par Dominique Delawarde
La poussée des forces russes se poursuit inexorablement sur l'ensemble des fronts.
Le coût humain de la guerre est aujourd'hui d'environ 5000 à 7000 hommes par semaine du côté otano-kiévien. Les munitions et les matériels, mais aussi les effectifs semblent désormais manquer cruellement de ce côté.
Sur le front économique, l'Allemagne, moteur de l'Union européenne est en panne. Pour ce pays, la situation serait même «dramatique» si l'on en croit le ministre des finances allemands. 1
La France, quant à elle, avait construit son budget 2024 sur une hypothèse de croissance de +1,4%. Bruno Lemaire vient de revoir ses prévisions à la baisse en imaginant que la croissance ne serait que de +1%, ce qui nécessite de faire «10 milliards d'économie en faisant contribuer tous les ministères».
Mais le FMI et la Banque mondiale, plus réalistes, estiment que la croissance sera au mieux de 0,6%, pour la France, ce qui imposera un 2ème collectif budgétaire pour une économie de 10 milliards d'euros supplémentaires et peut être davantage. Le FMI nous en dira plus en avril lors de la réactualisation trimestrielle de ses prévisions. Les Français vont donc se serrer la ceinture en 2024 alors qu'un chèque de 3 milliards d'euros va être offert à l'Ukraine pour prolonger la boucherie en cours de quelques mois et que des milliards d'euros vont être dépensés pour la tenue des JO de Paris... Nos agriculteurs apprécieront, mais aussi, peut être, les électeurs lors de l'échéance européenne de juin prochain et les spectateurs français des JO de Paris, si le président français décide d'ouvrir les Jeux en personne, pourquoi pas aux côtés de Benjamin Netanyahou, le bourreau de «Gaza sur Glane». On se souvient de l'accueil «triomphal» qu'il avait reçu lors de l'ouverture du dernier championnat du monde de rugby au stade de France.