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Tout le temps que les uns et les autres s'échinent à démontrer la primauté de leur façon de voir les choses, le schisme civilisationnel ne fait que de se polariser.
La ligne de division est ce sur quoi il est légitime de fonder ses certitudes. Pour les existentialistes, c'est l'être qui fait la vérité. Pour les rationalistes, la question est de savoir ce qui est fait, et ce qui veut être fait.
Pour les seconds, en mesure de ce qui est fait, l'être est secondaire. Il relève de la transcendance. C'est Dieu qui le décide. Pour les premiers, ce qui est fait est symbolique de ce qu'Est celui qui l'a fait ou qui l'accepte.
Et (ces premiers) ne sont pas très tolérants. Ils sont incapables de voir avec les yeux de l'autre, sans risquer de se pervertir. Ils se savent trop influençables. Leur micro-clans sont de plus en plus réduits et animés de psychodrames. Ils ne trouvent aucune issue hormis haïr.
Étant donné que leurs règles sont flexibles et dépendent de chaque être, ils ne sont plus à une contradiction près. Et en même temps il y a énormément de considérations qui pour eux n'ont aucune valeur et n'a aucun sens, alors que c'est porteur d'un éclairage salvateur.
Dé quoi ont-ils besoin ? Qu'on se soumette à leurs définitions des choses et qu'à la fois on ne soit pas des larbins qui les encourage dans leur délire. Ils veulent que cela soit spontané et naturel. Les autres sont des *inférieurs*.
Je m'interrogeais sur le fait que la question du schisme global n'était pas en voie de se résoudre, ni par la faillite du clan occidental dégénéré, ni en virant tous les politiciens. Les générations sont déjà contaminées idéologiquement.
Et sur le fait que la communication non-violente n'a jamais réellement été prise au sérieux, ou au mieux, détournée, adultérée.
Maintenant, que reste-t-il si au lieu de prêter une oreille attentive, on "bénéficie" par avance de préjugés indéfinissables ?
Mais je le redis (et à ce rythme je vais devoir le redire jusqu'à ma mort), la CNV est le seul espoir pour cette humanité. Soit on développe le muscle qui permet de se mettre en contact spirituel avec autrui, soit c'est cané.