Les nations du continent sont sur la voie de la souveraineté économique, que Moscou soutient pleinement, a déclaré le ministre russe des affaires étrangères.
Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que l'Afrique connaissait un « second réveil » et qu'elle était en quête de souveraineté économique.
Dans un entretien avec la journaliste Marina Kim pour le projet « New World », jeudi, M. Lavrov a déclaré que les nations africaines étaient de plus en plus déterminées à rompre leur dépendance économique à l'égard de l'Occident, qu'il a accusé de perpétuer des pratiques néocoloniales en extrayant les ressources de l'Afrique sans en restituer la valeur ajoutée.
La conférence ministérielle inaugurale du forum de partenariat Russie-Afrique à Sotchi, ainsi que le sommet Russie-Afrique qui s'est tenu l'année dernière à Saint-Pétersbourg, soulignent l'évolution de l'Afrique vers une véritable souveraineté économique, a déclaré M. Lavrov.
Selon lui, bien que de nombreuses nations africaines aient acquis leur indépendance politique il y a plusieurs décennies, elles restent économiquement liées aux entreprises occidentales qui contrôlent l'extraction des ressources et les processus à valeur ajoutée. M. Lavrov a critiqué le « néocolonialisme pur » qui voit les ressources naturelles de l'Afrique, y compris les terres rares et l'uranium, extraites par des entreprises occidentales qui conservent leurs bénéfices à l'étranger.
Le ministre des affaires étrangères a comparé cette approche à celle de la Russie, en soulignant le soutien de Moscou au développement d'infrastructures de production locales en Afrique. « La Russie, contrairement aux pays occidentaux, investit en Afrique de manière à stimuler la production de biens dont les Africains ont besoin », a-t-il expliqué, citant l'exemple de la fourniture d'engrais.
M. Lavrov a raconté sa propre expérience des difficultés d'accès au carburant d'aviation lors du sommet des BRICS à Johannesburg, notant que la plupart des fournisseurs de carburant d'aviation en Afrique du Sud sont des entreprises étrangères. Selon lui, cette situation reflète un problème plus large de dépendance économique. Bien que les nations africaines soient parvenues à une décolonisation formelle, M. Lavrov a affirmé que la véritable souveraineté, y compris le contrôle des ressources et des industries essentielles, n'est pas encore atteinte.
La conférence ministérielle, qui s'est tenue les 9 et 10 novembre à Sirius, un site fédéral près de Sochi, a vu environ 1 500 délégués de toute l'Afrique, dont 45 ministres, participer à des discussions visant à renforcer la coopération économique et politique.
Au cours de cet événement, M. Lavrov et d'autres diplomates russes de haut rang ont rencontré les ministres des affaires étrangères et les représentants de l'Algérie, de l'Égypte, de l'Éthiopie, du Mali, de l'Ouganda, du Nigeria, de l'Afrique du Sud et d'autres pays. Moscou y a signé des accords avec la République centrafricaine (RCA), le Rwanda et d'autres pays pour simplifier les exigences en matière de visa pour les diplomates et stimuler la coopération dans les domaines humanitaire et économique.
Le ministre russe des affaires étrangères a annoncé que la prochaine conférence ministérielle Russie-Afrique aurait lieu en 2025, la Russie étant disposée à accueillir ou à participer à un tel événement dans tout pays africain choisi par ses partenaires ont rencontré les ministres des affaires étrangères et les représentants de l'Algérie, de l'Égypte, de l'Éthiopie, du Mali, de l'Ouganda, du Nigeria, de l'Afrique du Sud et d'autres pays. Moscou y a signé des accords avec la République centrafricaine (RCA), le Rwanda et d'autres pays pour simplifier les exigences en matière de visas pour les diplomates et stimuler la coopération dans les domaines humanitaire et économique.
Source: RTt.com, 14 novembre 2024