Ils mentent, trichent, volent, bombardent. Et mettent le feu aux poudres
Par Pepe Escobar, le 4 octobre 2024
On pourrait faire valoir que la nuit de représailles balistiques de l'Iran, réponse proportionnée aux provocations en série d'Israël, a moins de conséquences sur l'efficacité de l'Axe de la résistance que la décapitation des dirigeants du Hezbollah.
Néanmoins, le message a suffi à faire frémir les psychopathes talmudiques. En dépit de leurs dénégations hystériques et de leur propagande massive, le Dôme en carton et le système Arrow ont de facto perdu toute utilité.
Le CGRI a fait savoir que la salve de missiles a été déclenchée par un seul missile hypersonique Fatteh 2 qui a détruit le radar du système de défense aérienne Arrow 3, conçu pour intercepter les missiles dans l'atmosphère.
Des sources militaires iraniennes bien informées ont déclaré que des pirates informatiques seraient passés en mode cyber attaque intensive pour neutraliser le Dôme de fer juste avant le début de l'opération.
Le Corps des gardiens de la révolution iranienne a finalement confirmé qu'environ 90 % des cibles prévues ont été touchées, ce qui signifie que chaque cible était censée être atteinte par plusieurs missiles et que certains ont été interceptés.
Le nombre de F-35 et de F-15 détruits ou endommagés sur les deux bases aériennes, dont l'une, Nevatim, dans le Néguev, devenue littéralement inopérationnelle, peut faire l'objet de nombreuses spéculations.
Cette opération s'inscrit dans le cadre de l'entente militaire entre l'Iran et la Russie, conformément au partenariat stratégique global qu'ils s'apprêtent à signer. Le CGRI a utilisé le brouilleur électromagnétique russe récemment fourni pour aveugler les systèmes GPS d'Israël et de l'OTAN, y compris ceux des avions américains. C'est ce qui explique l'incapacité du Dôme de fer à balayer un ciel nocturne vide.
Présenter les représailles de l'Iran comme un casus belli
Rien de tout cela n'a modifié de manière substantielle l'équation de la dissuasion. Israël continue de bombarder le sud de Beyrouth. Le schéma reste le même : chaque fois qu'ils sont touchés, les génocidaires hurlent leur souffrance ou pleurnichent comme des bébés agaçants, alors même que leur machine à tuer continue à fonctionner - avec des civils non armés comme cibles privilégiées.
Les bombardements ne cessent jamais - et ils ne cesseront pas, de la Palestine au Liban et à la Syrie, en passant par l'Asie occidentale, jusqu'à la "riposte" à la nuit balistique iranienne.
L'Iran se trouve dans une position géopolitique et militaire extrêmement délicate, sans parler de la situation géo-économique, toujours sous le coup d'un tsunami de sanctions. De toute évidence, les dirigeants de Téhéran sont pleinement conscients du piège tendu par le combo talmudo-sioniste américain - qui veut attirer l'Iran dans une guerre majeure.
Jake Sullivan, un des fidèles du combo Biden qui dicte réellement la politique américaine (au nom de leurs sponsors), compte tenu de l'état pathétique du zombie de la Maison Blanche, l'a quasi explicité :
"Nous avons clairement indiqué que cette attaque entraînera des conséquences - de graves conséquences - et nous travaillerons avec Israël pour nous en assurer".
Traduction : la nuit de la riposte est présentée comme un casus belli. Les États-Unis et Israël accusent déjà l'Iran d'être responsable de la méga-guerre qui pourrait éclater en Asie occidentale.
Cette guerre constitue le Saint des Saints depuis au moins l'époque du régime Cheney - il y a deux décennies. Et pourtant, Téhéran, s'il le décidait, dispose déjà de tout ce qu'il faut pour raser Israël. Ils ne le feront pas parce que le prix à payer serait indescriptible.
Même si les psychopathes talmudiques et les manipulateurs sionistes obtenaient enfin ce qu'ils souhaitent, ce qui est peu probable, cette guerre, après une campagne de bombardements dévastatrice, ne pourrait être gagnée qu'avec l'envoi massif de troupes américaines sur le terrain. Quelle que soit le discours des médias contrôlés par les sionistes, cela n'arrivera pas.
Et la course folle se poursuit sans interruption, avec le projet sioniste, étreinte mortelle entre États-Unis et Israël contre l'Iran. Mais avec une différence de taille : le soutien de la Russie et, plus en retrait, de la Chine. Ces trois pays forment la triade clé des BRICS. Ils sont à l'avant-garde de la recherche d'un monde nouveau, équitable et multinodal. Et ce n'est pas un hasard s'ils représentent les trois "menaces" majeures pour l'Empire du Chaos, du Mensonge et du Pillage.
Avec le projet Ukraine qui sombre dans les égouts de l'Histoire, ainsi que l'enterrement définitif de "l'ordre international fondé sur des règles" dans les terres noires de la Novorossiya, le véritable front majeur de la Guerre Unique, la nouvelle incarnation des Guerres Éternelles, c'est l'Iran.
Parallèlement, Moscou et Pékin se rendent parfaitement compte que plus l'Exceptionalistan s'enlisera en Asie occidentale, plus ils disposeront d'une marge de manœuvre pour accélérer la vidange du Léviathan chancelant.
Gaza sur Litani
Le Hezbollah a du pain sur la planche. Les ressources - en particulier l'approvisionnement en armes et en matériel militaire, via la Syrie et par voie aérienne de l'Iran vers le Liban - se feront de plus en plus rares. À titre de comparaison, Israël dispose d'une chaîne d'approvisionnement illimitée à partir de l'Exceptionalistan, sans parler des milliards de dollars.
Les services du renseignement israéliens sont loin d'être médiocres, puisque des commandos se sont infiltrés, en secret, dans les terres du Hezbollah pour collecter des informations sur son réseau de défense. Lorsqu'ils atteindront les zones peuplées du Sud-Liban - en réalité, c'est même le cas -, il s'agira de bombardements démentiels et de tirs d'artillerie lourde contre les zones résidentielles.
Cette opération pourrait bien s'appeler "Gaza sur Litani". Elle n'aura lieu que si le réseau complexe du Hezbollah au Sud-Liban est démantelé - un "si" de taille.
Bien qu'animé de bonnes intentions, Jeffrey Sachs n 'a pas hésité à qualifier les Israéliens de terroristes extrémistes judéo-suprémacistes. La quasi-totalité de la Majorité Mondiale en est désormais consciente.
La suite de la planification talmudico-sionisto-conservatrice pourrait impliquer une horrible opération sous faux drapeau, peut-être après l'élection présidentielle américaine, par exemple sur un navire de l'OTAN ou sur des troupes américaines dans le golfe Persique, afin de contraindre la nouvelle administration à s'engager dans la guerre américaine contre l'Iran, prévue de longue date. Dick Cheney aura un orgasme - et en crèvera.
Le sommet des BRICS, qui se tiendra à Kazan sous présidence russe, s'ouvrira dans moins de trois semaines. En contraste frappant avec les génocides et les guerres en série en Asie occidentale, Poutine et Xi veilleront à accueillir, au nom des BRICS+, des dizaines de nations qui fuient l'Occident collectif comme la peste.
La Russie soutient désormais pleinement l'Iran - et avec l'Ukraine en difficulté, elle risque d'entrer en guerre avec les États-Unis et Israël. Après tout, le Pentagone ne se cache pas pour abattre les missiles iraniens, Israël étant de facto l'État phare des États-Unis, intégralement et fiscalement soutenu par les contribuables américains.
La situation est de plus en plus délicate. Juste après une rencontre cruciale entre Alexander Lavrentiev, l'envoyé spécial de Poutine en Syrie, et Ali Akbar Ahmadian, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Tel-Aviv a sombré dans une hystérie totale - what else - et a pris pour cible des entrepôts de l'armée russe en Syrie.
La Russie et la Syrie ont apporté une riposte conjointe en termes de défense antiaérienne. Tout ceci confirme que les psychopathes talmudiques ne sont pas seulement obsédés par l'idée de cracher le feu contre l'Axe de la résistance, mais qu'ils s'en prennent également aux intérêts nationaux russes. Cela peut très vite dégénérer pour eux - et c'est l'illustration supplémentaire que le nom du (nouveau) jeu (mortifère) à venir opposera les États-Unis/Israël à la Russie/Iran.