Source: AFP
«Je n'ai aucun doute qu'ils ont entendu, je n'ai aucun doute qu'ils comprendront», a estimé Sergueï Lavrov ce 9 juin. Le chef de la diplomatie russe évoquait, au micro du journaliste Pavel Zarubine, la réaction occidentale aux propos de Vladimir Poutine sur d'éventuelles livraisons d'armes russes dans d'autres régions du monde en réponse aux frappes ukrainiennes en territoire russe avec des missiles fournis par l'Occident.
Le 5 juin dernier, lors d'une rencontre avec les représentants des agences de presse internationale en marge du Forum économique de Saint-Pétersbourg, le président russe avait prévenu que la Russie pourrait livrer des armes russes «de même classe» dans d'autres régions du monde, où des «cibles sensibles» pourraient être visées, en réponse aux livraisons de missiles occidentaux à Kiev pour frapper le territoire russe. «Notre réponse sera symétrique, nous y réfléchirons», avait-il souligné.
Ces propos intervenaient alors que plusieurs pays, dont la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et les États-Unis, ont ces dernières semaines autorisé Kiev à frapper le territoire russe avec des missiles longue portée, principalement dans le cadre de tirs de contre-batterie.
«Si vous armez notre ennemi, nous déciderons nous-mêmes comment réagir à vos actions hostiles», a ajouté Sergueï Lavrov. Et d'ajouter : «il y a encore des gens là-bas, des gens qui savent analyser et qui ne se livrent pas seulement à l'escalade pour plaire chaque jour à leur électorat radical avant la prochaine campagne électorale ».
vk.comInstructeurs occidentaux en Ukraine: Lavrov contredit Attal
Le ministre russe des Affaires étrangères a par ailleurs regretté les propos de Gabriel Attal le 6 juin dernier : «le Premier ministre français a soudainement commencé à dire que la France n'avait pas d'instructeurs en Ukraine (...) Ce n'est pas vrai, et ils le savent», a déclaré Lavrov.
Le président russe avait, quant à lui, affirmé le 5 juin que des instructeurs occidentaux étaient déjà présents en Ukraine, indiquant qu'ils subissaient «des pertes». «Je le sais pertinemment. Cependant, les pays européens et les États-Unis préfèrent garder le silence», avait-il glissé.