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«Je suis convaincu que les BRICS sont poussés par le vent du changement, car leur rôle dans la résolution des problèmes mondiaux ne fera que croître», a estimé Sergueï Lavrov ce 10 juin, lors de son discours d'ouverture de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'organisation à Nijni Novgorod.
«Cela est confirmé par l'augmentation constante du nombre de pays manifestant un réel intérêt pour se joindre aux travaux de notre association», a-t-il ajouté. Les BRICS sont l'une des associations où «les principes de coopération égale sont mis en œuvre en actes et non en paroles», a-t-il ensuite fait valoir, avant d'évoquer les principes de «respect mutuel, ouverture, pragmatisme, solidarité, continuité et consensus».
Le chef de la diplomatie russe a par ailleurs dénoncé « les tentatives des États-Unis et de leurs alliés pour maintenir leur domination et freiner l'essor d'un monde multipolaire» par «la pression des sanctions, le chantage financier ou encore les tentatives d'influencer des élections dans des pays souverains».
La Russie occupe cette année la présidence tournante des BRICS.
Lavrov salue le refus chinois de participer à la conférence pour l'Ukraine en Suisse
Sergueï Lavrov a aussi discuté avec son homologue chinois Wang Yi, en marge du conseil. Les deux diplomates ont, selon le ministère russe, discuté des questions de sécurité dans la région Asie-Pacifique et en Eurasie dans le contexte des activités anti-russes et anti-chinoises.
«Lavrov a exprimé sa gratitude aux partenaires chinois pour leur ligne équilibrée et cohérente sur la crise ukrainienne», a par ailleurs indiqué la diplomatie russe, saluant la décision de Pékin de ne pas envoyer de représentants «à la "conférence de paix" prévue en Suisse», en raison de l'absence d'une «participation égale de la Russie».
La Suisse organise les 15 et 16 juin une conférence sur l'Ukraine à Bürgenstock, près de Lucerne, sans toutefois y avoir convié la Russie. Un rendez-vous que la diplomatie russe a qualifié de «voie sans issue», accusant le président ukrainien de continuer à vouloir imposer sa «formule» de paix, comportant des exigences synonymes de capitulation totale pour Moscou et ne suivant guère les réalités du terrain.
La Chine a décliné l'invitation le 31 mai, indiquant qu'il lui serait «difficile» de participer à ce sommet si la Russie n'y était pas conviée. «La Chine a souligné à plusieurs reprises que la conférence de paix devait être reconnue à la fois par la Russie et l'Ukraine, que toutes les parties devaient y participer sur un pied d'égalité et que tous les plans de paix devaient faire l'objet d'une discussion équitable», a souligné la diplomatie chinoise, qui s'est vue accusée par Volodymyr Zelensky d'être devenue «un outil entre les mains de Poutine».