8 novembre 2024 - Supporters de football israéliens. Photo : Wahaj Bani Moufleh / Activestills
La maire d'Amsterdam, Femke Halsema, a exprimé ses regrets pour avoir utilisé le terme « pogrom » lors d'une conférence de presse sur les violences qui ont éclaté dans la ville dans la nuit du 7 au 8 novembre, après que des supporters israéliens du Maccabi Tel Aviv aient attaqué des habitants, a rapporté Het Parool.
S'exprimant dimanche dans l'émission d'information néerlandaise Nieuwsur, Mme Halsema a admis qu'avec le recul, elle n'aurait pas utilisé le terme « pogrom » pour décrire les incidents.
Elle a expliqué que son intention initiale était d'exprimer la peur et la détresse profondes ressenties par les juifs d'Amsterdam. Elle a toutefois reconnu que le mot « pogrom » avait été politisé dans les jours qui ont suivi ses remarques. Le gouvernement israélien a parlé d'un « pogrom palestinien dans les rues d'Amsterdam », tandis qu'à La Haye, le terme a été utilisé pour discriminer les Amstellodamois marocains et les musulmans », a-t-elle déclaré. « Cela n'a jamais été mon intention et je n'ai jamais voulu que ce terme soit utilisé de cette manière.
La maire a également regretté de ne pas avoir abordé plus explicitement les attaques des supporters du Maccabi dans sa déclaration initiale.
Revenant sur ses propos antérieurs, Mme Halsema a fait remarquer qu'elle était soumise à une énorme pression nationale et internationale et qu'elle n'avait pas une compréhension totale des événements à l'époque.
Le lendemain des attaques israéliennes, Mme Halsema avait déclaré qu'elle pouvait « comprendre que ces événements puissent évoquer des souvenirs de pogroms ».
Lors d'un débat d'urgence au conseil municipal d'Amsterdam le 12 novembre, elle a défendu sa déclaration initiale en déclarant : « Je m'en tiens aux faits, mais j'ai aussi le devoir moral de les interpréter, et c'est ce que j'ai fait ».
Rétrospectivement, Mme Halsema a exprimé des sentiments mitigés au sujet de la conférence de presse tenue aux côtés du procureur général René de Beukelaer et du chef de la police Peter Holla. Elle a déploré le fait que, compte tenu des informations limitées disponibles à l'époque, elle n'ait pas reconnu de manière adéquate les actions des hooligans israéliens du Maccabi qui ont déclenché les violences.
Quds News Network, 18 novembre 2024
Source: qudsnen.co
Traduit de l'anglais par ASI