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Inondation à la frontière kazakh (image d'illustration).
Le niveau d'eau de l'Ichim à Abatskoïé, village de la région de Tioumen, a atteint ce 29 avril à midi 1 216 centimètres, selon la chaîne Telegram du centre d'information du gouvernement régional.
Le niveau critique pour la localité était de 960 centimètres et la crue actuelle a déjà dépassé le maximum historique de 2017, lorsque l'Ichim avait atteint 1 148 centimètres. Depuis le 27 avril et le début de l'évacuation de la ville, plus de 1 300 personnes ont déjà quitté leur domicile. Dans le pire des cas, 22 localités de la région pourraient être touchées par les inondations. 19 000 personnes vivent dans le district.
Selon le gouverneur Alexandre Moor, la situation tendue pourrait persister jusqu'au 15 mai. Depuis le 8 avril, l'état d'urgence est en vigueur dans la région de Tioumen en raison des crues du Tobol et de l'Ichim.
Au moins 400 millions d'euros de dommages pour la seule région de Tioumen
L'état d'urgence à l'échelle fédérale a été instauré dans les régions touchées. Le gouvernement de la région de Tioumen estimait au 24 avril les dégâts causés par les inondations à 40 milliards de roubles, soit 400 millions d'euros.
«Il est important d'estimer minutieusement et d'ajuster, si nécessaire, le montant des indemnisations à accorder aux citoyens touchés par cette urgence», a enjoint le président russe Vladimir Poutine, le 24 avril dernier, lors d'une visioconférence avec les autorités des régions touchées par les inondations. «L'approche doit être identique et équitable, quelle que soit la capacité financière des régions», a encore ajouté le dirigeant russe.
La situation sur le terrain s'est améliorée dans la région d'Orenbourg, la première touchée, mais elle reste incertaine dans la région de Tioumen. Les régions du sud de l'Oural ont été confrontées cette année à des inondations record, notamment dans la région d'Orenbourg. Le 5 avril, le barrage qui protégeait Orsk des eaux de l'Oural s'est rompu, contraignant les autorités à procéder à des évacuations massives.
Les autorités du Kazakhstan voisin ont déclaré que les inondations actuelles étaient les plus catastrophiques depuis plus de 80 ans.