par Kevin Barrett
C'est une présomption sûre.
Mais la vengeance est un plat qui se mange froid.
Vous trouverez ci-dessous une transcription légèrement condensée et retouchée de l'entretien du 20 mai 2024 avec Richie Allen.
Richie Allen : Les Israéliens disent : «ce n'est pas nous, nous ne l'avons pas fait». J'ai tendance à ne pas savoir quoi penser. Je recherche du côté de la motivation. Et je me dis : eh bien, Khamenei trouvera tout simplement un autre homme comme le président et rien ne changera. C'est ce que vous dites ?
Kevin Barrett : Eh bien, je pense au contraire que c'est Israël qui l'a fait, Richie, et que ce sont les menteurs psychopathes les plus scandaleux du monde. Ainsi, tout ce qu'ils nient peut être considéré comme une confirmation.
Richie Allen : Mais avez-vous une preuve en ce sens ?
Kevin Barrett : Bien sûr que non. C'est bien au-dessus de mon salaire.
Richie Allen : Vous savez, je ne suis ni idiot ni naïf quand je pose cette question. Mais vous savez, on accuse Israël de tout depuis le 11 septembre...
Kevin Barrett : Attentat commis par les mêmes...
Richie Allen : - jusqu'aux attentats à la bombe (7/7/2005) à Londres -
Kevin Barrett : Attentat commis par les mêmes.
Richie Allen : - et aux gars qui auraient glissé sur des peaux de banane à Manchester un samedi soir en sortant du pub.
Kevin Barrett : Je ne suis pas si sûr pour celui-là.
Richie Allen : Ils vont vous dire : où sont les preuves et où est la motivation ? Qu'aurions-nous à gagner en tuant le président iranien ? Qu'y gagneraient-ils ?
Kevin Barrett : Eh bien, ils sont extrêmement désespérés en ce moment. Leur génocide à Gaza ne les mène nulle part. Ils sont tombés dans un piège qu'ils ont eux-mêmes créé à cause de la rage folle qu'ils ont manifestée en réponse au raid très réussi du Hamas le 7 octobre. Depuis lors, ils massacrent des femmes et des enfants, mais ils perdent toujours le combat militaire. Et le monde s'est retourné contre eux. Netanyahou en particulier et sa faction ne resteront au pouvoir que s'ils parviennent à maintenir cette guerre en l'exacerbant et en l'étendant.
Et l'Iran est leur principal adversaire. Depuis le 11 septembre, ils tentent d'entraîner les États-Unis dans une guerre totale contre l'Iran, qui était programmée et destinée à éliminer sept pays en cinq ans. Et le numéro sept, de loin, le plus important était l'Iran. Et ils ont tout essayé, depuis le vol des armes nucléaires américaines avec la complicité du vice-président de l'époque, Dick Cheney, jusqu'à la fin du régime Bush-Cheney. Ils ont tout essayé de ce qui était possible selon le plan.
Et maintenant c'est la chute de Netanyahou et de ses amis. Ils doivent transformer cela en Troisième Guerre mondiale. Ils doivent entraîner les États-Unis dans leur guerre contre l'Iran. Et en assassinant le président iranien, ils garantissent que l'Iran, une fois qu'il aura déterminé que c'est ce qui s'est passé, se devra de riposter. Et cela, bien sûr, pourrait être présenté comme l'ultime provocation, débouchant sur la guerre totale.
Richie Allen : Pourquoi n'entendons-nous de la part d'aucune source au sein du gouvernement iranien qu'il existerait des gens pour croire qu'Israël serait impliqué ? Parce qu'il ne leur faut généralement pas beaucoup de temps pour se manifester et lancer des accusations contre Israël. Alors pourquoi mettent-ils autant de temps ? Pourquoi n'avons-nous pas eu de nouvelles en ce sens, de personne dans l'administration, Kevin ? Pourquoi pas encore maintenant ?
Kevin Barrett : Eh bien, ils évaluent probablement leurs options. Mais ce qu'ils font, c'est qu'ils parlent de martyre. Vous n'êtes pas un martyr si vous mourez dans un accident. Vous êtes un martyr si quelqu'un vous tue. Ils ont donc déjà essentiellement déclaré que c'était l'ennemi ou les ennemis de l'Iran qui avaient fait cela, en qualifiant cela de martyre.
Pour ce qui est de le rendre plus explicite et d'incriminer directement Israël, eh bien, ce serait la guerre totale. Et ils vont devoir trouver comment déclencher la guerre ou exercer leurs représailles d'une manière qui leur convienne. S'ils l'annoncent maintenant, ils seront alors obligés de frapper Israël immédiatement. Et puis Israël, bien sûr, le sait, et ils frapperont probablement l'Iran en premier. Et ce n'est donc peut-être pas la meilleure façon pour l'Iran de gagner la guerre.
Richie Allen : J'ai entendu ce matin un commentateur pro-iranien sur la radio de la BBC, et il a fait valoir deux points très intéressants. La météo et la visibilité étaient vraiment mauvaises. C'est le point numéro un. Mais deuxièmement, il a déploré le fait que les sanctions économiques contre l'Iran aient été si sévères ces dernières années. Et je ne suis pas d'accord avec ces sanctions, bien sûr. Mais ces sanctions peuvent avoir un impact sur des choses comme la sécurité aéronautique - la sécurité des voyages en avion et la sécurité des hélicoptères. Et il semblait convaincu que c'était la météo et que peut-être, juste peut-être, l'hélicoptère lui-même n'était pas à la hauteur. C'est un bon point. Nous ne pouvons pas ignorer cela, quand même ?
Kevin Barrett : Quand les gens incriminent des choses comme la météo - par exemple, lorsque l'avion de Paul Wellstone s'est écrasé en 2002...
Richie Allen : Rappelez-nous qui était Paul Wellstone.
Kevin Barrett : Paul Wellstone était un vrai grand héros juif américain. Il était sénateur du Minnesota et ami de mon sénateur du Wisconsin, Russ Feingold, un autre dirigeant politique juif relativement respectable aux États-Unis. Wellstone était le leader politique le plus courageux des États-Unis. Il s'était consacré publiquement à mettre fin à la guerre du régime Bush-Cheney contre l'Irak, et en privé, il était déterminé à enquêter sur le 11 septembre pour découvrir la vérité. Il savait que la version officielle était fausse. Et Dick Cheney l'a menacé, lui a dit de faire marche-arrière, sinon il y aurait les conséquences les plus graves possibles pour lui personnellement ainsi que pour l'État du Minnesota. Moins d'une semaine plus tard, l'avion de Wellstone s'est écrasé et les médias ont affirmé que le temps était mauvais. Il n'y avait pas de mauvais temps, c'était un mensonge. L'ensemble des grands médias mondiaux ont menti et affirmé qu'il y avait du mauvais temps alors qu'il n'y en avait pas. Et nous savons maintenant que cet accident d'avion a été causé par une camionnette dans les bois avec une sorte d'arme à radiations ou quelque chose qui a grillé l'électronique de l'avion et peut-être le pilote aussi.
Les accidents d'avion sont le moyen préféré des criminels qui dirigent notre monde pour éliminer leurs opposants politiques. John Perkins, dans son livre Confessions of an Economic Hitman, décrit comment il connaissait personnellement certains de ceux qu'ils appellent les «astéroïdes», les experts dans les accidents d'avion qui ont tué un certain nombre de dirigeants avec lesquels Perkins avait eu affaire, notamment certains de ses amis personnels proches, dont le président de l'Équateur, entre autres.
C'est vrai que dans ce cas (l'assassinat de Raïssi), contrairement au Minnesota où l'avion de Wellstone s'est écrasé, il y avait vraiment du mauvais temps. Il y avait du brouillard. Mais cela ne veut pas dire que quelqu'un n'en a pas profité pour provoquer le crash de l'avion. Ces assassinats (de haut niveau) sont opportunistes. John F. Kennedy allait d'abord tomber dans une embuscade en Floride et les comploteurs ont annulé cette décision. Et s'ils ne l'avaient pas attrapé à Dallas, ils auraient tout mis en place, comme l'a dit un lanceur d'alerte des services secrets ( Abraham Bolden), ce lanceur d'alerte noir des services secrets, ils allaient le frapper à Chicago. Mais ils l'ont eu à Dallas.
Les assassinats sont donc opportunistes. Quelqu'un a vu qu'il y avait du mauvais temps et a profité de cette opportunité. En ce qui concerne les pièces aéronautiques et les pièces d'avion en mauvais état, il est vrai que l'Iran est un endroit beaucoup plus dangereux pour voler que la plupart des autres pays en raison des sanctions. Cependant, cela signifie que vous avez moins d'une chance sur un million de tomber en panne lorsque vous voyagez ailleurs, et que vous avez peut-être une chance sur 100 000 de tomber en panne lorsque vous êtes en Iran.
Il y avait donc très peu de chances que parmi ces trois avions revenant de cette réunion à la frontière de l'Iran et de l'Azerbaïdjan, se trouve celui de Raïssi, et que soit tué également son ministre des Affaires étrangères, Hussein Amirabdollahian. Les chances que cela se produise naturellement sont très, très, très faibles. Je pense que nous pouvons être raisonnablement certains qu'il s'agit d'un meurtre sioniste.
Richie Allen : Mais vous faites des vérifications, Kevin ? J'oserais dire que vous détestez franchement l'État d'Israël. Cela ne pourrait-il pas influencer votre critique des événements géopolitiques dans la région, cela pourrait-il biaiser votre compréhension de ces événements ? Parce que vous avez déclaré ouvertement à plusieurs reprises dans cette émission au fil des années que vous n'aviez absolument pas de temps à consacrer à l'État d'Israël.
Kevin Barrett : Eh bien oui, j'essaie. Et je vois certainement toutes sortes de personnes honnêtes quitter Israël. La plupart d'entre eux sont déjà partis. Mais ce n'est pas parce que les gens sont Israéliens que je ne les aime pas nécessairement. Et c'est encore plus vrai pour le peuple juif. Alors oui, je veux m'assurer de ne pas juger faussement les gens. J'ai beaucoup d'amis juifs et d'invités réguliers à la radio qui sont des individus raisonnables et honnêtes qui ont également trouvé leur chemin pour sortir de ce tribalisme juif qui a créé Israël et qui crée tant de problèmes dans le monde.
Mais je pense qu'il faut faire face à la réalité. Et la colère juste est une sorte de perception précise de la réalité. Si vous aviez un voisin et que vous le regardiez tous les jours sortir dans son jardin avec un autre enfant qu'il a kidnappé et qu'il viole et assassine l'enfant et que vous le regardez et que vous ne pouvez rien y faire parce que la police est de son côté et si vous le voyez encore et encore, vous allez détester le voisin en question, non ?
Et vous allez avoir certaines attentes concernant son comportement et vous allez planifier «que pouvons-nous faire pour arrêter cela, pour nous débarrasser de ce type ?» C'est ce que toute personne à moitié honnête et raisonnablement consciente doit ressentir à propos de l'État d'Israël.
Richie Allen : Je l'ai déjà dit dans l'émission, mais je sais qu'il y a de nouvelles personnes qui écoutent tout le temps. C'est mon point de vue. Je veux dire, nous sommes tous allés à l'école. Nous nous souvenons tous du grand costaud parmi les élèves qui était un peu stupide, et du petit gars qu'il y avait toujours avec lui, et qui était un peu plus intelligent et qui pouvait continuer à nous jouer de sales tours parce qu'il avait le soutien du grand costaud tyrannique.
Écoutez, je crois que les gouvernements des États-Unis, du Royaume-Uni, et je parle des gouvernements des 60 ou 70 dernières années, et de la France, ont commis bien plus d'atrocités que je ne pourrais en énumérer. Ces pays ont causé plus de misère, plus de carnages, plus de morts, plus de maladies, plus de famines qu'Israël n'en a jamais fait. Avez-vous pour eux la même antipathie que vous avez pour Israël ? Avez-vous la même antipathie pour les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne ? Soyez honnête maintenant.
Kevin Barrett : Eh bien, pas tellement, parce que je ne pense pas que la France, les États-Unis ou la Grande-Bretagne, dans leur ensemble, se soient consacrés au génocide et à un comportement impitoyable, brutal, laid, machiavélique et sadique à tous les niveaux, comme Israël l'a fait et continue à le faire. Les États-Unis, par exemple, sont un très grand pays de 300 millions d'habitants. Il s'est autoproclamé empire. Ils sont partout dans le monde et font toutes sortes de choses allant de mauvaises à atroces, mais aussi des choses plutôt décentes. Aux États-Unis, la situation est mitigée.
En fin de compte, je suppose que je serais d'accord avec les dirigeants suprêmes iraniens sur le fait que les États-Unis sont le grand Satan. Cependant, je pense qu'il ne s'agit pas d'un Satan aussi pur et distillé qu'Israël, car tout le projet israélien n'est qu'un euphémisme pour le génocide de la Palestine. C'est tout, dans le fond. Israël est un génocide. Et l'a toujours été. Et ils ont adopté les tactiques les plus obscènes, les plus dégoûtantes et les plus horribles : mensonges, meurtres, tortures et comportements sadiques à tous les niveaux possibles. Ils ont adopté le satanisme comme politique d'État et comme drapeau, comme raison d'être. C'est ce qu'ils font. Israël est un pur mal distillé, du pur satanisme distillé, quelque chose que ces autres pays ne sont pas.
Richie Allen : Que pensez-vous alors de Kareem Khan, le procureur spécial de la CPI ? Il a ordonné l'émission de mandats d'arrêt contre Benjamin Netanyahou et le leader du Hamas à Gaza. Quelle est votre réaction à cela ?
Kevin Barrett : Assimiler la victime et le bourreau, le bourreau et sa victime, et les accuser tous les deux pour tenter de faire semblant d'être impartial, c'est dégoûtant. C'est écœurant.
Les résistants palestiniens sont des héros absolus. Il n'y a personne de plus héroïque sur Terre que ces gens-là.
Richie Allen : Je ne suis pas d'accord.
Kevin Barrett : Je sais que non, mais vous avez tort.
Richie Allen : Non, non. Ce sont des meurtriers, Kevin. Ils tuent autant que les FDI. Certes, ils ne tuent pas comme les FDI, mais ils tuent. Et écoutez, je connais les cas de tirs amis. Je connais les circonstances bizarres du 7 octobre. Mais des jeunes ont été assassinés par le Hamas et ils détiennent désormais des gens en otage. Ce n'est pas héroïque. C'est maléfique, Kevin. Pensez-vous que Dieu aime ça ? Je sais que vous êtes un fervent musulman et j'ai un grand respect pour vous et pour votre foi. Sincèrement. Vous me connaissez, je ne fréquente personne. Je ne vous considère certainement pas avec condescendance. Pensez-vous que Dieu aime ça, Kevin ? Pensez-vous que Dieu aime que des juifs soient détenus par le Hamas, indépendamment de ce qui s'est passé avant cela ? Que pensez-vous que Dieu dirait ? Je ne pense pas qu'il aimerait ça.
Kevin Barrett : Dieu dit dans le Coran que les gens ont le droit - non seulement le droit, mais il leur est également ordonné de lutter contre ceux qui envahissent leur terre et volent leurs maisons. Et en vertu du droit international, qui, je pense, est tout à fait conforme aux règles religieuses dans ce cas particulier, les victimes de l'occupation - et c'est bien pire que l'occupation, Richie, c'est un génocide - mais même s'il ne s'agit que d'occupation, les victimes d'une occupation ont le droit de recourir à la force militaire, c'est-à-dire de tuer des gens, pour se débarrasser de l'occupation. Ils ont parfaitement le droit de tuer les soldats et les colons qui occupent leurs terres, qui dans ce cas sont les soi-disant Israéliens.
Tous les juifs d'Israël - à l'exception des sangsues parasites qui bénéficient d'exemptions parce qu'ils sont censés être des étudiants religieux qui étudient comment faire bouillir Jésus pour toujours dans les excréments et comment faire exploser la mosquée al-Aqsa et inaugurer le règne de l'Antéchrist - tout autre juif en Israël accomplit le service militaire requis. Ainsi, chaque juif adulte en Israël est à la fois un soldat et un colon. Et ce sont des cibles légitimes.
Richie Allen : Chaque juif en Israël est, en tant qu'adulte, le résultat du lavage de cerveau auquel il a été exposé et qui lui a été infligé lorsqu'il était enfant. Je l'ai déjà dit dans l'émission, et ce n'est jamais populaire, les auditeurs n'aiment pas ça. Ces gens sont des victimes. Vous prenez n'importe quel enfant. J'ai vu ce documentaire de Norman Finkelstein il y a des années. Cela m'a horrifié. Cela m'a réveillé, ce qu'ils font aux enfants, pas seulement en Israël, mais dans d'autres parties du monde, dans certains pays islamiques également, en leur faisant subir un lavage de cerveau. Ils n'ont vraiment aucun espoir, n'est-ce pas ? Grandir comme ça... Mais écoutez, je l'ai toujours dit, j'aurais été un partisan de l'IRA dans les six comtés et ailleurs s'ils avaient attaqué les garnisons britanniques, s'ils avaient attaqué les soldats et même riposté contre le RUC comme c'était le cas à l'époque, avec la police royale d'Ulster. Dès qu'ils ont commencé à tuer des innocents, des gens non armés, je dis non, je n'accepte rien de tout cela. Et c'est ce que je ressens à propos du Hamas.
Kevin Barrett : Ils ne font pas ça, Richie. Ils ne l'ont pas fait. C'est un mensonge. Vous acceptez les mensonges sur le 7 octobre.
Richie Allen : Non, écoutez, je suis capable de me faire ma propre opinion et de ne pas me laisser influencer par les médias grand public. Ils ont tiré sur des gens dans des maisons situées le long de cette clôture et ont tué des personnes non armées. Ils l'ont fait, Kevin. Je n'aurais aucun problème s'ils avaient attaqué Tsahal.
Kevin Barrett : C'est ce qu'ils ont fait. Ils ont franchi la clôture et ont attaqué les FDI.
Le seul endroit où un nombre important de crimes de guerre ont pu être commis ce jour-là, c'est le festival de musique. Et il semblerait que la raison en soit que le festival de musique y avait été déplacé deux jours auparavant. Et le Hamas n'avait aucune idée qu'il en serait ainsi. Alors, quand ils sont arrivés là-bas, il y avait bien sûr des gardes armés. Il y a beaucoup de gens qui portent des armes en Israël. Il y a donc eu un échange de tirs, mais il semble ensuite que le tireur du Hamas ait tiré sans discernement sur une foule en fuite. Ce serait un crime de guerre, et ceux qui l'ont commis devraient être poursuivis pour crimes de guerre.
Cependant, cela ne représente qu'une infime fraction de ce qui s'est passé le 7 octobre. Et cela n'a pas été ordonné par les dirigeants. Les dirigeants du Hamas n'ont donné aucun ordre de tuer les civils qui ne ripostaient pas, encore moins les enfants.
Et ces conneries sur les viols et tous les bébés cuits au four, les propagandistes qui ont diffusé cela doivent tous être jugés pour propagande en faveur du génocide, et condamnés.
Richie Allen : Absolument. Les mensonges racontés dans la foulée. Mensonges monstrueux, je suis d'accord avec vous à 100%. Mais quel espoir pour l'avenir ?
Kevin Barrett : Je n'ai pas d'idée particulière sur l'avenir. Mais je sais que nous devons vraiment changer nos habitudes, la guerre est une institution humaine depuis trop longtemps. Et c'est dépassé maintenant que les armes ont atteint le point où on dispose d'une technologie d'armement et de contrôle social qui devient de plus en plus laid avec le développement de l'armement et avec les économies de guerre et les sociétés de guerre. La situation est devenue si grave que nous allons connaître un avenir cauchemardesque si nous ne parvenons pas à changer de vitesse et à sortir de cette voie de guerre sans fin.
Mais la manière sioniste de voir le monde est celle d'une guerre sans fin. Ce sont des machiavéliques, des néoconservateurs. Ils disent que la vie c'est seulement ce que nous subissons en ce bas-monde. Il n'y a ni récompense ni punition dans l'au-delà. Il n'y a pas d'éthique, pas de bonté. Rien de semblable à ça. C'est un grand combat entre nous et eux. C'est ainsi qu'ils voient le monde. Et ils pensent qu'une bonne vie, ça consiste à vous joindre aux autres membres de votre tribu pour utiliser tous les moyens, bons ou mauvais, de préférence mauvais dans de nombreux cas, pour que votre tribu batte l'autre tribu et ce, de la manière la plus sadique possible. C'est leur philosophie. Et cela doit cesser.
Richie Allen : Vous pourriez dire la même chose des néoconservateurs, n'est-ce pas ? Si je garde un peu d'optimisme, c'est parce que j'ai assisté à des manifestations ici à Salford et à Manchester contre le génocide à Gaza, qui est bien sûr un génocide, des crimes contre l'humanité, un mal indescriptible, à mon avis. Et pourtant, vous y voyez tant d'hommes et de femmes juifs adorables, avec leurs enfants, aux côtés de Pakistanais britanniques, de Sikhs britanniques et d'Indiens britanniques. Et ça me donne un peu d'espoir, Kevin. Les gens ne veulent pas de ce genre de choses. C'est une toute petite minorité, les génocidaires. Il n'y a pas que les sionistes. Ce sont les néoconservateurs et d'autres groupes également. La grande majorité des 7 milliards d'habitants de cette planète veulent gagner suffisamment pour payer leur niveau de vie, leur hypothèque, leur loyer, offrir une vie digne à leurs enfants et avoir quelques vacances par an, Kevin. Comment est-ce possible ? 99,99% d'entre nous veulent juste qu'on les laisse tranquilles. Et pourtant, les idéologies d'un tout petit nombre continuent de l'emporter. Un dernier mot ?
Kevin Barrett : Je pense que c'est un test de Dieu. En fin de compte, il nous dit ce que nous sommes. C'est vraiment ça la vie. Il ne s'agit pas tant de ce que nous pouvons faire dans ce monde, mais plutôt de la façon dont nous réagissons aux défis de ce monde alors que nous nous dirigeons vers le monde à venir. Et les gens qui risquent leur vie et, en fin de compte, même ceux qui donnent leur vie pour défendre ce qui est juste, que ce soit pacifiquement ou autrement, je crois, sont ceux qui réussissent ce test. Alors que Dieu bénisse le président Ibrahim Raissi, Hossein Amirabdollahian et les autres personnes qui étaient à bord de cet hélicoptère. Ils sont désormais des martyrs au paradis, comme le seront tous ceux qui s'opposeront aux sionistes.
source : The Unz Review via La Plume et l'Enclume