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L'ambassade des États-Unis à La Havane (image d'illustration).
«Ce sujet a été gonflé dans la presse depuis plusieurs années déjà», a balayé ce 1er avril le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov lors d'une conférence de presse. Et celui-ci d'ajouter: «depuis le début, c'est souvent associé à la Russie».
Le porte-parole du Kremlin commentait ainsi l'affaire du syndrome de La Havane. A partir de 2016, des diplomates américains et canadiens en poste à Cuba ont dit être frappés de troubles, nommément migraines, vertiges, nausées, troubles de la vision... Ces «incidents anormaux de santé», selon la terminologie employée aux Etats-Unis, ont ensuite été signalés ailleurs dans le monde (Chine, Allemagne, Australie, Russie, Autriche) et même à Washington.
L'affaire avait entraîné dès le début de vastes spéculations sur son origine. Certains responsables américains ont minimisé au départ les symptômes parfois attribués au stress, d'autres évoquant en privé de possibles attaques, soupçonnant déjà des pays comme la Russie.
«Rien d'autre qu'une accusation sans fondement»
« ersonne n'a jamais publié de preuve convaincante, donc tout cela n'est rien d'autre qu'une accusation sans fondement», a aussi déclaré Dmitri Peskov.
Selon une enquête publiée par le journal russe The Insider, le magazine allemand Der Spiegel, et la chaîne américaine CBS, ces diplomates auraient pu être la cible d'une «arme sonique» russe. L'enquête, qui a duré plus d'un an, dit avoir «découvert des éléments suggérant que ces incidents anormaux de santé (...) pourraient provenir de l'utilisation d'armes à énergie dirigée, maniées par des membres de l'unité 29155» du GRU, le service de renseignement militaire russe. «Leur champ d'action est mondial pour la conduite d'opérations létales et d'actes de sabotage», a déclaré à The Insider un ancien haut responsable de la CIA, agence américaine de renseignement.
L'enquête des trois médias avance que les premiers cas de syndrome de La Havane se seraient produits en Allemagne deux ans avant ceux rapportés à Cuba en 2016. A Francfort, un employé au consulat des Etats-Unis aurait ainsi perdu connaissance en raison, toujours selon les médias, de ce qui s'assimilerait à un «fort rayon d'énergie».
Le renseignement américain avait lui estimé en mars 2023 «très improbable» qu'une puissance étrangère ou une arme soit à l'origine du mystérieux trouble.