Par Patrick Lawrence
Le renforcement d'une méta-réalité parallèle est une des caractéristiques les plus singulières de notre temps, œuvre des grands médias, esclaves toujours plus fidèles des intérêts de l'imperium.
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BERKELEY – J'écris cette lettre pour que vous, qui vous pencherez sur notre époque en tant que professionnels formés au métier d'historien, la voyiez dans son ensemble pour ce qu'elle est, sans rien négliger. Nous, qui vivons aujourd'hui, n'avons pas la vision que je vous encourage à apporter à notre époque qui appartiendra à votre passé.
Nous vivons une époque marquée par les catastrophes, la sauvagerie au nom de la justice, une époque de dépravation collective, de défaites pour la cause humaine, d'effondrement des civilisations. Mais l'importance des événements auxquels je fais référence – l'agression condamnable d'Israël contre les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, le gâchis inconsidéré de vies humaines dans la guerre par procuration menée par l'Amérique contre la Russie en Ukraine – est tout simplement trop considérable pour que la plupart d'entre nous puissent y faire face. C'est comme si nous étions assis trop près d'un écran de cinéma pour bien voir l'image. Vous devez faire mieux que nous sur ce point. Vous devez maîtriser la vision qui nous échappe, et en transcrire la véritable image dans l'histoire.
Beaucoup d'événements majeurs nous sont cachés. Ils sont souvent rayés des annales, au moins en partie et parfois totalement, comme s'ils n'avaient jamais eu lieu. En m'adressant à vous, j'entends poser une modeste pierre à l'édifice pour tenter de garantir le bon recensement de la réalité de notre époque. Savoir que les histoires comprendront tout ou partie de ce que le pouvoir a cherché à effacer peut constituer une forme de rédemption, une source de confiance en la capacité de l'humanité à faire le bien.
La justice n'est pas rétroactive : les injustices dont nous sommes témoins chaque jour ne peuvent pas être gommées ou rectifiées, tout comme une mère et son enfant sauvagement assassinés par la balle d'un sniper israélien à Gaza ne peuvent être ramenés à la vie. Mais nous pouvons rendre hommage à toutes ces victimes de l'injustice si nous écrivons vraiment leur histoire, comme vous êtes en mesure de le faire. Ainsi, leurs souffrances et leurs morts n'auront pas été vaines.
C'est par le biais des archives historiques, du recensement de l'histoire, de "ce qui s'est passé", que les mensonges qui prolifèrent de toutes parts au moment où j'écris ces lignes peuvent être dénoncés et, au moins dans la manière dont notre histoire est racontée, transcendés.
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Notez bien la date de cette lettre : l'assaut inhumain des Israéliens contre les Palestiniens de Gaza vient d'entrer dans son sixième mois. La guerre par procuration en Ukraine a commencé il y a dix ans le mois dernier. Elle a éclaté en conflit ouvert il y a deux ans le mois dernier. Vous identifierez ces deux crises comme autant d'occasions où l'imperium américain a fatalement trébuché. Vous comprendrez qu'Israël, "l'État juif", est le théâtre d'un dérèglement psychique collectif peut-être – vous en jugerez – unique dans l'histoire moderne. On peut en dire autant de l'Ukraine et de sa russophobie obsessionnelle et dévorante.
Vous lirez les récits officiels de ces crises et leur couverture médiatique tels qu'ils nous sont donnés. Israël ne mènerait pas de génocide et de nettoyage ethnique à Gaza, nous disent ces versions de la réalité : il mènerait une "guerre", et cette guerre serait de "légitime défense". Vous lirez que l'Ukraine serait une démocratie, comme les Occidentaux libéraux aiment à le penser, et qu'en tant que telle, elle serait la ligne de front d'une confrontation mondiale entre démocrates et autocrates. Ces deux conflits définissent à bien des égards notre monde tel qu'il est en 2024.
Je vous invite à étudier ces conflits dans un contexte plus large que celui que les versions officielles des événements omettent délibérément d'évoquer.
Il est presque certain que vous disposerez d'un décompte des victimes et des personnes déplacées, et j'espère qu'ils seront au moins approximativement exacts au moment où ils atterriront sur vos bureaux. Je vous en conjure, placez ces chiffres choquants à côté des véritables motivations de ceux qui, à Washington, à Kiev et à Jérusalem (ou Tel Aviv, la capitale légitimement reconnue d'Israël), soutiennent que ces conflits doivent se poursuivre. Je pense à Bibi Joe Biden, Volodymyr Zelensky et Binjamin Netanyahu.
Racontez l'histoire de ce que vous découvrirez en allant au-delà des comptes rendus officiels et de ce qui s'empile dans les archives des médias. Ces deux conflits n'ont pas grand-chose à voir avec les explications ronflantes officielles. Allez chercher plus loin. Les trois personnes que je viens de nommer, et donc leurs gouvernements, sont politiquement vulnérables car ils alimentent ces conflits : des élections en Israël et aux États-Unis pourraient entraîner la destitution du Premier ministre israélien et du président américain.M. Netanyahou est susceptible d'aller en prison quand l'assaut israélien à Gaza aura pris fin. Le président du régime de Kiev est sur le fil du rasoir alors que l'Ukraine perd sa guerre contre la Russie. En bref, ces trois prétendus dirigeants ont besoin de ces conflits pour survivre.
La semaine dernière, les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant Israël à cesser le feu à Gaza, et ce pour la troisième fois depuis le début de l'assaut contre Gaza à l'automne dernier. Linda Thomas-Greenfield, l'ambassadrice du régime Biden auprès de l'ONU, s'est exprimée comme elle le fait toujours, récitant par cœur l'argument selon lequel un cessez-le-feu perturberait les délicates négociations diplomatiques. Il faut voir là à quel point nos prétendus dirigeants sont coupés de la réalité. Demandez-vous si un tel fossé n'est pas sans précédent, comme beaucoup d'entre nous le pensent aujourd'hui.
Vous pourrez sans peine faire les connexions sur lesquelles j'attire votre attention. Quelques personnes encore en vie les connaissent et les comprennent. Mais ils ne sont jamais mentionnés dans ce que vous identifierez comme notre discours officiel. Il en va de votre responsabilité de déterrer ce qui a été ainsi enterré. Alors, l'histoire que vous écrirez témoignera de la stupéfiante bassesse de ceux qui façonnent l'époque dont vous parlerez. Ce sont des gens qui n'hésitent pas à sacrifier la vie de femmes, d'hommes et d'enfants innocents à leur mesquin désir de rester en poste, à leur soif de pouvoir. C'est ce que je veux dire lorsque je qualifie mon époque, la nôtre, de dépravée – basse et malhonnête, pour reprendre la célèbre phrase d'Auden. Vous devrez le consigner en tant que tel.
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Vous pouvez lire des rapports et visionner des vidéos montrant des soldats israéliens tirant sur des mères et leurs enfants, non pas par accident, ni comme "dommages collatéraux", mais délibérément. Vous pouvez les voir torturer des hommes palestiniens captifs, dont certains sont encore adolescents. Les troupes israéliennes filment elles-mêmes une grande partie de ces images, qu'elles diffusent comme pour se vanter de leur sadisme.
Mais, à de très rares exceptions près, vous ne pouvez rien voir de tout cela dans ce que nous appelons les grands médias ou les médias d'entreprise. Il faut se tourner vers des publications indépendantes pour trouver ce type de documentation qui rend compte de l'horreur que les Israéliens infligent aux 2,3 millions d'habitants de la bande de Gaza.
En l'absence de telles publications, l'image est complètement déformée : Gaza comme une guerre d'autodéfense justifiée, les victimes civiles comme des accidents regrettables, etc. Il en va de même dans le cas de l'Ukraine : les forces armées ukrainiennes se battent courageusement et triompheront, il n'y a pas de néo-nazis dans les forces armées ukrainiennes, personne ne vole d'armes ni de fonds que l'Occident fournit au régime de Kiev.
Peut-être qu'à votre époque, on dira encore, comme à la nôtre, que la presse écrit "la première ébauche de l'histoire". Cette affirmation est très éloignée de la réalité des grands médias. Ces journaux et radiodiffuseurs fournissent la première version de ce que le pouvoir souhaite faire passer pour "la vérité" afin de l'exclure des textes d'histoire que vous écrirez. Soyez vigilants à cet égard, je vous le demande expressément. Les médias indépendants n'en sont qu'à leurs débuts : ils manquent cruellement de ressources – formation professionnelle, fonds – face aux responsabilités que notre époque leur impose. Mais il ne faut pas les négliger. C'est dans leurs écrits et leurs productions numériques que sont les véritables témoignages de notre temps.
Bien d'autres enfants meurent sous les balles des Forces de défense israéliennes, tels cet enfant qui s'enfuit d'un hôpital à Gaza dont la mort n'est pas rapportée honnêtement. Beaucoup de soldats meurent lorsque, jeunes et mal entraînés ou âgés de plus de 60 ans et trop lents, ils sont envoyés sur le front dans l'est de l'Ukraine, la mort n'étant pas une certitude, mais une quasi-certitude, et ces circonstances ne sont pas rapportées dans ce que nous pouvons lire ou percevoir. La vérité, cette "victime première" de toutes les guerres, meurt à son tour. Une autre petite partie de la justice meurt aussi.
Vous pourrez écrire l'histoire de notre temps avec tous les détails que vous jugerez bon d'inclure pour être au plus exact. Mais vous découvrirez que la vérité se cache sous une épaisse couche d'orthodoxies déformées. À cet égard, la presse et les organismes de radiodiffusion traditionnels ne vous seront pas d'une grande utilité. En fait, ils travaillent contre vous. Il y a longtemps qu'ils ont cessé d'informer le public pour protéger de la vue du public ceux qu'ils sont chargés de dénoncer. Ils sont les gardiens des arcana imperii, ces affaires d'État censées rester secrètes afin que l'imperium puisse continuer à fonctionner comme il l'entend.
Nous autres vivants lisons aujourd'hui des histoires et enseignons à nos élèves des leçons truffées de déformations omettant des faits sur des événements passés si nombreux qu'ils nous renvoient à des idées faussées de notre propre passé. Nous sommes ainsi abandonnés à nous-mêmes. Ne laissez pas vos contemporains vivre une époque dénuée de sens, sans accès à leur véritable histoire.
Vous devez en être conscients : la consolidation d'une méta-réalité, une irréalité en parallèle à la réalité, est l'une des caractéristiques les plus singulières de notre époque. C'est en grande partie l'œuvre des grands médias, qui en sont venus à servir toujours plus fidèlement les intérêts de l'imperium. Dans la mesure où vous vous appuyez sur les médias dans vos recherches, vous aurez besoin de médias indépendants pour que vos textes soient correctement travaillés. Ils seront vos amis dans cette entreprise.
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Je vous conseille de vous montrer prudents quant à la manière dont vous interprétez les circonstances que je décris au fur et à mesure que vous les rencontrez. J'ai pointé du doigt nos médias en raison de leur pouvoir exceptionnel de construire, comme je viens de le souligner, une métaréalité qui occulte si efficacement la réalité. Si cette inversion du rôle des médias dans l'espace public est pernicieuse, ils ne sont pas les seuls à avoir abdiqué.
Ce que nous constatons dans notre presse et chez nos radiodiffuseurs correspond à la corruption de nombreuses autres institutions et des principes qu'elles sont censées défendre. Il s'agit notamment de nos universités, nos assemblées législatives, nos tribunaux, nos gouvernements locaux et nationaux, ainsi que de la myriade d'organisations qui soudent nos communautés. Les principes de liberté de réunion, d'expression, la liberté académique, et même la liberté de pensée, la valeur d'un débat ouvert, le droit à la vie privée, deviennent tout à coup contestables.
Nous vivons dans une sorte de chaos social et intellectuel. Ne manquez pas cet aspect lorsque vous étudiez notre époque. Cet état de fait était perceptible bien avant les événements du 7 octobre et l'intervention militaire de la Russie en Ukraine il y a deux ans. C'est là une conséquence, parmi d'autres, de la spoliation du discours public par une désinformation incessante, en particulier depuis 2016, lorsque les libéraux américains et les médias à leur service ont déclenché ce que nous appelons le "Russiagate" – un terme que vous aurez certainement l'occasion de retrouver.
Mais reconnaissez, je vous le demande instamment, que Gaza et l'Ukraine ont accéléré l'effondrement civilisationnel évoqué au début de cette lettre. Je ne pense pas que ces mots soient trop forts. Vous devez, à tout le moins, en examiner la validité avec le plus grand soin. C'est la caractéristique de notre époque la plus difficile à déceler pour nous, les vivants, trop proches du phénomène que je décris – trop "à l'intérieur" du présent pour le percevoir dans son ensemble.
J'en viens au point dont je souhaite qu'il soit détecté et consigné. Pour l'expliquer, je mentionnerai un sondage d'opinion publié récemment par le Quincy Institute, un organisme de recherche en politique étrangère situé à Washington. Une enquête réalisée avec le Harris Poll il y a quelques semaines à peine a révélé que 70 % des Américains souhaitent que le régime Biden impose d'urgence à l'Ukraine de négocier un accord avec la Russie. Les chiffres varient, mais il en va de même pour Israël et la crise de Gaza : une proportion considérable d'Américains souhaite que le régime Biden force Israël à mettre en œuvre, a minima, un cessez-le-feu.
C'est le genre de choses qu'il vous sera utile de retourner dans tous les sens pour en découvrir le contenu.
Il est vrai que la Maison Blanche s'est montrée de plus en plus détachée, au fil des ans, de l'opinion publique dans la mise en œuvre de la politique étrangère de l'Amérique. Le Congrès agit de la même manière. Israël, et moins spectaculairement l'Ukraine, ont servi à consolider ce décalage. Ces crises ont réduit les Américains à une impuissance plus ou moins totale face à nos prétendus dirigeants. Nous ne disposons d'aucun recours institutionnel réaliste. Telle est la dure réalité à laquelle nous sommes aujourd'hui confrontés. Nous ne sommes plus tant gouvernés que dominés. Mon terme pour cela – peut-être le trouverez-vous utile – est "la distance impériale".
C'est la crise de Gaza qui a fait émerger ces circonstances au grand jour. Nous sommes les témoins involontaires d'un génocide et disposons de moyens limités pour y remédier par nos seules voix. Et parce que le soutien total du régime Biden à l'État sioniste interpelle directement la conscience des Américains, ce soutien requiert une distance impériale maximale entre gouvernants et gouvernés, comme nous venons de le voir. L'imperium est indifférent aux desiderata de ses sujets : telle est la réalité à laquelle nous ne pouvons plus nous dérober.
Il vous sera sans doute plus difficile, comme pour la plupart des historiens, d'aborder le caractère moral de notre époque que d'en étudier les manifestations visibles. Je vous appelle à persévérer malgré tout, car il s'agit là d'une caractéristique importante de notre temps. Il y a longtemps qu'Israël s'est déshonoré, a déshonoré l'héritage juif et a déshonoré le judaïsme tout court. La crise de Gaza, avec ses atrocités quotidiennes et notre acquiescement forcé à ses crimes, a conduit l'humanité, ou du moins la part considérée comme "l'Occident", vers un état de déchéance. Israël nous a tant tirés vers le bas que ses outrages sont les nôtres. Il nous a privés de notre ancrage moral, et perdu de vue le sien depuis bien longtemps.
Ne négligez pas ces aspects, même si la plupart d'entre nous ne parviennent pas à percevoir ce que le comportement d'Israël à Gaza nous a fait subir. Ils font partie de la véritable histoire de notre époque, que vous serez en mesure de discerner si vous vous montrez consciencieux.
Nous sommes atteints de la maladie du silence, comme je la nommerai. Nous sommes confrontés aux conséquences de plusieurs décennies de propagande et au pouvoir insidieux du langage dans son cynisme. La plupart d'entre nous regardent mais ne voient pas. Nous entendons mais nous n'écoutons pas. L'efficacité de la propagande est telle que la grande majorité d'entre nous n'est même pas consciente de sa complicité dans le génocide d'un peuple. Au nom d'un poste de professeur ou d'un dîner tranquille, nous nous taisons, succombant ainsi à ce mal. En cela, en plaçant nos intérêts personnels dérisoires avant notre intégrité et nos sens des responsabilités, la plupart d'entre nous ne sont guère différents des Biden et Netanyahus dans leur quête obsessionnelle de pouvoir à des fins personnelles.
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Il n'y a pas de retour en arrière possible, comme vos histoires en témoigneront certainement. Il en est ainsi pour l'Israël de l'apartheid, pour l'Amérique et pour l'Occident dans son ensemble. La roue de l'histoire a tourné – de manière brutale et, pour certains d'entre nous, de façon irréversible. Cela s'est déjà produit par le passé, une évidence pour vous. Lorsqu'un Serbe radical a assassiné Franz Ferdinand, l'archiduc autrichien, à Sarajevo en 1914, un monde a pris fin et un autre est apparu. Nos événements sont-ils comparables ?
Il semble que oui, mais vous le saurez mieux que nous. Il nous reste à nous tourner vers l'avenir, sans savoir très bien ce que vous pourrez observer avec le recul, et considérerez comme une conséquence gravée dans les faits. Nous pouvons espérer que ce qui touche à sa fin nous ouvre la voie vers un avenir différent. Ou bien notre heure peut marquer la bascule irréversible de l'Occident dans une barbarie fatale. Vous saurez si un changement bénéfique s'est opéré.
Dans diverses professions – parmi lesquelles le journalisme et l'écriture de l'histoire -, rares sont ceux qui, à toute époque, "gardent la foi", comme on dit. Je m'attends donc à ce que nombre d'entre vous décrivent des histoires officielles de cette époque, qui trouveront leur place dans les bibliothèques universitaires, recevront des prix et seront enseignées dans les cours de troisième cycle. Quoi qu'il en soit, je soumets cette lettre à ceux d'entre vous qui viennent d'être mentionnés, afin qu'ils vous expliquent ce que vous devez retenir, et où vous devez creuser, pour recenser les faits du début de ce XXIe siècle authentiques et dignes de la mémoire que l'humanité garde d'elle-même.
C'est ainsi que le flambeau sera transmis et que ce qui est bon en nous se défendra contre ce qui ne l'est pas.
Patrick Lawrence
Article en anglais : "The sickness of silence." The Floutist, le 7 mars 2024
Traduction: Spirit of Free Speech
Une version antérieure, en langue allemande, de cet essai a été publiée dans Global Bridge.
Une brève note à l'attention de nos lecteurs :
The Floutist a récemment achevé une campagne de collecte de fonds pour soutenir le voyage en Cisjordanie que Cara Marianna, notre co-rédactrice en chef, a l'intention d'effectuer le mois prochain. Nous avons atteint notre objectif dans un délai exceptionnellement court et nous sommes très reconnaissants à tous ceux qui ont contribué à soutenir "Palestinian Voices", comme nous avons nommé ce projet.
Nous vous sommes doublement reconnaissants d'avoir fait preuve de patience tout au long de cette campagne de collecte de fonds.
— Les rédacteurs.
La source originale de cet article est The Floutist
Copyright © Patrick Lawrence, The Floutist, 2024