par Jacques Sapir
Dans quelques jours, la ville de Kazan en Russie accueillera le 16ème sommet des BRICS. Des dirigeants de plus de 25 pays devraient se retrouver. En tout, 32 délégations feront le déplacement dans ce rendez-vous qui promet de lancer de nouveaux projets, concurrents des organisations occidentales de plus en plus critiquées.
Ces dernières années, les BRICS ont connu une expansion fulgurante. Les candidats pour rejoindre ce nouvel ensemble se multiplient et avec eux, des initiatives d'émancipation. La guerre en Ukraine et plus récemment le conflit israélo-palestinien ont incontestablement accéléré l'émergence de ce nouvel ensemble de pays en quête de développements commerciaux et économiques mais aussi de partenariats stratégiques et sécuritaires. Malgré la présence de géants, comme la Chine, la Russie et l'Inde, l'ADN des BRICS reste celle de la coopération égalitaire.
Dans ce cadre, BRICS Pay, un système de paiement décentralisé visant à faciliter les transactions entre partenaire, vient d'être annoncé. L'objectif : une incitation à multiplier les échanges dans la zone mais aussi une meilleure résilience vis-à-vis des instances monétaires internationales telles que le FMI et la Banque mondiale. C'est donc une nouvelle étape d'émancipation, à l'instar de la Nouvelle Banque de développement, qui se met en place avec la conséquence directe de concurrencer le dollar et son hégémonie.
Jacques Sapir, économiste et spécialiste des questions monétaires et stratégiques, nous livre son analyse et présente les grandes lignes de son ouvrage à paraître chez Perspectives Libres «La Fin de l'Ordre Occidental».