© Anadolu Agency - Yassine Gaidi
Les Tunisiens manifestent en soutien à Gaza et à la résistance palestinienne, décembre 2023.
Durant la matinée du 13 juillet, Israël a procédé à une frappe aérienne sur le camp de déplacés d'Al-Mawasi, situé à l'ouest de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, que l'État hébreu avait désigné comme «zone humanitaire».
Plusieurs villes du monde arabe, notamment au Maroc, en Tunisie, au Yémen, en Jordanie et en Cisjordanie, ont été témoins ce 13 juillet de manifestations populaires massives pour dénoncer le bombardement israélien ayant fait 90 morts et 300 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé.
L'armée israélienne a revendiqué sur X le même jour «une opération conjointe de Tsahal et du Shin Bet, basée sur des renseignements précis, ciblant deux hauts responsables du Hamas et d'autres terroristes cachés parmi des civils». Les deux cadres du Hamas visés étaient Rafa Salama et Mohammed Deif, le chef de la branche armée. Le mouvement palestinien a affirmé que ce dernier était «sain et sauf».
«Gaza est un symbole de fierté»
En signe de solidarité avec les Gazaouis, des Marocains se sont rassemblés à travers plusieurs villes du pays, à savoir Meknès, Fès, Marrakech, Youssoufia, Azrou et Oujda. Selon le média marocain The Voice, des centaines de Marocains ont participé à des manifestations, entre autres, à l'invitation du Front marocain de soutien à la Palestine (ONG), pour dénoncer les «forces de l'occupation israélienne qui prennent constamment pour cible des civils sans défense».
Les manifestants ont, selon la source, brandi des drapeaux palestiniens et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: «arrêtez le génocide» ou encore «arrêtez l'agression contre Gaza». Ils ont également hissé des photos démontrant l'ampleur des destructions et des meurtres dans la bande de Gaza et ont scandé des slogans tels que: «Gaza est un symbole de fierté» et «non à la normalisation».
Les citoyens marocains ont également dénoncé «l'implication de la communauté internationale dans cette guerre, en soutenant et en armant Tel-Aviv depuis plus de 9 mois», rapporte la même source.
A Tanger, le média Al Jazeera a rapporté, dans le même contexte, sur son compte X un rassemblement massif des citoyens dénonçant les «massacres commis par l'armée israélienne à Gaza».
تظاهرة حاشدة في مدينة طنجة المغربية تنديداً بالمجازر التي يرتكبها جيش الاحتلال في قطاع #غزة #ألبوم #حرب_غزة pic.twitter.com/IIUMY2uxuK
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En Tunisie, la ville de Sfax a été témoin d'une prise de position en faveur de Gaza et d'une demande d'ouverture du passage de Rafah pour l'entrée de l'aide humanitaire, a rapporté le média Al Jazeera.
"فليعد للأقصى عزه" وقفة داعمة لغزة بمدينة صفاقس التونسية تطالب بفتح معبر رفح #فيديو #حرب_غزة pic.twitter.com/4KWSahKVGy
- الجزيرة فلسطين (@AJA_Palestine)
Au Moyen-Orient, dans la capitale jordanienne Amman, des centaines de personnes se sont rassemblées en signe de solidarité avec Gaza près de l'ambassade israélienne, pour protester contre «le massacre d'Al-Mawasi dans le sud de l'enclave».
Les manifestants ont scandé «nous sommes avec vous, Hamas» et «oui à la résistance», appelant Dieu à protéger la bande palestinienne de Gaza, la résistance et ses dirigeants, d'après la même source.
Au Yémen, la capitale Sanaa a été le théâtre de deux manifestations dénonçant «les crimes de génocide commis par Israël dans la bande de Gaza».
Selon l'agence de presse yéménite Saba, affiliée au groupe des Houthis, les dirigeants, cadres et affiliés de l'Université Azal pour le Développement Humain (Ahlia) à Sanaa ont pris part à cette expression de solidarité avec le peuple palestinien.
Le secteur de l'hygiène et le Syndicat général des travailleurs municipaux de Sanaa, sous contrôle des Houthis, ont également organisé une manifestation de soutien à Gaza.
La guerre a éclaté le 7 octobre après l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1 195 personnes, selon les chiffres de la Sécurité sociale israélienne. Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza parmi lesquelles 42 sont mortes, selon Tsahal. En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent plus de 38 000 morts, selon le ministère palestinien de la Santé.