05/05/2024 reseauinternational.net  18 min #248024

De la fondation d'Israël à la situation actuelle : la terrible continuité

par Seph

Partie 1

«Nous sommes venus et nous avons volé leurs terres. Pourquoi devraient-ils accepter cela ?» (David Ben Gourion)

La vérité sort de la bouche d'un des fondateurs de l'état sioniste, David Ben Gourion, 1er Premier Ministre israélien :

«Si j'étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C'est normal ; nous avons pris leur pays. Il est vrai que Dieu nous l'a promise, mais comment cela pourrait-il les concerner ? Notre dieu n'est pas le leur. Il y a eu l'antisémitisme, les Nazis, Hitler, Auschwitz, mais était-ce leur faute ? Ils ne voient qu'une seule chose : nous sommes venus et nous avons volé leurs terres. Pourquoi devraient-ils accepter cela ?» 1

Israël veut en permanence étendre son territoire et ne tolère aucune résistance, aucune révolte des Palestiniens aux exactions qu'ils subissent quotidiennement.

Or, les Palestiniens ne sont aucunement responsables de l'horreur de la Shoah.

Israël pratique le nettoyage ethnique de la Palestine qui est un crime contre l'humanité et qu'il convient de dénoncer au même titre que ceux du passé.

Le génocide subi par les juifs ne peut en aucune manière légitimer les massacres récents des Palestiniens par Tsahal et la politique de Tel-Aviv qui veut les chasser de leurs terres par la force.

Ainsi la sociologue juive Ester Benbassa a écrit justement dans «Être juif après Gaza» :

«Comment des juifs, dont les parents ont vécu la persécution, la souffrance, peuvent-ils tolérer qu'un autre peuple, les Palestiniens, connaisse un sort similaire ? Je ne veux pas non plus être juive et approuver cette guerre immorale que mène Israël».

«En devenant israéliens, ces juifs ont-ils été frappés d'amnésie jusqu'à oublier les principes premiers de l'éthique, socle de leur être juif ?»,

On peut donc s'interroger ? Comment des juifs, dont les parents ont vécu la persécution, la souffrance, peuvent-ils tolérer qu'un autre peuple, les Palestiniens, connaisse un sort similaire ?

Les Palestiniens ne veulent plus mourir en silence

I - À propos de l'antisionisme et de l'antisémitisme

Les médias ne cessent de répéter que l'antisionisme et l'antisémitisme sont la même chose. Or, l'antisionisme n'est pas de l'antisémitisme :

Car le sionisme c'est cela :

L'un des principaux théoriciens du sionisme, Vladimir Jabotinski, résumait parfaitement le projet israélien :

«Toute colonisation, même la plus réduite, doit se poursuivre au mépris de la volonté de la population indigène. Et donc, elle ne peut se poursuivre et se développer qu'à l'abri du bouclier de la force, ce qui veut dire un Mur d'acier que la population locale ne pourra jamais briser. Telle est notre politique arabe... La force doit jouer son rôle - brutalement et sans indulgence...et cela jusqu'à ce qu'il ne reste aucun espoir, jusqu'à ce que nous ayons supprimé toute ouverture visible dans le Mur d'acier».

L'antisionisme n'a rien à voir avec l'antisémitisme.

En effet, en toute rigueur, les juifs ne sont pas les seuls Sémites. Le terme a été popularisé en 1781 par l'orientaliste allemand August Ludwig Schlözer.

Les spécialistes ont ensuite regroupé sous l'appellation de «sémite» tout un ensemble de peuples qui, dans le courant du IIIe millénaire avant Jésus-Christ, émigrèrent de la péninsule Arabique vers la Mésopotamie, la Syrie, la Palestine, puis, vers 700 avant Jésus-Christ, vers la corne de l'Afrique. Ils se caractérisent par leur appartenance à une même famille linguistique, mais ne présentent pas nécessairement d'autre parenté.

Aujourd'hui, les peuples qu'on peut qualifier de sémites sont essentiellement les juifs et les Arabes, mais, dans l'Antiquité, on comptait également les Assyriens, les Babyloniens, les Araméens, les Cananéens et les Phéniciens.

Les Sémites donnèrent naissance à des alphabets et à des dialectes qui se répandirent dans toute la Méditerranée orientale, le Proche-Orient et l'Afrique du Nord-Ouest.

De plus, Raymond Aron au sujet des juifs d'Europe centrale (les ashkénazes) :

«Ceux que l'on appelle les juifs ne sont pas biologiquement, pour la plupart, des descendants des tribus sémites...» !!! En effet des peuples d'Europe centrale se sont convertis au judaïsme bien plus tard : au VIIe siècle.

II - Les sources mensongères du sionisme

Pierre Stambul nous explique que le sionisme est un nationalisme particulier : il a inventé une histoire et une identité. Comme tous les nationalismes, il pratique la négation de l'autre.

«Une histoire merveilleuse mais inventée : les fondateurs du sionisme pour la plupart n'étaient pas croyants, mais ils sont allés chercher dans la Bible les justifications d'un projet colonial. L'archéologie a établi avec certitude que les Hébreux sont un peuple autochtone. Ils ne sont pas venus de Mésopotamie et n'ont jamais été en esclavage en Égypte. Les trompettes n'ont jamais sonné à Jéricho. La conquête sanglante de Canaan par Josué qui sert aujourd'hui de justification aux colons religieux de Cisjordanie est une fiction. Le grand royaume unifié de David et Salomon que les sionistes ont voulu reconstruire n'a pas existé. À l'époque présumée de Salomon et de son temple, Jérusalem n'était qu'un village.

Certes, tout n'est pas faux dans le discours biblique. La Palestine antique a toujours été peuplée par plusieurs peuples (Hébreux, Cananéens, Moabites, Iduméens, Philistins...) avec des religions différentes 2, mais cette réalité contredit le récit sioniste...

Et les descendants des Hébreux de l'Antiquité sont essentiellement... les Palestiniens..». (Pierre Stambul membre du Bureau national de l'Union juive pour la Paix) 3

Les Palestiniens à la mer - Photo de la Nakba : le déplacement forcé de
800 000 Palestiniens à la création de l'Etat d'Israël en 1948

La saga historique contenue dans la Bible, de la libération par Moïse des enfants d'Israël de leur esclavage et de son voyage vers Canaan à la gloire et à la chute des royaumes d'Israël et de Judée, ne fut pas une révélation miraculeuse, mais un très brillant produit de l'imagination humaine. Il fut en premier lieu inventé, comme le suggèrent les récentes découvertes archéologiques, sur la durée de deux ou trois générations, il y a environ 2600 ans... :

«Après 70 ans d'excavations et de fouilles extensives sur la terre d'Israël, les archéologues ont trouvé que les actions du patriarque sont des histoires de légende ; nous n'avons pas séjourné en Égypte, ni fait un exode, nous n'avons pas conquis la terre. Il n'y a pas non plus de mention de l'empire de David et de Salomon. Ceux qui s'y intéressent savent tout cela depuis des années, mais Israël est un peuple têtu et ne veut pas en entendre parler».

Professeur Ze'ev Herzog, chef du département d'archéologie et d'études de l'ancien Proche-Orient à l'université de Tel-Aviv, dans un entretien avec le magazine Ha'aretz le 29 octobre 1999. 4

III - La naissance d'Israël a commencé par le nettoyage ethnique de la Palestine

Il y a cinquante ans, le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations unies décidait de partager la Palestine en un État juif et un État arabe.

Puis entre 1947-1949 Israël a augmenté son territoire d'un tiers, le reste de l'État arabe mort-né est occupé par la Transjordanie et l'Égypte. Et, surtout, plusieurs centaines de milliers de Palestiniens ont dû fuir leurs foyers - ces réfugiés seront au cœur d'un interminable conflit.

Un autre historien Benny Morris, professeur dans le département d'études du Moyen-Orient à l'université Ben Gourion du Néguev à Beer-Sheva, a aussi déclaré : «Un État juif n'aurait pas pu être créé sans déraciner les Palestiniens».

Un troisième éminent historien, Ilan Pappe ne souscrit pas non plus à l'historiographie israélienne traditionnelle, pour qui cette situation serait la résultante imprévisible, involontaire, des aléas d'un conflit armé : la «première guerre israélo-arabe».

Son ouvrage en donne ici une explication bien différente. À l'aide de documents d'archives, de journaux personnels, de témoignages directs, il reconstitue en détail ce qui s'est vraiment passé à la fin de 1947 et en 1948, ville par ville, village par village.

Apparaît alors la programmation d'une entreprise délibérée, systématique, d'expulsion et de destruction : un «nettoyage ethnique» de la Palestine de sa population non juive par les milices armées juives : l'Irgoun, le groupe Stern, la Haganah et la Palmach. 5

Et cela continue aujourd'hui

*

Partie 2

La situation actuelle : du 7 octobre au charnier

I - Le 7 octobre 2023 : la révolte palestinienne à Gaza

Des Palestiniens ayant franchi la barrière de sécurité entre Israël et
la bande de Gaza, le 7 octobre 2023 - Flash90

Netanyahou était au courant de l'attaque du Hamas et il a laissé faire.

En effet, le ministre égyptien du Renseignement avait téléphoné à Netanyahou une semaine avant que quelque chose se préparait à Gaza et Netanyahou a donné un jour de congé aux gardes-frontières pour la fête religieuse.

Ce qui a facilité, à 6h du matin, l'opération militaire de la résistance palestinienne qui voulait faire des otages et attaquer des casernes militaires. Or, les Palestiniens ignoraient que la fête musicale qui se déroulait à 5Km avait été prolongée de 8 jours : ce fut une grande surprise pour eux et ils durent improviser

Or l'intervention des forces de sécurité israélienne (FDI) n'a eu lieu que vers les 11h. Pourquoi ?

Cette intervention des FDI s'est faite dans la confusion la plus totale : tirs de tanks dans les habitations où étaient retranchés des Palestiniens avec leurs otages israéliens - tirs de missiles dans le tas depuis des hélicoptères sur des Palestiniens et sur des Israéliens au milieu de la fête faisant un maximum de victimes.

En effet, en combinant ces faits avec les interviews d'anciens otages israéliens, il apparaît comme probable qu'une majorité, voire une forte majorité de l'ensemble des civils israéliens décédés aient été tués par l'armée de leur propre pays.

De fait, sur la base de ces éléments, Scott Ritter, ancien inspecteur en chef du désarmements pour l'ONU, annonce le nombre de 80% de civils israéliens tués par les forces de sécurité israélienne.

La résistance palestinienne, contrairement à l'armée israélienne, cible principalement celle-ci lorsqu'elle le peut. De toute évidence, l'Opération Tempête al-Aqsa visait principalement l'armée israélienne.

Les ordres du Hamas étaient de prendre des otages, mais d'éviter de tuer des civils non armés. Et même s'il y a eu quelques cas où des Palestiniens ont tué des civils, des preuves photographiques prouvent que le pire carnage - les festivaliers de musique pris sous des tirs croisés d'artillerie lourde et hélicoptères - les maisons, les kibboutz et autres bâtiments remplis de gens détruits par les obus de chars et d'artillerie - a été perpétré par l'armée israélienne. Les soldats du Hamas, équipés d'armes légères, n'auraient pas pu causer l'effondrement des maisons israélienne (Kibboutz).

Il est clair que l'objectif n'était pas de tuer des civils, mais plutôt d'obtenir une monnaie d'échange pour la libération de quelque 5300 prisonniers détenus par Israël sans jugement.

La mort de civils n'était donc pas un objectif, et le fait que les otages libérés aient déclaré avoir été traités avec respect 6 et même de manière amicale, tend à confirmer qu'il ne s'agissait pas d'un «pogrom» contre la population israélienne.

Mais la vérité est en train d'éclater car les médias israéliens ont mené leur enquête qui confirme les faits ci-dessus. En effet, les médias israéliens confirment que l'armée sioniste a déployé, le 7 octobre 2023, des équipages de chars non entraînés et paniqués qui ont multiplié les tirs massifs, sauvages et aveugles sur tout ce qui bougeait devant eux, y compris les civils israéliens.

Que s'est-il RÉELLEMENT passé le 7 OCTOBRE ? Entretien avec Jacques Baud

II - La découverte récente d'une fosse commune dans la ville de Khan Younès

Des équipes de défense civile à Gaza ont découvert un charnier contenant des corps
mutilés et dépouillés de leurs organes près de l'hôpital Nasser à Khan Younes.

Encore un charnier découvert près de l’hôpital Nasser à Khan Younes. Plus de 50 cadavres…
Combien de charniers faudra-t-il, combien de massacres, combien d’atrocités, pour que la conscience de certains médias se réveille enfin?

Le ministère de la Santé de Gaza a réagi avec effroi suite à la découverte d'une fosse commune dans la ville de Khan Younès, après le départ des troupes israéliennes. Les conclusions de l'enquête révèlent des actes de violence extrême.

Selon les autorités sanitaires de Gaza,  les corps retrouvés dans la fosse commune présentent des signes d'exécution directe, de décapitation et d'amputation de membres et d'organes. Le ministère de la Santé a vivement condamné ces actes et a accusé l'occupation israélienne d'avoir commis un génocide.

Le bilan des victimes continue de s'alourdir, avec 34 568 morts et 77 765 blessés recensés. Le ministère de la Santé a appelé la communauté internationale à intervenir pour mettre fin aux violences et à garantir la protection des civils palestiniens.

Le système de santé à Gaza a été décimé par la guerre. Les deux tiers des hôpitaux et centres de santé sont hors service. Beaucoup de ceux qui restent sont gravement endommagés. Certains hôpitaux ressemblent désormais à des cimetières, a déclaré António Guterres.

Tout ceci est l'œuvre de l'armée la plus morale de la planète : Tsahal

À ce jour à Gaza :

  • 37 534 personnes assassinées ou disparues -
  • 13 430 enfants assassinés - 8900 femmes tuées - 364 membres du personnel médical tués et 269 enlevés - 71 920 blessés - 17 000 enfants restant sans leurs parents - 32 hôpitaux hors service - 53 centres sanitaires hors service - 700 000 patients avec des maladies infectieuses
  • 350 000 patients avec des maladies chroniques qui n'ont plus de soins - 132 journalistes assassinés - 270 000 maisons détruites - 400 écoles et universités détruites - 500 mosquées détruites - 290 sites archéologiques détruit

III - Le secrétaire général de l'ONU appelle à une enquête sur les charniers à Khan Younès où des citoyens ont été enterrés vivants

L'ONU appelle à une enquête sur les charniers découverts à Gaza. Des centaines de corps
ont été exhumés, et il existe des allégations de violations du droit international.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé mardi à une enquête interne sur les charniers récemment découverts à Gaza.

«Je suis profondément alarmé par les informations selon lesquelles des charniers ont été découverts dans plusieurs endroits de Gaza, notamment dans les complexes médicaux Al Shifa et Nasser. Rien qu'à Nasser, plus de 390 corps auraient été exhumés», a-t-il déclaré.

Il existe des récits autour de plusieurs de ces charniers, y compris de graves allégations selon lesquelles certaines des personnes enterrées auraient été tuées illégalement, a-t-il déclaré aux journalistes.

«Il est impératif que des enquêteurs internationaux indépendants, dotés d'une expertise médico-légale, soient autorisés à accéder immédiatement aux sites de ces fosses communes, afin d'établir les circonstances précises dans lesquelles des centaines de Palestiniens ont perdu la vie et ont été enterrés ou réenterrés. Les familles des morts et des disparus ont le droit de savoir ce qui s'est passé. Et le monde a le droit de répondre de toute violation du droit international qui aurait pu avoir lieu», a déclaré António Guterres.

IV - Netanyahou a peur d'une inculpation par la CPI

Il a appelé Biden pour arrêter les mandats d'arrêt internationaux contre lui-même et d'autres dirigeants israéliens. Ces mandats, dit-il, seront «un crime de haine antisémite sans précédent» !!!

«C'est en fait une très mauvaise nouvelle pour Netanyahou et Israël... Cela signifie qu'à partir d'aujourd'hui, - au lieu d'être épuisés par le débat sans fin entre les juifs dits «anti-sionistes» et ceux qui sont favorables au génocide - les médias américains vont une fois de plus se pencher sur l'ignoble génocide à Gaza : les charniers de personnel hospitalier et de patients exécutés, la famine, les destructions colossales.

Une fois de plus, on rappellera à l'Amérique et aux Américains que cet holocauste est financé par l'argent des contribuables américains, que les bombes sont américaines, que les avions sont américains et que de nombreux soldats de Tsahal sont, bien entendu, des citoyens américains...» ( Gilad Atzmon 7, 30 avril 2024).

La Cour pénale internationale (CPI) a recueilli des témoignages auprès d'employés des hôpitaux d'Al-Shifa et de Nasser dans la bande de Gaza sur les crimes d'Israël. C'est la première étape vers l'émission de mandats d'arrêt contre de hauts responsables politiques et sécuritaires israéliens.

Mais, pour Netanyahou c'est une indignation aux proportions historiques de voir des organismes internationaux comme la CPI, qui ont surgi à la suite de l'Holocauste commis contre le peuple juif, attaquer l'État hébreu.

Netanyahou peut-il être rassuré ? :

«Les États-Unis ont déclaré lundi qu'ils  s'opposaient à l'enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur la conduite d'Israël à Gaza, alors que des responsables israéliens -selon des informations- craignaient que le tribunal basé à La Haye ne délivre bientôt des mandats d'arrêt», a rapporté France 24.

Les Médias israéliens : «Nous n'attendons aucune victoire à Rafah. - Netanyahou est paralysé par la terreur et doit être jeté dans les poubelles de l'histoire».

V - Netanyahou refuse toute enquête sur le charnier de Khan Younis

Israël a rejeté la demande des États-Unis d'ouvrir une enquête sur un charnier découvert à l'hôpital Nasser, dans la ville de Khan Younis, au sud de Gaza.

Lorsque le média Politico a demandé au porte-parole militaire israélien Shoshani si Israël mènerait une enquête, il a répondu : «Enquêter sur quoi ?».

Israël affirme qu'une fosse commune existait déjà lorsque ses troupes sont arrivées et que ses forces ont déterré les corps à la recherche d'otages israéliens, puis les ont remis en terre. Mais la défense civile de Gaza a déclaré qu'une centaine de personnes seulement avaient été enterrées à l'hôpital avant le raid israélien, et qu'un total de 392 corps ont été découverts.

La défense civile de Gaza a indiqué que des enfants avaient été retrouvés dans la fosse commune, que certains corps avaient les mains entravées et qu'il y avait des signes de torture.

En effet, Abu Sulaiman, le chef de la défense civile de Gaza a déclaré :

«Il y a des signes d'exécution sur le terrain de certaines des victimes, tandis que les corps d'autres victimes portaient des traces de torture et que d'autres ont été enterrés vivants».

L'ONU a donc soutenu l'appel palestinien en faveur d'une enquête indépendante sur la fosse commune.

Volker Türk, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a déclaré le 28 avril 2024 :

«Les hôpitaux ont droit à une protection très spéciale en vertu du droit international humanitaire. Et l'assassinat intentionnel de civils, de détenus et d'autres personnes hors de combat est un crime de guerre».

Voici l'échange surréaliste entre l'attaché de presse adjoint à la Maison-Blanche de l'administration Biden, Vedant Patel, et un journaliste sur la question des charniers :

Journaliste : «Les preuves trouvées dans les fosses communes de Gaza montrent des actes de torture et des signes d'enterrement vivant, les Palestiniens ont appelé à une enquête indépendante, qu'est-ce qui ne va pas avec ça ?»

Patel : «Nous demandons à Israël».

Journaliste : «Vous demandez à l'accusé d'enquêter lui-même ?»

Et l'hypocrisie ira à son comble lorsque Vedant Patel dira :

«Les États-Unis «ne croient pas» que la Cour pénale internationale soit compétente pour juger les crimes d'Israël, mais les États-Unis continueront à travailler «en étroite collaboration» avec la même cour dans leur travail en Ukraine, au Darfour et au Soudan».

La CPI n'est donc pas compétente pour mettre en accusation l'Israël ou les États-Unis !

Conclusion

En 1942, les nazis ont affamé 500 000 juifs du ghetto de Varsovie. Israël va faire «mieux» en Palestine.

La dernière étape du génocide israélien à Gaza, une famine de masse orchestrée de 2,3 millions de Gazaouis a commencé. Et la communauté internationale n'a pas l'intention de l'arrêter.

Israël dans sa furie de vengeance, dans son mépris du peuple palestinien et dans son appétit d'ogre à coloniser toute la Palestine a commis tous les crimes de guerre au fil du temps jusqu'à commettre l'irréparable génocide.

C'est un crime de l'humanité impardonnable qui pourrait lui coûter, à terme, son existence sous sa forme actuelle où l'apartheid a été poussé à son paroxysme en expulsant tous les Palestiniens.

Posons-nous la question : Massacrer plus de 13 430 enfants est-ce se défendre ? Bien sûr que non, pas plus qu'on venge un crime par un autre crime

Aujourd'hui, l'armée israélienne continue de cibler et de massacrer délibérément des milliers de civils palestiniens. Environ les deux tiers des Palestiniens tués sont des femmes et des enfants.

L'armée israélienne tue environ une centaine de civils pour chaque combattant du Hamas.

Comparez cela à la tempête al-Aqsa, l'opération du Hamas du 7 octobre 2023 qui  a tué un nombre à peu près égal de combattants militaires israéliens et de civils. Et parmi les civils tués dans l'opération Tempête d'Al-Aqsa, la majorité ont été  tués par l'armée israélienne, soit accidentellement dans des tirs croisés, soit délibérément conformément à la directive Hannibal qui recommande d'éliminer à la fois les preneurs d'otages et les otages en utilisant une puissance de feu écrasante afin d'empêcher l'ennemi d'utiliser les otages comme monnaie d'échange.

En résumé, Netanyahou s'est servi de ce carnage pour tout mettre sur le dos des Palestiniens afin d'avoir un casus belli en or pour envahir la bande de Gaza et chasser définitivement les Palestiniens de Palestine.

Le gouvernement israélien de suprémacistes religieux, dans sa folie, a réussi à mettre Israël au banc des nations. Ce pays n'est plus en position de force pour imposer sa solution finale, un partage clair de la Palestine sera sans doute la conséquence politique de cette tragédie.

Un État palestinien multi-confessionnel doit donc voir impérativement le jour.

 reseauinternational.net

 Commenter

Référencé par :

2 articles