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Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko (photo d'archives)
La caravane électorale du Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, a été la cible le 30 octobre d'une «attaque» dans la ville de Koungheul dans le centre-est du pays, alors qu'il poursuivait sa campagne pour les élections législatives du 17 novembre, rapportent les médias locaux.
Les assaillants ont «jeté des pierres» sur le convoi, endommageant l'un des véhicules, avant de prendre la fuite «à bord d'un pickup», relate la presse locale soulignant que des unités du Groupement d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) étaient intervenues pour maîtriser la situation.
Ousmane Sonko, tête de liste de son parti Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail) aux législatives, est sorti indemne de l'attaque. «La violence n'a pas sa place dans une élection», a-t-il réagi sur les réseaux sociaux. En revanche, le président d'un parti allié, l'ancien ministre Malick Gackou, a eu le bras cassé, selon les médias.
Alors qu'une enquête a été ouverte, les assaillants n'ont pas été identifiés à l'heure actuelle, mais selon des témoins oculaires cités par les médias locaux, l'attaque serait l'œuvre de partisans de la coalition Takku Wallu, dirigée par l'ex-président Macky Sall.
«Ralentir le processus de réforme du pays»
Le 12 septembre dernier, le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a dissous le Parlement du pays et convoqué des élections législatives pour le 17 novembre. Dans un discours télévisé à la nation, il avait expliqué que cette décision était le résultat du blocage du fonctionnement du gouvernement, plus de cinq mois après son installation.
Une semaine avant la dissolution du parlement, les députés de la coalition d'opposition qui soutenait l'ex-président Macky Sall, avaient proposé au Parlement de voter une motion de censure à l'égard du gouvernement actuel du Premier ministre Ousmane Sonko.
Fin juin, la même coalition avait boycotté le débat d'orientation budgétaire, provoquant son annulation. Selon le président Bassirou Diomaye Faye et le premier ministre Ousmane Sonko, l'opposition œuvrait pour «ralentir le processus de réforme du pays».
Le président, élu le 24 mars, et son Premier ministre, nommé le 2 avril, espèrent ainsi obtenir une majorité à l'Assemblée nationale lors du scrutin législatif anticipé du 17 novembre afin d'exécuter leur programme. D'inspiration «panafricaniste de gauche», le programme des deux jeunes dirigeants sénégalais vise à garantir la souveraineté économique du pays.