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Drone israélien Hermes 450 au-dessus de Gaza (image d'illustration).
Les combats continuent entre les deux ennemis frontaliers. Le Hezbollah a indiqué sur son site Al-Manar avoir abattu un drone Hermes 450 de l'armée israélienne au sud-Liban le 21 avril. Ce n'est pas la première fois depuis le 8 octobre que le mouvement chiite a réussi à intercepter ce type d'engin.
En effet, dans une vidéo publiée sur son propre média, le mouvement pro-iranien dit avoir abattu le 21 avril un drone israélien Hermes 450 de la société Elbit Systems. Le site du parti chiite indique que l'engin fait 6,1 mètres de long, qu'il pèse environ 550 kilos et qu'il peut aller à plus de 300 kilomètres.
Toujours selon la même source, l'armée israélienne utilise ce type de drones à la fois pour l'interception et la reconnaissance aériennes, la localisation et la surveillance de cibles terrestres. Sa vocation est principalement la reconnaissance de cibles pour les frappes d'artillerie.
18 combattants du parti Amal tués depuis le 8 octobre
Selon des informations rapportées par L'Orient-Le Jour, la valeur de l'engin est estimée à deux millions de dollars. Le Times of Israël avançait le même coût en 2013. Le Hezbollah a déjà revendiqué avoir abattu plusieurs drones Hermes 450, notamment le 18 novembre, le 26 février et le 6 avril.
Sur le terrain, le parti chiite a également indiqué avoir mené plusieurs opérations contre les positions de l'armée israélienne dans la journée du 21 avril. Le Hezbollah dit avoir ciblé «un bâtiment utilisé par les soldats ennemis dans la colonie de Shomera», «des soldats ennemis israéliens au sud du site de Jal al-Alam», et «un véhicule militaire Hummer dans la colonie de Natawa».
L'armée israélienne, quant à elle, a bombardé plusieurs localités libanaises, notamment Kfar Kila, tuant un combattant d'Amal, l'autre parti chiite allié du Hezbollah. Ce mouvement, qui dispose également d'une milice, a perdu près de 18 hommes depuis le début des affrontements avec Israël, indique L'Orient-Le Jour.
«Si les Israéliens intensifient leurs attaques, nous augmenterons les nôtres»
Accordant une rare interview au média américain NBC News le 19 avril, le numéro deux du Hezbollah Naïm Qassem a averti que si Israël voulait étendre le conflit, le parti chiite était prêt. «Nous n'accepterons pas que les Israéliens transgressent les règles d'engagement actuellement fixées dans le sud» du Liban, a-t-il déclaré. «Si les Israéliens intensifient leurs attaques, nous augmenterons également les nôtres», a-t-il ajouté.
Le Hezbollah est en conflit avec l'armée israélienne depuis le 8 octobre dernier. Les deux ennemis frontaliers se livrent une guerre de moyenne intensité avec des raids quasi quotidiens, un ciblage de postes d'observation et des escarmouches, principalement à moins de cinq kilomètres de la frontière. Toutefois, l'armée israélienne a étendu ses frappes en profondeur dans le territoire libanais, ciblant Nabatiyé, Baalbek, la Bekaa, Saïda et Tyr.
Malgré la pression occidentale, celle des États-Unis et de la France notamment, le parti chiite refuse catégoriquement de retirer ses forces de la frontière avec Israël. Dernièrement, des officiels américains redoutaient une probable intervention israélienne dans le sud du Liban pour combattre le parti chiite.