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Frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth.
Depuis près de deux mois, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements sans relâche sur le Liban, visant les infrastructures du Hezbollah.
Le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a annoncé que Tsahal a frappé plus de 300 cibles du Hezbollah au Liban au cours de la dernière semaine, dont 40 à Beyrouth. «Nous menons des frappes dans tout le Liban, de la Dayieh [banlieue sud de Beyrouth ndlr] jusqu'à Damas», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Selon le responsable de l'armée israélienne, ces frappes ont visé des dépôts d'armes, des centres de commandement et des lance-roquettes. Il a également révélé que certaines roquettes et armes utilisées par le Hezbollah contre Israël sont fabriquées en Syrie. «Nous frapperons toute tentative de transfert d'armes de la Syrie vers le Hezbollah, ainsi que toute infrastructure identifiée en Syrie servant à la fabrication d'armes pour le Hezbollah», a-t-il averti. Le territoire syrien est régulièrement pris pour cible par l'aviation de Tsahal pour éviter l'acheminement des armes iraniennes à destination du Hezbollah libanais.
Des médias pris pour cible
D'ailleurs, les routes transfrontalières ont été ciblées entre le Liban et la Syrie pour éviter le transfert de l'arsenal. La majeure partie du trafic d'armes se fait par voie terrestre.
L'armée israélienne a notamment ciblé le 14 novembre des points de passage entre le Liban et la Syrie utilisés par le Hezbollah pour acheminer des armes en provenance d'Iran. Toujours dans la même journée, Tsahal a également annoncé avoir frappé des sites du Jihad islamique palestinien à Damas.
Le Hezbollah a «fermement condamné» le 15 novembre l'attaque par Israël du bâtiment abritant les locaux de la radio al-Rissala, fondée par le parti Amal, et décrite sur son site web comme «un média politique libanais engagé, visant à sensibiliser les masses libanaises aux enjeux de l'intérêt national».
Dans son communiqué, le parti chiite a appelé les institutions médiatiques internationales et arabes à condamner cette frappe contre al-Rissala, dénonçant «les pratiques criminelles exercées par l'ennemi sioniste contre les acteurs de la presse et les professionnels des médias». Le Hezbollah a dénoncé la «stratégie terroriste systématique visant à réduire au silence la voix de la résistance» et les tentatives israéliennes «d'éradiquer les médias libres, de la Palestine au Liban».