi, des civils palestiniens ont demandé à l'Union européenne de prendre des sanctions contre le Premier ministre Benyamin Netanyahou et quatre autres ministres israéliens pour crimes et violations des droits de l'homme en Cisjordanie occupée, a indiqué le cabinet d'avocats français les représentant.

La requête officielle a été adressée au chef de la diplomatie européenne Josep Borrell par Me Sarah Sameur, du cabinet Demain, qui représente 21 Palestiniens vivant en différents endroits de Cisjordanie.

Elle demande à l'UE d'imposer des sanctions, au titre du régime des droits de l'homme, contre Netanyahou et les ministres de la Défense Yoav Gallant, des Affaires stratégiques Ron Dermer, de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, et des Finances Bezalel Smotrich, pour « leur implication dans des crimes et de graves violations des droits humains », précise un communiqué.

« Les plaignants ont été victimes de crimes incluant de violentes attaques à leur encontre, d'arrestations arbitraires, de tortures et mauvais traitements et de déplacements forcés », indique le texte. Parmi ces témoins, anonymes pour raisons de sécurité, figure notamment une femme dont deux fils ont été tués lors d'un raid israélien dans un camp de réfugiés en Cisjordanie début février.

« Ces actes font partie d'une politique de longue date de colonisation illégale et d'une pratique institutionnalisée d'attaques systématiques contre la population civile en Cisjordanie, qui constituent des crimes contre l'humanité aux termes du Statut de Rome [ instituant la Cour pénale internationale] », ajoute le communiqué.

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