Par Al Mayadeen English, le 15 novembre 2024 à 09:45
Tous les hôpitaux des zones assiégées du nord de la bande de Gaza ont été complètement détruits, il ne reste plus qu'un seul chirurgien, contraignant les habitants à "se débrouiller et à survivre par eux-mêmes", a alerté Louise Wateridge, haut responsable des urgences à l'UNRWA, par l'intermédiaire du magazine The New Yorker.
Selon le rapport, les trois hôpitaux du nord de Gaza ont été immédiatement détruits par les bombardements, des médecins ont été arrêtés, et partout, "des corps gisent à même le sol".
Mme Wateridge a également rappelé qu' Israël continue de rejeter tous les appels de l'ONU visant à autoriser l'acheminement de l'aide humanitaire dans le nord, soulignant que les zones assiégées ont été privées de toute nourriture depuis plus d'un mois.
Plus tôt dans la semaine, l'armée d'Israël a annoncé sur sa chaîne officielle Telegram qu'elle a ouvert le passage de Kisufim "conformément aux directives de la hiérarchie politique", afin de permettre l'acheminement de l 'aide humanitaire à Gaza, qui subit un blocus imposé par Israël depuis plus d'un an.
Toutefois, selon les chiffres officiels israéliens, la quantité d'aide parvenant à Gaza est à son niveau le plus bas en un an. Commentant ces efforts dérisoires, Louise Wateridge a déclaré lors d'une conférence de presse à Genève que depuis un mois, plus aucun ravitaillement alimentaire n'a été autorisé à entrer dans le nord de la bande de Gaza, a rapporté Reuters.
Elle a déclaré aux médias que " toute action entreprise aujourd'hui est déjà bien trop tardive".
Plus de 100 000 personnes assiégées dans le nord de Gaza
Plus de 100 000 personnes se trouvent actuellement dans la partie nord de la bande de Gaza assiégée, dont 60 % sont des enfants et des femmes, a déclaré dimanche à Al Mayadeen le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Basal.
Quant aux services médicaux du nord, M. Basal a souligné qu'aucun dispositif médical ne fonctionne, ajoutant que la communauté internationale, qui se targue d'être respectueuse de la démocratie, assiste sans rien dire au massacre de la bande de Gaza.
La Défense civile reçoit de nombreux appels de résidents du nord de la bande de Gaza demandant de l'aide pour sauver et récupérer les blessés et les morts sous les décombres, a indiqué le porte-parole.
Il a toutefois précisé que les équipes médicales actuellement présentes dans le nord sont des unités civiles, ajoutant que l'armée israélienne interdit à tout dispositif médical de fonctionner dans le territoire.