Source: AP
Emmanuel Macron à l'Onu, le 25 septembre (image d'illustration).
Dans cette guerre à distance entre l'Iran et Israël, la France a choisi son camp. Dans un communiqué publié le 1er octobre, peu de temps après la salve de missiles lancée par Téhéran contre l'État hébreu, elle assure qu'elle reste «attachée à la sécurité d'Israël.» Le document poursuit en déclarant que «la France a mobilisé aujourd'hui ses moyens militaires au Moyen-Orient pour parer la menace iranienne». Le texte de l'Elysée n'a toutefois pas indiqué par quels moyens la France avait aidé la défense israélienne.
Le président français a «condamné avec la plus grande fermeté les nouvelles attaques de l'Iran contre Israël», précise encore le texte. L'Élysée s'en prend aussi au parti chiite libanais, demandant que le Hezbollah «cesse ses actions terroristes contre Israël et sa population».
Toujours selon la même source, Emmanuel Macron demande aux autorités israéliennes de «mettre fin au plus vite» à leurs «opérations militaires», appelant plus largement «tous les acteurs impliqués dans la crise au Moyen-Orient» à «faire preuve de la plus grande retenue».
Le chef de la diplomatie française bientôt de retour au Moyen-Orient
La France «organisera très prochainement une conférence de soutien au peuple libanais et à ses institutions», a annoncé la présidence sans donner plus de détails. Emmanuel Macron a de surcroît demandé au chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot de «se rendre à nouveau au Moyen-Orient» afin de consulter «tous ceux qui ont un rôle à jouer pour amorcer la désescalade et trouver des solutions durables à la crise actuelle», avec une attention particulière à la situation à Gaza et au Liban.
Le nouveau ministre français des Affaires étrangères s'était rendu à Beyrouth les 29 et 30 septembre pour tenter de désamorcer la crise. Le soir de son départ, l'armée israélienne avait annoncé des incursions en territoire libanais.
Le président français a également eu un mot pour les ressortissants français présents dans la zone, exigeant «que toutes les dispositions nécessaires soient prises pour les assister et le cas échéant, leur venir en aide».
Le 30 septembre, l'État major français avait confié à la presse qu'un porte-hélicoptères amphibie (PHA) de la Marine nationale avait quitté Toulon en «précaution» d'une évacuation de ressortissants Français du Liban. Long de 200 mètres, le navire est déployé en Méditerranée orientale en raison de la «détérioration de la situation» au Liban. Selon des informations du JDD, une frégate partant de Toulon aurait également pris la direction des côtes libanaises.