© Stanislav Krasilnikov / RIA Novosti
Un militaire russe, dans la direction d'Avdeïevka, le 18 mars 2024 (photo d'illustration).
«L'issue, sur le terrain, en Ukraine est terriblement importante - vitale - pour la future sécurité européenne et mondiale», a déclaré le général américain Christopher Cavoli, lors du forum sur la sécurité d'Aspen, qui s'est tenu du 16 au 19 juillet dans la station de ski du Colorado.
«À la fin du conflit en Ukraine, nous aurons un très gros problème avec la Russie», a estimé ce commandant des forces américaines en Europe (Eucom). Et ce, «quelle qu'en soit la conclusion».
«Nous allons nous retrouver dans une situation dans laquelle la Russie reconstitue ses forces, se trouve aux frontières de l'OTAN, est dirigée en grande partie par les mêmes personnes qu'elle est actuellement, est convaincue que nous sommes l'adversaire et qui est très très en colère», a enchaîné le haut gradé qui, au vu de ce constat, a enjoint les pays européens à poursuivre leur soutien militaire à Kiev et à augmenter leurs propres capacités militaires.
Entre janvier 2022 et avril 2024, selon les chiffres du think tank allemand Kiel Institute for the World Economy (IFW), les chancelleries occidentales ont alloué plus de 101 milliards d'euros à leur soutien militaire à Kiev.
Washington déplore les effets dont il chérit les causes
De son côté, Moscou dénonce régulièrement le rôle néfaste joué par l'OTAN à l'est de l'Europe et plus précisément dans le conflit ukrainien, la décrivant comme une « alliance ennemie».
«Il s'agit d'une alliance créée dans une époque de confrontation et dans le but de maintenir la confrontation», a dernièrement dénoncé ce 11 juillet à la presse le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, au lendemain du sommet de l'Alliance atlantique à Washington. La Russie prendra des «mesures réfléchies, coordonnées et efficaces» afin de «contrer la menace sérieuse» posée le bloc militaire occidental, a-t-il ajouté.
La Russie a dénoncé durant de nombreuses années l'élargissement de l'alliance militaire occidentale près de ses frontières. Une exigence que l'OTAN n'a pas écouté, conduisant selon Moscou à son opération en Ukraine.
La neutralité de Kiev à l'égard de l'Alliance atlantique reste un objectif du Kremlin. Dans un discours de politique étrangère prononcé le 14 juin, le président russe avait indiqué que des négociations avec l'Ukraine pourraient être entamées dès lors que celle-ci retirerait ses troupes de ces régions, et accepterait d'opter pour un «statut neutre - non aligné, non nucléaire», évoquant aussi une «démilitarisation», une «dénazification» et une levée des sanctions contre la Russie.