26/03/2024 reseauinternational.net  5 min #245555

Après les putaises de lit : Des usines de trolls «chinois, russes et iraniens» se moqueraient-ils de la maladie des Princes anglais ?

A la France, ses punaises, à l'Angleterre...

Disclaimer : Certains lecteurs prenant tout à la lettre, Mendelssohn tient à souligner que, tout en étant favorable à une république, il ne se réjouit aucunement de l'annonce de la grave maladie du Souverain et de sa bru, la souffrance d'autrui ne faisant rire personne, sauf naturellement à être Vikki Nuland.

*

par Mendelssohn Moses

Les nouvelles en ces temps graves se précipitant à une rapidité qui rappelle 1789, en Occident on s'amuse encore comme on peut. D'autant plus qu'aucun mensonge n'est trop gros pour être gobé, pour peu que l'on en consomme à la télé !

On se souviendra que le 1er mars, désarçonnant le journaliste abasourdi devant une telle bêtise (insectise ?), Jean-Noël Barrot, Ministre chargé de l'Europe, nous apprenait (1) que des «comptes liés à la Russie» auraient «artificiellement amplifié la polémique sur les punaises de lit».

Or, ce n'est pas une polémique, encore moins une psychose, mais une réalité effarante : selon, l'Agence nationale chargée de la sécurité sanitaire, entre 2018 et 2023, 11% des ménages français avaient chez eux ces putaises pardon punaises de lit. La cause : effondrement du niveau d'hygiène en raison de la pauvreté (2) ; location du propre logement en AirBnB pour grappiller de quoi manger tous les mois (3) ; ré-emploi de matelas d'occasion et de meubles rembourrés infestés qui auraient dû partir à la décharge...

Cependant, la presse dite «de qualité» (4) prend tout cela très au sérieux, subventions étatiques et LVMH oblige. Conclusion : les Russes sont partout car l'Economie de guerre le veut (5) ;

Ainsi, pourquoi s'arrêter quand le gros chèque est au bout du chemin ? A en croire un service de Good Morning Britain transmis à la télévision le 23 ou 24 mars (6) le Trio démoniaque Russie Chine Iran «serait derrière des théories de conspiration, insultes et rumeurs... Il se dit que (are said to believe - sic) des personnages haut-placés du gouvernement croient que ces États ont sciemment répandu des mensonges sur les réseaux sociaux dans le but de déstabiliser la société.» «Le pire» (sic) des commentaires méchants sur les réseaux sociaux concernant l'état de santé de Charles et de sa bru Katherine Middleton, «pourrait bien avoir été» (au conditionnel - ndlr) générés par des «bots» dont l'instigateur serait le Trio démoniaque Russie Chine Iran.

De quoi s'agit-il, concrètement ? Vendredi 22 mars, l'épouse du Prince William a fait un bref message vidéo, public et publié partout au monde. Sans s'aventurer à parler de la Nation, de l'État ou de ses responsabilités vis à vis du Peuple, dans une voix légèrement voilée elle mentionne la maladie et dit penser à tous ceux qui en souffrent et à ses enfants. Assise sur un banc dans un parc semé de jonquilles, Mlle Middleton semble s'être prêtée au jeu d'une vidéo retouchée. Peut-être est-elle trop faible eu égard à la chimiothérapie pour faire autrement ; en tout cas vu son état, ce n'est nullement répréhensible.

Il semblerait alors que les Corbeaux habituels se soient donnés à coeur joie ; n'appartenant à aucun réseau social, Mendelssohn n'en sait rien.

Par ailleurs, on se doute bien que de tels commentaires malveillants, que l'on retrouve dans le monde entier et quel que soit le thème traité, ne font que refléter un trait humain pluriséculaire : le Corbeau du Village de 19ème siècle, le Concierge délateur de 1941, qui de nos jours avance maquillé en troll.

Mais selon Good Morning Britain, «le gouvernement et les autorités sont au courant» du rôle du Trio démoniaque Russie Chine Iran, et des sanctions seraient prises «ce jour même» (sic) contre la Chine pour avoir prétendument «hacké» des parlementaires... And the Kitchen Sink ?

Puis on en vient à l'objectif de tout cela : SEVIR. CENSURE. DÉSINFORMATION.

«Est-ce que cela suffira pour pousser les sociétés propriétaires des réseaux sociaux à intervenir ?» demande rhétoriquement Good Morning Britain, car l'enjeu serait pour le Trio démoniaque «d'amplifier des rumeurs en-ligne pour déstabiliser non seulement la vie politique mais jusqu'à la Monarchie elle-même». Rien de moins ? Joris Bonson de Pfeffel (7) ne suffit-il pas ?

Et de citer la fin-de-race de service, Luke John de Pulford (cela ne s'invente pas) s'exprimant avec l'élégance et la précision qu'on lui connaît : «Pékin s'amuse à faire ce genre de truc (sic) depuis des années. Depuis 2018 ça ne fait qu'empirer ; nous n'avons pas réellement relevé le défi de défendre la démocratie contre tout cela».

En conclusion, Good Morning Britain enchaîne : «les Princes William et Harry ont déjà incité les propriétaires des réseaux sociaux à museler la désinformation plus efficacement... l'institution millénaire de la Monarchie se doit désormais de s'engager dans des batailles tout à fait modernes».

Quant à Mendelssohn qui avait retenu, sans doute à tort, que les agissements de Harry et de sa délicieuse starlette Meghan (8) étaient justement conçus pour mettre en émoi 24/7 les réseaux sociaux ?

Quite, or whatever.

 reseauinternational.net

 Commenter